Violences sur un Algérien en Allemagne
HuffPost Algérie/Agences, 2/10/2014
Le ministre allemand de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a demandé d’élucider les incidents liés à des violences présumées sur un ressortissant algérien dans un centre pour demandeurs d’asile en Allemagne.
« Les autorités compétentes de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et la justice doivent rapidement élucider les incidents. Si les accusations de maltraitance des réfugiés dans ces centres se confirmeraient, il s’agirait d’actes dédaigneux », a déclaré Mr. de Maizière, ajoute un communiqué rendu publique jeudi par l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne à Alger.
Les responsables « rendront des comptes » selon le ministre de l’Intérieur allemand si les actes rapportés par les médias allemands puis repris par les médias algériens sont confirmés.
Une photo montrant un homme présenté comme un algérien d’une vingtaine d’années, menotté et allongé sur le sol du foyer de demandeurs d’asile de Burbach, situé à 130 km de Cologne, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. La photo, prise avec un téléphone portable, vraisemblablement entre le 10 et le 15 septembre, montre également deux agents de sécurité, l’un deux mettant son pied sur le cou de l’homme à terre.
Quatre employés de la société de sécurité privée SKI, opérant dans ce centre de demandeurs d’asile , dans l’ouest du pays, ont été arrêtés.
Ce scandale de maltraitances présumées dans des foyers de demandeurs d’asile a provoqué lundi 29 septembre une vague d’indignation en Allemagne.
La chancellerie allemande rappelle que « le porte-parole du gouvernement fédéral, M. Steffen Seibert, avait demandé lundi d’élucider rapidement et en profondeur les accusations », en soutenant que « l’Allemagne est un pays humain dans lequel la dignité des personnes est respectée. Si les informations rapportées se confirmeraient, il s’agirait d’actes répugnants ».
Le ministère des Affaires étrangères algérien avait indiqué mardi dans un communiqué qu' »aucune » information n’a été communiquée sur l’identité et la nationalité de la victime », affirmant que « dès la publication » de ces informations, il suivait « de près cette affaire ».
Le ministère avait, à ce propos, « instruit son ambassade à Berlin et son consulat général à Frankfurt à l’effet d’entreprendre toutes les démarches officielles et nécessaires pour vérifier » l’identité de la victime ».
Les démarches visent à « vérifier que la victime est effectivement de nationalité algérienne, à vérifier son identité exacte et les motifs de sa mise en détention ».