La prison d’El Harrach en état d’alerte
Les prisonniers de deux cellules accusent les gardiens d’avoir déchiré des livres religieux
La prison d’El Harrach en état d’alerte
El Khabar, 11 décembre 2007
Des sources à l’intérieur de la prison d’El Harrach ont indiqué que l’administration pénitentiaire a isolé et attaché huit détenus, après la découverte de téléphones portables à l’intérieur des cellules. L’affaire a connu des suites graves lorsque des prisonniers incarcérés pour des « affaires de terrorisme » ont accusé des gardiens d’avoir déchiré des livres religieux dans une des salles de détention.
Les mêmes sources ont précisé à El Khabar que la prison d’El Harrach vit une situation tendue depuis cinq jours, du fait d’altercations entre plusieurs détenus, incarcérés dans les cellules 1 et 2, et les gardiens de prison.
Les sources qui ont suivi de près le déroulement des faits, ont déclaré que les gardiens ont découvert quatre téléphones portables cachés près de lits, ils ont alors fait sortir huit prisonniers qui dorment habituellement dans le coin où les téléphones ont été trouvés. Ils ont tous été interrogés le jour même, puis placés dans des cachots, comme le stipule le règlement intérieur de la prison. Les prisonniers ont également eu les poings liés, et vu leurs droits confisqués. Ils ont alors entamé une grève de la faim, afin de protester contre ce qu’ils qualifient d’« accusation injustifiée ». Ils nient catégoriquement que les téléphones portables leur appartiennent. Les sources ont rapporté, selon les détenus en colère, que certains gardiens ont déchiré des exemplaires de livres religieux et que l’un d’entre-deux a marqué des mots déplacés sur l’un des livres. Nous n’avons pas pu confirmer ou infirmer cette thèse auprès des parties concernées, lorsque nous avons contacté la direction générale des prisons.
11-12-2007
Par H. Yes/ Traduit par F.L