La police algérienne au service de l’Etat allemand

La police algérienne au service de l’Etat allemand

2 Mars 2016 Publié par Saoudi Abdelaziz, www.algerieinfos-saoudi.com/

Va-t-on envoyer en Allemagne, des équipes de policiers algériens pour traquer l’identité de nos compatriotes placés dans les centres de rétention, dont le silence enraye le processus d’expulsion

« 500 Algériens dans les prisons allemandes » C’est l’énorme titre à la une du quotidien Liberté ce matin. 500? D’où provient ce scoop dont on ne trouve aucune trace dans tous les journaux allemands et européens réuni, ni même dans les organes de l’Extrême droite ? Lyès Menacer mentionne « une source diplomatique, sous le couvert de l’anonymat » qui précise que parmi les Algériens en situation irrégulière en Allemagne, il y a au moins 500 personnes qui seraient incarcérées actuellement pour diverses raisons ».

« Diverses raisons » ? Les fameux 500 Algériens, ne sont pas des délinquants. ils sont « incarcérés » dans des centres de rétention, parce qu’ils ont refusé d’aider les autorités à les expulser en leur donnant des indications sur leurs identités. Selon la loi allemande, l’expulsion n’est pas possible si l’étranger en situation irrégulière refuse d’aider les autorités à établir son identité. C’est le seul moyen pour les étrangers menacés d’enrayer le processus d’expulsion. C’est pour obtenir la collaboration de la police algérienne à cette identification, que le ministre allemand est venu à Alger. Va-t-on envoyer des équipes de policiers algérie pour traquer les identités. C’est ce que laisse entendre les sources de Liberté qui participe à la campagne de discrédit contre nos harraga.

Laissez les vivre!

Certes, dans le centre de rétention les étrangers sont enfermé comme dans une prison, mais si après ces dix huit mois le détenu ne joue pas le jeu, il n’existe pas la moindre perspective d’exécuter l’arrêté d’expulsion. L’issue trouvée par les tortueuses lois allemandes est de décrêter une curieuse illégalité : les étrangers sont relâchés du centre de rétention et on leur délivre un étrange document qui indique le caractère irrégulier de leur séjour en Allemagne mais ne leur permet évidemment pas d’entrer dans un autre pays. L’étranger dispose alors d’une possibilité de pratiquer une stratégie de survie, le marché du travail allemand étant flexible. Un condition essentielle: il faut éviter les contrôles de police car le document qu’on leur a donné ne les protège pas contre une nouvelle arrestation pour séjour irrégulier et donc, à terme, contre un retour au même centre de rétentionu2026