Communiqué de la LADDH Oran
Oran, le 8 Avril 2011, 20:05
Le Bureau d’Oran de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme, dénonce énergiquement l’usage de la matraque lors de la répression des mouvements revendicatifs estudiantins, et condamne en particulier l’agression physique et morale(recours à des insultes) survenue lors de la marche des étudiants en Architecture tenue le 7 Avril à Oran, sur une étudiante répondant aux initiales D.K. par un officier de police en uniforme à deux étoiles.
La LADDH déposera prochainement une plainte auprès du parquet d’Oran à l’encontre de cet officier de police connu pour le même comportement et identifié par la victime ainsi que par le membre de la LADDH à qui il a été désigné après son arrivée sur les lieux.
En effet, en date du jeudi 7 Avril 2011, une partie des étudiants toutes promotions confondues en Architecture de l’université d’Oran ont organisé une seconde marche pacifique, après celle du 6 Avril, en direction du centre ville. Pour ne pas gêner la circulation routière, les universitaires ont longé les trottoirs le long de leur parcours. Au niveau du carrefour des trois cliniques, la police a reçu l’ordre de «casser la marche», la stopper et de disperser les participants.
Habitués, bien entrainés et très compétents à cet exercice qui consiste à mater des manifestants pacifiques, un officier de police deux étoiles s’est brillé parmi ses siens, par une brutalité sans égale à l’égard d’une jeune étudiante et sans aucune raison.
La Jeune étudiante D.K. qui s’est présentée au bureau de la ligue a trouvé d’énormes difficultés pour s’exprimer et raconter sa tragique histoire dont l’auteur est un Officier de Police.
L’Agent Officier de l’ordre public, a surpassé le plus minable des Baltagias, avec son vil vocabulaire. Non seulement il l’a roué de coups de pieds, mais aussi, il l’a traité de tous les noms d’oiseaux en des termes que la décence nous empêche de reproduire pour finalement ajouter: «Allez-y me dénoncer aux droits de l’Homme».
Cet officier en proliférant ce sale vocabulaire sur cette jeune fille gratuitement, sans la connaître de surcroît, a de ce fait insulté toutes les algériennes qui ont rejoint les bancs de l’université, y compris les filles de ses supérieurs hiérarchiques. Peut être aurait il voulu que l’université Algérienne redevienne l’université coloniale ou les « indigènes ne peuvent pénétrer ».
La LADDH considère que l’agent a porté atteinte à l’intégrité physique et morale de cette étudiante, par son comportement dégradant et humiliant. La LADDH sollicite des sanctions administratives et judiciaires sévères à son encontre.
La LADDH s’engage à suivre cette affaire de prés.
Oran, le 8 Avril 2011.
HASSAM Fouad
P/ Le Bureau de la Ligue la LADDH/ ORAN