La LADH appelle l’Algérie à ratifier le traité de Rome
Journée de la justice internationale
La LADH appelle l’Algérie à ratifier le traité de Rome
El Watan, 19 juillet 2011
Avec la célébration, le 17 juillet dernier, de la Journée de la justice internationale, le traité de Rome compte un nouveau pays, la Tunisie.
A cette occasion, la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADH) rappelle qu’au 1er novembre 2011, 116 Etats sur les 193 que reconnaît l’ONU ont ratifié le statut de Rome et acceptent l’autorité de la Cour pénale internationale (CPI). D’autres, dont l’Algérie, ont signé ce statut mais ne l’ont pas ratifié.
La LADH, qui se dit fière de s’inscrire dans ce mouvement en faveur de la justice internationale, appelle le gouvernement algérien à se joindre à cette cause commune.
En effet, la création de la Cour pénale internationale (CPI) en 1998 et sa naissance effective en tant qu’institution internationale en 2002 ont été saluées par la communauté internationale comme un progrès majeur, souligne un communiqué de la Ligue parvenu à notre rédaction.
«La cour est conçue pour compléter les systèmes judiciaires nationaux : elle ne peut exercer sa compétence que lorsque les juridictions nationales n’ont pas la volonté ou la compétence pour juger de tels crimes», explique encore l’institution présidée par Me Boudjemâa Ghechir. L’initiative en matière d’enquête et de jugement de ces crimes est donc laissée aux Etats.
La LADH appelle aussi l’Etat algérien à «reconnaître que la justice est un élément essentiel des processus de paix et que la poursuite des responsables des crimes les plus graves ne devrait jamais être compromise par la recherche de la paix». Il est rappelé aussi que l’Etat garde la responsabilité première d’enquêter et de poursuivre les responsables des crimes les plus graves. En ce sens, la LADH appelle l’Etat algérien à adopter une législation efficace et complète, incorporant les dispositions du statut de la CPI en droit national. Cette législation devrait aussi permettre à la justice algérienne de juger les auteurs des crimes internationaux commis hors de leur territoire, en application du principe de compétence universelle.
Nouri Nesrouche