Les milices dans la nouvelle guerre d’Algérie – Partie IV
Les milices dans la nouvelle guerre d’Algérie
Salah-Eddine Sidhoum et Algeria-Watch, décembre 2003
I – II – III – IV – Annexe 1 – Annexe 2
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Quatrième Partie
Milices et massacres
Si prompts à mener des ratissages, à chasser du « hallouf », à arrêter et à faire disparaître des citoyens, à organiser des vrais et des faux barrages et à parader devant les caméras de la TV française, beaucoup de ces miliciens furent souvent étrangement absents lors des massacres des populations alors qu’ils étaient sensés les protéger des incursions des « terroristes ».
De nombreux témoignages signalent cette carence patente ou cette absence lors de certains massacres.
L’exemple du massacre de Bentalha est assez éloquent. Alors que des dizaines d’individus armés égorgeaient plus de quatre cent enfants, femmes et vieillards, les miliciens du quartier étaient étrangement absents lors de cette nuit des longs couteaux.
Un survivant du massacre raconte :
Le soir du massacre, nous ne savions pas où étaient les patriotes. Nous étions étonnés de ne pas les voir ou les entendre. Généralement, nous les entendions au moment de leurs rondes irrégulières, même si nous ne les voyions pas. Ce n’est que plus tard que nous saurons où ils ont passé la nuit. Djeha et Boudjemaa se sont posés la question, parce qu’ils étaient les seuls à avoir riposté avec leurs armes. On apprendra que la plupart d’entre eux avaient été invités par M’rizek, le capitaine de l’armée, à Fort-de-l’Eau, un lieu de divertissement à l’extérieur d’Alger. [1]
Le 21 avril 1997, un groupe armé et à cheval investit une ferme située à l’entrée de Bougara (Blida) connue sous le nom de Haouch Boughelaf et procéda à l’horrible massacre de 120 personnes dont des dizaines de femmes et d’enfants. Ce carnage a eu lieu à quelques centaines de mètres du local des miliciens. Ni les cris des supplicié(e)s ni les tirs d’armes ne les réveillèrent. La bande de criminels occupa la ferme durant toute la nuit pour perpétrer l’horrible carnage sans être aucunement inquiétée.
Le 27 février 2001, huit membres de la famille Khelili ont été massacrés dans leur demeure par un groupe armé à Bou Haroun (Tipaza). Le siège de la milice était situé à quelques dizaines de mètres du lieu du carnage. Rappelons seulement, que cette famille massacrée était celle d’un « repenti ».
Le 12 mars 2001, onze personnes appartenant à la famille Fecih dont des femmes et des enfants seront assassinées dans leur domicile par une bande armée à Rabta, dans la périphérie de la ville de Tipaza, à près de 300 mètres selon la presse, du campement des miliciens. Ces derniers n’intervinrent pas selon le témoignage de nombreux habitants.
Le 13 janvier 2002, six citoyens appartenant à deux familles furent massacrés à leur domicile dans une cité de Khraïcia, dans la périphérie sud-ouest d’Alger où existait une milice qui ne fit rien pour éviter le massacre.
Les pertes au sein des milices et de leurs familles
Ce nouveau corps de supplétifs mis en place par les « janviéristes » constitue la première ligne de défense dans la lutte « antiterroriste » dans l’Algérie « inutile ».
Il connût de nombreuses pertes humaines, du fait de l’armement rudimentaire dont était équipée la majorité de ses membres, de son inexpérience et de son exposition directe aux représailles des groupes armés.
Selon un décompte de presse, le chiffre des pertes humaines avoisinerait 1200 de 1994 à 2003. Mais la fiabilité de ce chiffre est contestable en raison de la censure imposée durant longtemps à la presse concernant la situation sécuritaire ce qui n’a pas permis à cette dernière d’accéder à la réalité des faits.
