Grève de la faim collective des algériens détenus dans les prisons d’Espagne

Ils ont été arrêtés pour terrorisme et n’ont pas été jugés après des années de détention

Grève de la faim collective des algériens détenus dans les prisons d’Espagne

El Khabar, 2 septembre 2007

Plusieurs détenus algériens dans des prisons espagnoles ont entamé hier une grève de la faim ouverte en protestation contre la décision des autorités espagnoles de les maintenir détenus sans procès pendant des années. Ces détenus sont tous poursuivis pour des affaires liées au terrorisme et Madrid cherche des preuves pour les condamner.
Des sources bien informées ont indiqué que les détenus algériens dans la majorité des prisons espagnoles ont entamé hier une grève de la faim ouverte, les mêmes sources ont révélé que l’administration pénitentiaire s’interroge sur la manière par laquelle ces prisonniers sont entrés en contact les uns avec les autres et l’annonce d’une grève le même jour, en dépit du fait que la majorité d’entre eux se trouve dans des prisons séparées, au nord ou au sud de l’Espagne.
El Khabar a contacté le président de la fédération européenne des communautés algériennes, M. Noureddine Belmedah, pour en savoir plus, il nous a confirmé l’information, précisant qu’il ignore comment s’est faite la coordination entre eux sachant qu’ils sont isolés et dans différentes prisons. A l’exception de sept cas ayant bénéficié de l’acquittement après une longue attente du procès, Belmedah affirme « des dizaines se trouvent encore en prisons sans procès ni preuves », parlant d’une différence de traitement dans les cas même de terrorisme selon les nationalités, ainsi « chaque espagnol accusé, à tort, d’être en relation avec l’ETA (organisation séparatiste basque) est compensé par 125 euros par jour, alors qu’aucun des sept algériens cités n’a reçu de compensation en dépit du fait qu’ils aient passé des années en prison sans preuves ».

 

02-09-2007
Par Atef Kedadra/ Traduit par B. A