Réponse aux terroristes de la plume et autres islamophobes et mercenaires au service des généraux putschistes au pouvoir à Alger
Dehbi Abdelkader, 19 Février 2012http://abdelkader.blogs.nouvelobs.com/
A la lecture de la pétition diffamatoire contre le Dr Mourad Dhina, une pétition au relents éradicateurs nauséeux, que vient de lancer en ce 19 février 2012, le quotidien « Le Soir d’Algérie », proche des généraux putschistes et de leur officine de la police politique du DRS, on ne peut s’empêcher de penser que cette pétition n’est rien d’autre au fond, qu’une méprisable tirade de plus contre la Vérité et la Justice à verser dans le cloaque insondable des infamies qui déshonorent depuis si longtemps déjà, cette frange ultra minoritaire – Dieu merci – de faux intellectuels, de faux démocrates, mais d’authentiques mercenaires du mensonge et de la désinformation, de l’imposture et de la manipulation, au service d’un pouvoir illégitime, et criminel, corrupteur et corrompu, tout autant que de ses complices éradicateurs islamophobes, qui ont plongé le pays pendant toute une décennie, dans l’une des pires tragédies humaines de son histoire.
Une tragédie qui se prolonge aujourd’hui, sous les auspices d’une véritable entreprise de démolition du pays, à travers les pillages et les détournements par milliards de dollars à qui mieux-mieux, du patrimoine national et des richesses du pays, souvent avec la complicité de réseaux étrangers et autres enseignes bancaires, par les deux clans partenaires du pouvoir en place : le clan des généraux putschistes et leur bras armé du DRS d’une part et le clan des Bouteflika et de leur clientèle d’autre part.
Il est clair en effet, que l’arrestation du Dr Mourad Dhina par les autorités françaises est une « arrestation politique » diligentée par le gouvernement français à la demande du régime illégitime d’Alger, pour faire pièce aux poursuites en Suisse, pour faits de crimes de guerre, commis en Algérie dans les années 1990 contre le général Khaled Nezzar, chef de la junte des généraux criminels et tortionnaires qui ont perpétré le coup d’Etat militaire du 11 janvier 1992 et annulé les élections législatives du 26 décembre 1991, bafouant impunément ainsi le choix souverain du peuple algérien qui venait alors d’accorder une large victoire au Front Islamique du Salut.
Sauf que le régime aujourd’hui en place à Alger ne pourra jamais faire oublier à l’opinion publique nationale et internationale qu’il est né d’un putsch militaire criminel, couvert par une certaine tutelle bienveillante et complice de la France, qui s’explique aisément par le fait que tous les généraux putschistes sont issus des rangs de l’ex armée coloniale. Car, même après deux décennies de pouvoir illégitime, la junte des généraux putschistes n’a toujours pas réussi à faire illusion, ni avec la façade civile des Bouteflika et autres complices faussaires, opportunistes et corrompus, ni avec la mascarade de la loi scélérate dite de la « réconciliation nationale » (sic) qui a abouti, dans les faits, à amnistier des criminels de guerre, dont les crimes, dûment documentés, sont imprescriptibles.
Et çà ne sera certainement pas une poignée d’affabulateurs et d’aventuriers islamophobes éradicateurs et autres berbéristes notoires, dont certains sont même affiliés au MAK, qui vont impressionner une Justice qui, dans le cas de la France comme dans le cas de la Suisse, est tout de même tout ce qu’il y a d’éloigné des prévarications et des arbitraires de la « Justice algérienne » : celle des forfaitures criardes comme, entre autres, dans les affaires de l’assassinat du Président Boudiaf non encore élucidé, dans celle des gros détournements de la Société BRC ou encore, de l’interminable affaire de la banqueroute frauduleuse de Khalifa Bank. Et à ce dernier propos, puisqu’ils parlent de syndicalistes dans la pétition, on est presque étonné de ne pas voir la signature du patron de l’UGTA, qui continue d’ « assumer » en toute impunité, les plus de quatre milliards de dinars de fonds sociaux détournés avec de faux procès-verbaux de « délibérations » qu’il a signés de sa main ?
