60 000 éléments de la garde communale rattachés à l’armée

selon Le ministre de l’intérieur daho ould kablia

60 000 éléments de la garde communale rattachés à l’armée

Par : NEÏLA B., Liberté, 4 décembre 201

60% des éléments de la garde communale, soit 60 000, seront rattachés à l’ANP dans le cadre de la lutte antiterroriste, alors que 10 000 éléments seront intégrés dans les rangs de la police communale comme agents de police administrative dans le nouveau statut de la garde communale, et près de 30% qui souffrent d’une maladie d’un handicap ou sont âgés, seront admis à la retraite ou à une mise en indisponibilité.

C’est ce qu’a révélé, jeudi, Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales. “60 % des gardes communaux, actuellement actifs, seront intégrés dans les rangs de l’armée et près de 10 000 seront reconvertis comme agents de police communale ou agents de sécurité dans des édifices publics comme la surveillance et la sécurité au niveau de certains corps qui en ont fait la demande, tels que les forestiers et les entreprises de surveillance”. “3 300 éléments sont formés et reconvertis dans une première étape”. Les gardes communaux, qui souffrent de maladies chroniques ou d’un handicap, ou qui ont dépassé l’âge, soit 30%, seront mis soit à la retraite, soit en indisponibilité, selon les cas.
Les éléments de la garde communale intégrés dans les rangs de l’ANP seront sélectionnés, a précisé le ministre, selon leurs expérience et rendement et leurs capacités physiques et morales dans la lutte antiterroriste. Des instructions ont été données par le chef d’état-major de l’armée, Gaïd Salah, aux secteurs militaires pour le recensement de tous les éléments de la garde communale au niveau national pour sélectionner les éléments aptes qui seront intégrés dans les rangs de l’ANP.
Ce corps avait été créé suite au décret exécutif n°96-265 du 3 août 1996, signé à l’époque par le président Liamine Zeroual, pour renforcer les rangs des forces de sécurité dans le cadre de la lutte antiterroriste. Alger, cible privilégiée du GSPC, sera ainsi soumise à des conditions sécuritaires
La question de réarmer les civils a été évoquée aussi par Ould Kablia qui a précisé que la remise d’armes dans le cadre de la lutte antiterroriste dans les régions reculées sera étudiée”. “Cette décision sera, en tout état de cause, examinée et décidée en fonction de la situation sécuritaire dans chaque région, pour qu’elle ne soit pas une astuce aux gens de récupérer leurs armes confisquées dans les années du terrorisme”. Interrogé sur la dernière opération des services de sécurité à Bachdjarrah dans la capitale, le ministre de l’Intérieur a expliqué que “la capitale reste la cible privilégiée des groupes terroristes vu son impact sur le plan médiatique”, tout en précisant que “cela ne signifie pas la baisse de vigilance des services de sécurité qui sont tous mobilisés y compris les services du DRS qui ont déjoué plusieurs tentatives et exercent une forte pression sur les mouvements des terroristes dans la capitale et les autres wilayas du pays”. Revenant sur l’attentat à la bombe qui a ciblé le cortège du ministre délégué des Collectivités locales à Thénia, il a affirmé que “toutes les catégories de citoyens sont ciblées par le terrorisme”.
Le ministre a déclaré, également, que l’État combattra d’une main de fer toute atteinte à l’ordre public. “Il y a d’autres formes pour réclamer ses droits ou protester sans recourir à la violence”, tout comme il a expliqué que les violents affrontements qu’a connus le quartier Diar El-Afia ont été provoqués suite à la démolition des constructions illicites des citoyens étrangers au quartier. Le ministre s’exprimait dans un point de presse, en marge de la sortie de la 12e promotion de 489 femmes AOP à l’École de police de Aïn Bénian, baptisée au nom de la martyre R’kya Lila Arras, en présence des membres du gouvernement et du DGSN, le général-major Hamel et les cadres de la police. Les nouvelles policières ont été instruites de “respecter les lois de la République et, en premier lieu, les citoyens”.
Le ministre de l’Intérieur a affirmé à l’occasion que la police compte 12 000 femmes policières dans ses rangs, soit 8% de l’effectif de la police.

Une nouvelle tenue pour la police Algérienne
Le DGSN a révélé jeudi à la presse, à la même occasion, que la police sera dotée d’une nouvelle tenue. “La première expérience étant un échec”. L’uniforme de l’été a été porté pour la première fois à l’occasion de la célébration du 46e anniversaire de la Fête de la police algérienne.
Il a été inspiré du modèle anglo-saxon. Seuls les policiers chargés de la circulation l’ont porté avant qu’il ne soit retiré. Pour la direction générale de la Sûreté nationale, cette tenue faisait partie du plan de modernisation de la Sûreté nationale.