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 (premier |
TOTAL |
|
Morts |
15 |
71 |
112 |
98 |
197 |
212 |
205 |
135 |
98 |
51 |
1194 |
Blessés |
3 |
117 |
58 |
67 |
62 |
119 |
106 |
78 |
52 |
29 |
691 |
Tableau 1. Pertes annuelles des milices selon un décompte de presse
Nous pensons que ce chiffre est bien en deçà des réalités. Nous situons les chiffres de morts entre 4000 et 6000. La presse privée estime le chiffre des pertes pour la seule période de janvier 1998 à octobre 2001 à plus de 1700 morts. [2]
Les pertes au sein des rangs de la milice semble avoir sensiblement augmenté et de manière paradoxale, après l’entrée en application de la loi dite de « concorde civile ». Les miliciens, considérés comme des « traîtres » dans certaines régions devenaient la cible facile des groupes armés (notamment le GSPC en Kabylie) mais aussi de citoyens victimes de la hogra qu’ils leur avaient imposé du temps de leur « grandeur ». «Maintenant que les terroristes sont libres comme l’air et ont repris le train en marche, les Patriotes sont vus par la population d’un autre oil» déclarait un milicien à la presse. [3]
Séduits et utilisés à une période donnée dans le cadre de la politique d’éradication, quelques uns sont progressivement abandonnés ces dernières années par le pouvoir une fois certain d’avoir assuré sa survie. Certains miliciens, qui s’étaient sincèrement engagés, sans calculs, pour défendre la vie de leurs enfants et leurs modestes biens, furent désabusés et déposèrent les armes. [4] D’autres, suite à leurs abus criards furent désarmés par les autorités. Quant aux milices du 1er collège et plus particulièrement leurs chefs, véritables seigneurs de guerre, ils continuent à faire prospérer leurs affaires à l’ombre de la tragédie et de leurs kalachnikovs.
Les familles de miliciens font l’objet, tout comme les familles des maquisards islamistes à de véritables vendettas. De nombreux massacres de familles entières ont été rapportés durant cette guerre.
L’un des plus importants carnages de familles de miliciens a eu lieu à Boukram, une bourgade située près de Lakhdaria (Bouira) qui sous la pression avait constitué un groupe d’autodéfense. En effet, le 14 septembre 1995, une centaine d’hommes armés déferla sur ce village et massacra des dizaines de personnes dont des femmes et des enfants. De nombreuses demeures furent incendiées par les assaillants. Les malheureux habitants de la localité passèrent des moments très difficiles, pris entre différents feux. Forcés à prendre les armes, ils furent à la fois la cible des groupes armés d’opposition mais aussi d’habitants de la région qui par peur de représailles de ces mêmes groupes armés, les mirent en quarantaine, comme nous le raconta un rescapé du village.
En octobre 1995, un groupe armé attaqua un bus transportant des miliciens et leurs familles à Rabta, près d’Aflou (Laghouat). Dix-huit personnes dont des femmes et des enfants périrent sous les balles des assaillants.
Le 17 juin 1998, un groupe armé attaqua le domicile d’un milicien à Hammaïdia (Médéa) : le milicien et douze membres de sa famille furent tués, dix autres furent blessés.
Le 20 août 1999, un groupe armé attaqua le domicile d’un milicien à Ouzra (Médéa) où se déroulait une fête : 17 personnes furent tuées dont des femmes et des enfants.
La famille d’un milicien composée de sept personnes (dont cinq enfants) fut décimée par un groupe armé le 10 septembre 1999 à Hassi Bahbah (Djelfa).
Six membres de la famille d’un milicien (l’épouse et les cinq enfants) furent tués le 9 octobre 2000 à leur domicile par un groupe armé à Zemmoura (Relizane).
Un milicien et cinq membres de sa famille furent massacrés à leur domicile le 19 mars 2002 par un groupe armé à Zeraïkia, près de Souk El Had (Relizane).
Sept membres d’une famille de milicien dont quatre enfants furent massacrés et quatre autres blessés le 19 avril 2002 par un groupe armé dans la localité de Sidi Akacha, près de Ténès (Aïn Defla). Le père de famille échappa à la mort.
