«Plusieurs Algériens injustement incarcérés en Espagne»
Un député accuse :
«Plusieurs Algériens injustement incarcérés en Espagne»
Le Quotidien d’Oran, 12 octobre 2006
Mais pourquoi la diplomatie algérienne est incapable de voler au secours de nos ressortissants à l’étranger, injustement emprisonnés dans différents pays européens et en Amérique ? Telle est la question que s’est posé le député Hassan Aribi qui, en compagnie du président de la Fédération européenne des associations algériennes, Noureddine Belmeddah, et des familles de certains détenus en terre ibérique, a tenu, hier, une conférence de presse à la maison de la presse Tahar Djaout.
Dans une déclaration liminaire, Hassan Aribi a indiqué que plusieurs Algériens sont actuellement injustement incarcérés à Guantanamo, en Europe et dans différentes régions du globe sous de prétextes fallacieux et sans aucune preuve de leur appartenance à des organisations terroristes ni même ayant un quelconque lien avec celles-ci.
C’est apparemment le cas de M. Ahmed Brahim, homme d’affaires de son état, qui se trouve, selon le député, actuellement emprisonné à Madrid sans qu’aucune preuve ne soit établie contre lui. Avant de céder la parole au représentant des ressortissants algériens en Europe, l’élu de la chambre basse déplore le «laxisme du pouvoir algérien interpellé à plusieurs reprises sur les dépassements de l’Espagne envers nos ressortissants condamnés à tort pour des délits de terrorisme sans la moindre preuve».
Parti en 1995 aux lieux saints pour accomplir le pèlerinage, Ahmed Brahim tombe sous le charme d’un projet de création d’une radio qui émettra dans toutes les langues du monde. Un projet qui lui vaudra, d’après Noureddine Belmeddah, d’être accusé, une fois rentré en Espagne où réside sa famille, d’appartenir à l’organisation El Qaida. Commencent alors les déboires de cet Algérien de 62 ans « justement condamné parce qu’il est Algérien sans plus », a souligné l’orateur. Il croupit en geôle depuis 2002, date de sa condamnation à 10 ans d’emprisonnement.
Le président de la fédération en question citera, en outre, le cas d’autres compatriotes emprisonnés dans le même pays sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. Il citera, à cet effet, les noms des frères Bellid détenus à Cadix dont l’aîné Azzeddine, père de 9 enfants, et qui part travailler en Espagne durant la saison estivale et qui, paradoxalement, se trouve impliqué dans les attentats du 11 mars à Madrid alors qu’il était en Algérie. Son frère présent à la conférence de presse dira « mes frères sont victimes d’une énorme erreur judiciaire et ont même été torturés par la police espagnole ».
L’orateur qui, le long de son intervention, a déploré l’attitude des autorités algériennes sur ce dossier, a réaffirmé avoir saisi le président de la République et les différents responsables qui se sont relayés à la tête du gouvernement sans que ceux-ci ne se penchent réellement sur le dossier. Il indiquera qu’il sera reçu, incessamment, par le chef de l’exécutif et le ministre des Affaires étrangères afin de leur expliquer les tenants et les aboutissants de toute cette histoire.
La fille de Ahmed Brahim abondera dans le même sens et expliquera que son père est victime, lui aussi, d’une méprise judiciaire « sinon comment expliquer que ses comptes en banque, dans ce même pays qui l’a condamné, soient aujourd’hui débloqués ».
Elle lancera, enfin, un appel au président Abdelaziz Bouteflika afin d’intervenir pour ces Algériens qui n’ont les yeux braqués que vers lui pour abréger leurs souffrances.
Zoubir Khélaifia
Le Président de la communauté des ressortissants proteste contre les accusations
70 Algériens condamnés pour terrorisme dans les prisons Espagnoles
El Khabar, 12 octobre 2006
Le Président de la Fédération Européenne des Associations Algériennes, Belmedah, a protesté contre la facilité avec laquelle les autorités accusent les Algériens, vivant en Espagne, de terrorisme et d’appartenance à El Qaida. Il a révélé l’existence d’environ 70 Algériens détenus dans des prisons Espagnoles condamnés pour terrorisme. Parmi ces Algériens, Ahmed Brahim est accusé d’avoir répandus des fatwas incitant au terrorisme et finançant El Qaida.
Belmedah a appelé le Président Abdelaziz Bouteflika à « intervenir auprès des autorités Espagnoles pour mettre fin aux injustices commises par le gouvernement de José Maria Aznar à l’encontre des Algériens qui sont toujours suspectés d’être des leaders de groupes terroristes en Espagne ». Il a indiqué que les autorités Algériennes sont parfaitement au courant des graves violations qui sont perpétrées par les autorités Espagnoles sur les Algériens qui font souvent les frais de la lutte anti terroriste et sont sacrifiés pour la coopération entre les services de sécurité Américano-Espagnoles.
Le député d’El Islah « Hassan Aribi » a indiqué que les comportements des autorités Espagnoles reflètent une vérité qui est que « les ressortissants Algériens n’ont pas trouvé à leur côté un Etat prêt à les soutenir ».
Aribi a accusé le gouvernement Espagnol de violer toutes les frontières, il fait exprès de violer les droits des ressortissants Algériens et il est temps pour l’Etat Algérien de prendre ses responsabilités envers ses ressortissants.
2006-10-12
Par Hamid Yes