France: Le nombre d’Algériens en quête d’asile en baisse
FRANCE
Le nombre d’Algériens en quête d’asile en baisse
De Notre Correspondant A Paris: SARAH Raouf, Le Quotidien d’Oran, 29 avril 2004
Le nombre d’Algériens en quête d’asile en France a continué de baisser en 2003. Pour la seconde année consécutive, la tendance était au recul, selon les chiffres rendus publics, hier, par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Entre janvier et décembre, 2.431 nouvelles demandes ont été déposées auxquelles s’ajoutent dix sept demandes de réexamen. Le nombre de dossiers déposés pour la première fois est allé crescendo.
Les tendances ont alterné entre 177 demandes en janvier et 290 à la clôture de l’exercice. La baisse des demandeurs algériens «se poursuit et s’accentue», a souligné le directeur de l’OFPRA, Pierre Viaux, en présentant le rapport au Centre d’accueil de la presse étrangère à Paris. Concrètement, la demande a reculé de 15% par rapport à 2002. Cent quinze dossiers (4,1%) ont obtenu la reconnaissance du statut de réfugié au premier traitement du dossier, cent onze y ont accédé à la suite d’un réexamen de la Commission des recours. En revanche, 2.715 demandeurs ont vu leur demande d’asile rejetée. Les demandeurs algériens ont, surtout, profité de la demande dite en procédure prioritaire, une démarche enclenchée par la Préfecture lorsque l’autorisation provisoire de séjour (APS) est refusée, retirée ou non renouvelée. Avec 769 cas, l’Algérie est le premier pays concerné par ce mécanisme. Elle est suivie de la Turquie (692 cas), Haïti (490), le Sri Lanka (278) et la Chine (187).
Plus globalement, le nombre de réfugiés algériens détenteurs du statut installés sur le territoire français était de 726 dont 243 femmes au 31 décembre 2003. Selon l’OFPRA, cette estimation prend en compte les certificats de réfugié en cours de validité à la fin de l’année dernière. Ces documents sont supprimés à partir de cette année dans le cadre de la réforme de la politique française en matière d’asile.
Par taux d’accord OFPRA et par taux d’admission, les Algériens occupent les dernières loges du tableau avec des chiffres respectifs de 4,1% et 8%. En 2003, les taux d’accord et d’admission les plus importants ont profité aux demandeurs du Rwanda (63,7% et 66,4%), d’Ethiopie, de Bosnie-Herzégovine, de Russie, de Tunisie (40% et 45,7%).