Quatorze citoyens, membres d’une même famille et dont le père est membre de la milice locale, furent massacrés le 26 mai 2003 par un groupe armé au douar d’Aïn Soltane (Chlef). Six enfants figureraient parmi les victimes.
Milices et « boulitique »
Conscients d’être à l’avenir un enjeu de pouvoir, et voulant peut-être en faire un véritable lobby et une force de pression, certains cercles du pouvoir tentèrent d’initier une structuration, voire une unification de ces formations paramilitaires disparates. L’idée « d’Assises des patriotes » fit son bout de chemin, plus particulièrement après la désignation de Bouteflika à la présidence de la République et la « concorde civile » dictée par le DRS qu’il endossa. Les principaux seigneurs de la guerre se voyaient menacés par les nouvelles (et fausses) données politiques. C’est ainsi qu’une coordination des « patriotes » algériens de légitime défense (CPALD) verra le jour en 2000. Inquiets d’être sacrifiés sur l’autel de la « concorde civile », d’être lâchés par les autorités et que des comptes leur soient demandés par les familles des victimes, ils tenteront de monter au créneau. Profitant de la publication par le quotidien gouvernemental El Moudjahid d’un rapport confidentiel adressé par Amnesty International en octobre 2000 au président de la République dans lequel, entre autre est mis en exergue le rôle de ces milices dans l’aggravation de la guerre, les représentants des miliciens regroupés dans cette coordination, tout en s’élevant contre les « accusations » d’Amnesty International tenteront, dans un communiqué de presse daté du 14 octobre 2000 de motiver les raisons de leur action . Ils
« ont (miliciens) spontanément accepté de prendre les armes pour défendre leurs familles et leurs biens contre les terroristes et participé efficacement aux côtés de l’armée et des autres services de sécurité dans la protection des personnes et des biens publics et privés ».
et d’exposer ensuite le problème qui les taraude le plus, à la lumière de la nouvelle fausse donne de la « concorde civile » :
Nous sommes non seulement menacés par les terroristes mais également par la loi sur la concorde civile. Que sera notre devenir? Allons-nous être jugés pour avoir combattu ceux qui ont bénéficié de la grâce amnistiante, ou ceux qui ont été élargis par l’amnistie ? Allons-nous être désarmés et jetés en pâture aux membres de l’AIS dont les chefs errent en toute liberté avec armes et arrogance? Allons-nous effacer toutes ces années durant lesquelles nous avons vécu impuissants la mort de nos proches et collègues? Et, surtout, va-t-on un jour remettre en cause le sacrifice de ceux qui ont donné leur vie et continuent à le faire pour ce pays ?
Cette coordination n’hésitera pas à exiger du pouvoir de décréter un texte de loi par voie référendaire (!) afin de les protéger des « aléas de la vie » et pour faire prévaloir leurs droits moraux. Implicitement, cette coordination réclamait, elle aussi l’amnistie des miliciens. [5]
Cette coordination ne fit pas long feu. Certains « décideurs » voyaient d’un mauvais oil ces formations paramilitaires se structurer et venir chasser sur leur terrain.
Beaucoup de ces seigneurs de la guerre firent cependant leur entrée dans la vie politique virtuelle du pays. Le RND et d’autres micro-partis comptent de nombreux miliciens dans leurs rangs. Certains sont « élus » maires, d’autres se virent offrir des strapontins de « députés » à l’assemblée nationale. Avec une certaine pointe d’humour caustique, Abane Badis écrit :
Les « patriotes » se découvrent même une nouvelle vocation : la politique et la démocratie. Certains sont des députés ou des élus locaux et prétendent avoir une salive infaillible, parce qu’ils ont fait couler le sang du terrorisme. Les milices enfantées par la dictature qui épouse la guerre, héritent du clanisme, se développent par le clientélisme et s’enveloppent de populisme pour cacher leurs vices. [6]
Le 7 novembre 1995, Zidane El Mekhfi, le chef de la milice de Lakhdaria intervint à la télévision d’Etat pour faire campagne pour le général Zeroual, candidat « indépendant » aux « élections » présidentielles. Quelques mois plus tard il se vit offrir un fauteuil de « député » à l’assemblée nationale, sous l’étiquette du RND.
