Boukerzaza à propos des prisonniers algériens à l’étranger

Boukerzaza à propos des prisonniers algériens à l’étranger

« Nous n’avons pas signé des conventions avec ces pays »

El Watan, 26 mars 2008

Le retour des Algériens détenus à l’étranger est tributaire d’un accord préalable avec le pays concerné », affirme le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza.

S’exprimant lors d’une conférence de presse animée à l’issue de la réunion du gouvernement tenue, hier à Alger, le ministre affirme que l’Algérie ne pourra pas obliger un pays avec lequel elle n’a pas signé une convention d’échange des prisonniers de libérer les Algériens détenus sur son territoire. La réaction du ministre est intervenue suite à une question des journalistes concernant les déclarations faites par l’ambassadeur des USA en Algérie, selon lesquelles « une partie des 17 prisonniers algériens de Guantanamo peut rentrer au pays ». Selon lui, l’Algérie est confrontée à ce type de situation, notamment avec la Libye, la Tunisie et la France. « Nous n’avons pas d’accords de coopération pour un échange de détenus avec ces pays », dit-il, soulignant que « parfois, certains pays préfèrent renvoyer le détenu purger sa peine dans son pays afin de l’empêcher de revenir par la suite au pays où il était détenu, même s’il est résident et qu’il jouit de tous ses droits ». S’agissant de l’appel lancé, le week-end dernier, par le Maroc pour l’ouverture des frontières terrestres avec l’Algérie, le ministre a rappelé que l’Algérie « est pour la construction de l’Union maghrébine qu’elle réclame depuis le déclenchement de la guerre de Libération nationale ». L’ouverture des frontières avec le Maroc, ajoute-t-il, « ne peut être traitée sans tenir compte des raisons de leur fermeture ».

M. M.