«41 000 détenus poursuivent des études»

Le directeur de l’administration pénitentiaire déclare

«41 000 détenus poursuivent des études»

Le Soir d’Algérie, 11 décembre 2016

«Plus de 80% de la population carcérale en Algérie, soit 41 000 des détenus, poursuivent des études», a déclaré le directeur général de l’administration pénitentiaire, M. Felioune, lors de son intervention devant les participants à la Journée internationale des droits de l’Homme, organisée par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme.
Abder Bettache – Alger (Le Soir) – Mettant en avant les efforts fournis par l’Algérie dans le domaine de la modernisation de l’administration pénitentiaire, le conférencier a fait savoir que «toutes les maisons d’arrêt sont équipées de moyens appropriés pour la prise en charge des détenus». M. Felioune a, par ailleurs, mis l’accent sur l’approche et la prise en charge pédagogique des détenus en déclarant que «pour la seule année 2016, nous avons enregistré 1 570 détenus admis au bac et 4 900 pour les examens du BEM». «Et pour encourager cette catégorie de détenus dans leur future insertion sociale, les hautes autorités du pays, à leur tête le président de la République, accordent des mesures de grâce ou des remises de peines aux concernés.»
Pour sa part, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme, M. Farouk Ksentini, a salué, en la circonstance, l’accompagnement assuré par l’Organisation internationale de la réforme pénale (PRI) pour l’Algérie à travers son bureau du Moyen-Orient pour «ses services et expertise dans le domaine de la formation et du renforcement des capacités dans un domaine de grande sensibilité, puisqu’il touche à la dignité humaine, des personnes objet d’une mesure de privation de liberté, celui de la réforme du système pénitentiaire».
M. Farouk Ksentini a, également, déclaré «qu’en 2016, la Journée internationale des droits de l’Homme appelle chacun d’entre nous à défendre les droits de quelqu’un aujourd’hui». «Il est de la responsabilité de tous de soutenir les droits de l’Homme, de les protéger et de les promouvoir», a-t-il expliqué.
Par ailleurs, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme a rendu hommage au diplomate algérien, M. Lakhdar Brahimi.
En présence du concerné, M. Ksentini a prononcé un discours d’éloge, en qualifiant M. Brahimi de «grand homme fidèle à ses convictions forgées par une longue expérience et une droiture sans faille, et qui est constamment à la recherche de la construction de la paix et de la résolution pacifique des conflits dans ce monde en ébullition, à qui les membres de la commission ont décidé, après accord de Son Excellence le président de la République, de lui attribuer le «prix des droits de l’Homme de la Commission nationale pour l’année 2016».
Intervenant à son tour, le diplomate algérien s’est félicité de «cette distinction», tout en déclarant que «depuis son accession à son indépendance, notre pays a fait beaucoup d’efforts pour la promotion de la question des droits de l’Homme». Il fera savoir, toutefois, «que beaucoup de choses et d’efforts doivent être fournis pour promouvoir les droits de l’Homme dans notre pays comme dans tous les autres pays du monde».
A. B.