Beaucoup de chefs de milices et promus DEC durant les premières années de la guerre se firent « élire » maires de leurs communes sous l’étiquette généralement du RND.
Les « premiers ministres » du pouvoir apparent n’hésitèrent pas à réunir les miliciens lors de visites de travail dans les wilayas ou à tenir des meetings avec eux lors des campagnes électorales de 1995 à 1997.
Le 6 avril 1996, le « premier ministre » en visite au douar d’Ouled Lakhdar, dans l’Oranie réunit une centaine d’éléments des comités d’autodéfense afin de les féliciter pour leur action de défense des « valeurs républicaines » et pour leur annoncer la fin prochaine du terrorisme.
Le 27 mai 1997, le premier ministre Ahmed Ouyahia et Zidane El Mekhfi, chef de la milice de Lakhdaria tinrent un meeting au stade de la ville avec des centaines de miliciens de la région, convoqués pour l’occasion afin de « préparer » les élections législatives dont l’opinion connût par la suite les résultats et la fraude massive qui s’y est déroulée.
Le 06 mai 1998, le même premier ministre fit une visite aux miliciens de la région de Skikda et leur rendit un vibrant hommage pour avoir « sauvé l’Algérie ».
A titre d’illustration de cette pratique politique dévoyée, la chronique de la journée du jeudi 23 octobre 1997, date des « élections » municipales et de wilaya montre, comment ces milices avaient activement participé à la vie « boulitique » et à leur manière, jouant un rôle déterminant dans le « succès » de ce scrutin. Une véritable tragi-comédie.
Dans la commune d’El Karimia (Chlef), la voiture d’un candidat aux élections (HMS) fut mitraillée par un milicien du RND.
Dans la commune d’Aomar (Bouira), deux candidats indépendants furent blessés par balles par des miliciens.
A Hameur El Aïn (Tipaza), un militant du FFS fut blessé au visage par un coup de crosse d’un milicien.
A Baba Hassan (Alger), des miliciens du RND menacèrent avec leurs kalachnikovs, des militants du FFS qui protestaient contre les fraudes criardes.
Un « député » de Hamas fut roué de coups par des miliciens à Beni Tamou (Blida) alors qu’il voulait participer à la surveillance du scrutin.
A Cherchell (Tipaza), des miliciens menacèrent de leurs armes et chassèrent des militants du FLN qui dénonçaient la fraude massive dans leur circonscription.
A Chenoua (Tipaza), c’étaient les miliciens qui « activaient » dans les bureaux de vote.
Ces faits ne se déroulèrent pas dans la république bananière des tontons-macoutes de Duvalier, quelque part dans la mer des Caraïbes mais bel et bien en Algérie à l’ère de la démocratie spécifique et à l’orée du 21e siècle !
Conclusion
En créant ces milices, le pouvoir pensait faire basculer des pans entiers de la population dans le conflit armé qui l’opposait aux islamistes. Ce fut un échec, car la population, dans sa majeure partie ne bascula pas dans cette stratégie de guerre civile et ce malgré tous les ingrédients en place (campagne haineuse d’une certaine presse et de la minorité de boutefeux, misère ambiante, hogra, injustices..). Malgré les graves dérives signalées, l’Algérie ne connut pas ce qu’a connu le Liban, la Somalie ou le Libéria. Dans sa grande majorité, le peuple ne se trompa pas de cible. Il persista à croire que le régime en place est le principal responsable du drame national et ce malgré l’impressionnante campagne de mystification entreprise pour dénaturer la réalité de la crise nationale.
Outre l’échec de cette stratégie d’embrasement, la « privatisation » de la guerre traduit également l’échec du pouvoir – qui aime se confondre avec l’Etat – à assurer et garantir la sécurité de ses concitoyens, dont il a théoriquement la responsabilité, ce qui montre encore une fois son incapacité criarde à gérer la chose publique.
