Mourad Dhina maintenu en détention
KalimaDZ, 21 mars 2012
Arrêté, le 16 janvier 2012, à la demande du régime algérien, Mourad Dhina, l’un des membres fondateurs du mouvement Rachad,est maintenu en détention par la justice française. Sa demande de libération provisoire a été rejetée.
La juge n’a pas donné d’autres informations, pour le moment, sur les prochaines audiences. Elle s’est contentée de dire que le greffier donnera les notifications détaillées demain.
Le procureur avait demandé de le maintenir en prison pour des compléments d’informations, tout en reconnaissant, cependant, que le dossier d’accusation transmis par le régime algérien était confus. Mourad Dhina, a, dans un exposé d’une vingtaine de minutes, décrit la nature du régime algérien ainsi que les raisons de l’acharnement qu’il subissait. Il a indiqué qu’il s’agissait d’un procès politique. Il s’est engagé à rester à la disposition de la justice française. Il a ajouté qu’il ne se déroberait pas et qu’il voulait, lui même, en finir définitivement avec ces accusations. Mourad Dhina a expliqué que tout le monde savait que le dossier était vide et que le but de cette « opération » consiste à le maintenir en prison le plus longtemps possible pour le neutraliser durant cette période importante, notamment avec les bouleversements au sud de la méditerranée et l’échéance électorale en Algérie au mois de mai prochain. Cela n’a, de toute évidence pas suffit. L’ambiance névrotique qui règne en France depuis les assassinats de 3 soldats et de 3 autres enfants et un adulte de confession israélite laissait supposer le pire. Mourad Dhina, a t-il été victime de cette « psychose »?
Selon les accusations des autorités algériennes, Mourad Dhina, aurait constitué un groupe « terroriste » à « Zurich et sur le territoire Suisse » dans les années 90 et aurait acheté un petit avion aux USA qu’il aurait parqué, dans un aéroport, en Suisse au début des années 2000. Bien entendu, Mourad Dhina a réfuté totalement ces accusations.
Les Suisses, premiers concernés par les accusations d’Alger, qui avaient été sollicités à partir de 2003, n’avaient jamais accepté d’arrêter Mourad Dhina. Considérant que les accusations sont politiques, qu’il n’y a aucune preuve, et «pour tout dire, qu’elles sont fantaisistes », les autorités fédérales, ont non seulement refusé d’arrêter Mourad Dhina mais ont finit par régulariser sa situation ainsi que celle de sa famille et lui ont même délivré des documents pour qu’il puisse voyager librement.
KalimaDZ