Ces terroristes de la plume – du « Soir d’Algérie » ou d’autres chiffons aussi crasses – auraient-ils oublié que ce sont leurs maîtres, les généraux putschistes issus des rangs de l’ex armée coloniale, aujourd’hui au pouvoir à Alger, qui ont mis le pays à feu et à sang pour terroriser le peuple et briser en lui toute résistance, au lendemain-même de leur forfaiture du coup d’Etat du 11 janvier 1992 ?
Ces terroristes à la pige, feindraient-ils d’ignorer la répression féroce et barbare qui s’est abattue près de dix années durant, sur tous ceux qui étaient jugés « islamistes » à l’aune d’on-ne-sait-quels-critères autres que ceux qui étaient en cours à l’époque du code de l’indigénat ? Ceci, au nom d’une lutte antiterroriste, souvent instrumentalisée – comme ce fut le cas avec la création des sinistres GIA et autres milices – cyniquement exploitée comme un criminel alibi, sous le régime d’un état d’urgence qui n’a été levé que depuis quelques mois. Une répression qui s’est déclenchée dès le lendemain du putsch et qui s’est soldée par des milliers d’arrestations arbitraires, des milliers de cas de torture, y compris dans les camps de concentration instaurés dans le grand Sud, des milliers d’exécutions extrajudiciaires et de disparitions forcées, et jusqu’aux crimes de masse faisant des centaines de victimes civiles innocentes, dans les banlieues populaires suspectées de sympathies islamiste. Le tout, constituant des cas de crimes de guerre dûment et internationalement documentés contre le régime des généraux et non contre le Dr Mourad Dhina et les centaines d’autres opposants intellectuels au régime, comme le prétendent les signataires imposteurs de cette pétition.
Ces terroristes en col blanc qui se la jouent aujourd’hui aux vierges « démocrasses » et pudibondes, se sont-ils autrement indignés devant les tractations mafieuses entre le DRS et leurs marionnettes comme les Abdelhak Layada, les Hassan Hattab ou autres Madani Mezrag, ce dernier ayant publiquement reconnu dans un document télévisé qu’il avait achevé de ses propres mains un gendarme avec une fourche ?
Ces usurpateurs enfin, de la profession de « journaliste », ont-ils seulement conscience du ridicule de leurs grossières accusations contre le Dr Mourad Dhina quand ils écrivent : « Le terroriste Dhina Mourad aurait pu bénéficier des mesures de clémence légales décidées par les autorités algériennes, s’il n’avait pas du sang de centaines de victimes sur les mains, sans oublier les cargaisons d’armes et de munitions qu’il a fait parvenir au groupe terroriste sanguinaire GIA (Groupe islamique armé). Sachant que ce dernier a commis des massacres collectifs de milliers de citoyens algériens, de tout âge, de sexe et de région… » ?
Qui va donc les croire, hormis quelque ci-devant « ministricule » en quête d’un éventuel strapontin à l’issue du grand carnaval électoral de mai prochain, dont les « quotas » sont actuellement en cours de rudes négociations entre le pouvoir illégitime en place et quasiment lui-même, à travers les partis godillots, FLN en tête ?
Non, décidément, tout un monde sépare ces pseudo journalistes déracinés, vivant en marge de leur propre société, du Dr Mourad Dhina, un scientifique de standing international, issu d’une honorable famille d’oulémas nationalistes de Laghouat, persécutés de père en fils en leur temps, par le colonialisme et dont le petit-fils Mourad – comme par une singulière homothétie – connait la même persécution, par les « colonisés impénitents » et autres nostalgiques du burnous rouge.
Des nostalgiques déracinés qui ont l’imprudence de croire que le peuple algérien pourra être manipulé ad vitam aeternam par un régime arrivé au bout du rouleau, biologiquement, politiquement et surtout, moralement. Un régime qui plus est, affolé par les vents du changement qui soufflent à son voisinage et qui croit imprudemment que ses protecteurs de France ou de Navarre pourront le mettre à l’abri du rouleau compresseur de l’Histoire en marche.
Abdelkader Dehbi
19 février 2012