Mesures pour lutter contre l’immigration clandestine
L’Economiste/Map, 28 octobre 2005
Franco Frattini, le commissaire européen chargé des dossiers Justice, Liberté et Sécurité, proposera prochainement aux ministres européens de l’intérieur, des mesures visant à « renforcer la coopération avec le Maroc » et à « établir une relation efficace avec l’Algérie pour la gestion des flux migratoires », a indiqué le 27 octobre la Commission européenne. Ce « paquet de mesures » se base sur une « approche globale (visant) à proposer des actions concrètes », explique la commission européenne dans un communiqué publié à l’issue d’une visite de Frattini, jeudi à Rome, dans le cadre d’un tour des capitales de l’UE « directement concernées » par le problème de l’immigration en Méditerranée. La prochaine étape conduira Frattini « très prochainement à Madrid, ensuite à Paris, Athènes et Nicosie ». Ces mesures préconisent également de conclure, avant fin 2005, un « plan d’action conjoint » UE-Libye portant sur la lutte contre la migration illégale et le « sauvetage en mer ». Au niveau de l’UE, Frattini propose de renforcer la coopération entre les Etats membres riverains de la Méditerranée et d’autoriser des « contrôles maritimes conjoints en coordination avec l’Agence des Frontières extérieures (Frontex) ». Le Commissaire européen propose également « d’étudier les possibilités de soutenir financièrement les pays de l’UE les plus affectés par les flux migratoires pour donner une réponse concrète et rapide aux situations d’urgence », selon le communiqué. Plus globalement, Frattini propose la création d’une « Task Force UE-Méditerranée sur l’immigration ». Si les pays concernés sont d’accord, le Groupe 5 + 5 (France, Italie, Espagne, Malte, Grèce + Maroc, Algérie, Tunisie, Lybie et Mauritanie) « pourrait être une structure appropriée pour renforcer la coopération opérationnelle et une approche plus structurée », ajoute la Commission. Bruxelles propose aussi de joindre à cette Task Force la Commission européenne, Europol et Frontex. Le commissaire européen est favorable à « la participation des ministres des affaires intérieures et des ministres des affaires étrangères des pays concernés ». Synt-