Il est clair que l’armement de ces supplétifs entrait dans le cadre de la politique planifiée d’éradication d’une partie de la population. Tout comme les autres forces utilisées sur le terrain de la lutte « anti-terroriste » ils procédèrent eux aussi à la torture, au kidnapping et aux exécutions sommaires des citoyens. Reprenant le slogan de l’un des idéologues de l’éradication, le quotidien El Watan du 6 avril 1996 concluait une série de dix-neuf reportages sur les milices en ces termes : « en remportant d’importantes victoires sur les hordes intégristes armées, elles (les milices) sont en train de faire changer la peur de camp, comme l’avait prédit Rédha Malek. » Il ne s’agissait donc plus de protéger mais bel et bien de terroriser.
Si la création des milices signe l’échec certain et patent d’une politique, la question qui se pose actuellement est de savoir quel est le devenir de ces formations paramilitaires et plus particulièrement des milices du 1er collège, celle de certains partis et de potentats locaux ?
Le pouvoir pourra-t-il désarmer facilement cette frange de miliciens ?
Il est certain que certains cercles du pouvoir réel et leurs satellites de la « société civile » ont tenté à maintes reprises de récupérer cette force que constituent ces milliers de supplétifs armés, comme l’attestent les multiples tentatives de structuration et d’unification de leurs rangs, pour en faire un moyen de pression dans le cadre de la féroce lutte pour le partage de la rente. Il semble cependant que le noyau dur du pouvoir réel soit resté vigilant et ferme sur cette question. Toutes les tentatives de structuration ont échoué.
Autre question que se pose l’observateur. Ces milices et plus particulièrement certains de leurs chefs ne risquent-ils pas d’être sacrifiés demain avec les témoignages et les preuves accablantes sur les milliers de crimes contre l’humanité commis durant cette guerre et qui s’amoncellent chez les ONG, les avocats internationaux et autres organisations de lutte contre l’impunité ? Les auteurs de l’éradication, une fois l’heure des comptes arrivée – et elle est inéluctable – ne risquent-ils pas de se décharger sur ces supplétifs, comme ils commencent déjà à le faire avec certains policiers, militaires, sous-officiers, gendarmes et miliciens jetés en pâture, pour tenter de dégager vainement leur responsabilité dans la tragédie et faire croire qu’il ne s’agit nullement d’un plan global d’action conçu à un niveau supérieur et planifié à l’échelle nationale, mais d’actes isolés d’individus n’engageant que leur personne ? [7]
La question reste posée !
[1] Nesroulah Yous. Qui a tué à Bentalha ?, op. cit., p. 215.
[2] Aït-Chaâlal Mouloud, Les gardes communaux et les GLD cibles privilégiées, Le Jeune Indépendant, 11 octobre 2001.
[3] Nabila K., Après avoir été au charbon, les Patriotes déçus et peinés, Le Jeune Indépendant, 17 janvier 2001.
[4] Salim H., Des Patriotes déposent les armes, Le Matin, 12 novembre 2000.
[5] S.T., Une coordination pour des droits, El Watan 15 octobre 2000 et H. Ameyar, Les patriotes réagissent aux accusations d’Amnesty International, Liberté, 15 octobre 2000.
[6] Abane Badis, La guerre : le nerf de l’argent, Algeria-Watch, < http://www.algeria-watch.org/farticle/argent.htm >
[7] Lors de la visite durant l’été 1998du panel, délégué par le secrétaire général de l’ONU, pour effectuer une mission d’information, le ministère de la Justice lui a remis un document titré « Etat illustratif des procédures judiciaires engagées contre les auteurs de dépassements ». Y sont répertoriés 93 cas de dépassements, dont 34 sont commis par les membres de groupe de légitime défense (miliciens) et 18 gardes communaux, tandis que n’y figurent que 4 militaires. In Ali Haroun et autres, Algérie, Arrêt du processus électoral, Réponse à la plainte du 25 avril 2001 déposée contre le général Khaled Nezzar, Publisud, Paris 2002, p. 309-312.