Jijel: Le retour des populations à Ziama Mansouriah
JIJEL : LE RETOUR DES POPULATIONS À ZIAMA MANSOURIAH
Aït Achour, mechta pilote
Le Soir d’Algérie, 3 avril 2013
Malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics pour la sédentarisation des populations des régions montagneuses et leur retour vers leur douar d’origine, force est de constater que cette question demeure un sérieux problème pour les autorités locales de la wilaya de Jijel.
Lors de leur rencontre avec les citoyens de la commune de Ziama Mansouriah mercredi dernier, les intervenants se sont longuement attardés sur cet épineux problème dans cette commune dont 13 mechtas ont été touchées par le phénomène de l’exode des populations, durant la décennie rouge et ses séquelles indélébiles. La réhabilitation des chemins reliant le chef-lieu de la commune aux localités désertées, l’ouverture des pistes, la réfection du réseau électrique et la remise en état des équipements publics saccagés par le terrorisme (écoles, salles de soin, agences postales) ont été le refrain de la majorité des intervenants. En réponse à la problématique du retour des populations, le maire a énuméré un certain nombre de mechtas touchées par ce phénomène dont entre autres, Aït Achour, Ouled Ali, Sahel, Betacha et Afernou en soulignant sur la base de certaines données socio-économiques que les services communaux ont choisi la localité de Aït Achour comme mechta pilote. Sur sa lancée, il a indiqué que l’Assemblée populaire communale a d’ores et déjà dégagé une enveloppe de 2 milliards de centimes, pour la réhabilitation de la route reliant la dite localité au chef-lieu de la commune de Ziama Mansouriah, sur une distance de 3 km. Pour sa part, le wali a affirmé que ses services sont disposés à mettre le paquet à travers les PPDRI et les différents programmes de soutien mis en place par l’État, pour le repeuplement de ces régions sans omettre toutefois, de déclarer que cette opération doit être réalisée dans un cadre organisé et mûrement réfléchi pour garantir sa réussite, c’est-à-dire le retour réel et effectif des gens vers leur douar d’origine. Ce retour, une fois concrétisé, va atténuer un tant soit peu, la tension sur le centre ville en matière de logement. Selon le Directeur des mines, on dénombre 883 maisons désertées par leurs habitants. Les citoyens présents ont par ailleurs déploré la faible couverture sanitaire qui demeure, selon les avis de certains, aléatoire. A ce sujet, la responsable du planning familial, Mme Boukhriss Fatima, a soulevé la question de l’énigmatique maternité rurale équipée qui demeure toujours fermée et les vrais mobiles du retard dans le démarrage des travaux de réalisation d’un hôpital de 60 lits, inscrite au programme de l’ancien wali.
B. M.-C.