Chronologie de juillet à septembre 2003

  Guerre, émeutes, intox Année 2003  

GUERRE, EMEUTES, INTOX

(CHRONOLOGIE de juillet à septembre 2003)

Salah-Eddine Sidhoum, publiée par Algeria-Watch, septembre 2004

Cette chronologie, loin d’être exhaustive, a été rédigée sur la base d’informations de la presse nationale et internationale, des agences de presse, des témoignages de citoyens et de faits vécus par l’auteur. Elle retrace jour après jour la tragique guerre imposée à la population par les putschistes du 11 janvier 1992 avec son lot de morts, de blessés, de souffrances et de destructions. Notre intention n’est pas de dresser une indécente comptabilité macabre mais de simplement montrer à l’opinion publique qu’une véritable guerre se déroule en Algérie, guerre que les factieux auraient voulu – par une politique de désinformation et de manipulation – mener à huis-clos et cacher au monde.

1992 1993 1994 1995 1996 1997
(jan-juin)
1997
(juil-déc)
1998
(jan-juin)
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2000
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2001
(jan-juin)
2001
(juil-déc)
2002 2003

2003

(juillet-septembre)

janvier à mars 2003 avril à juin 2003 juillet à septembre 2003 octobre à décembre 2003

Mardi 1er juillet 2003 : Deux miliciens tués sur une plage de la commune de Sidi Abdelaziz (Jijel) par des individus armés qui réussiront à prendre la fuite. (El Watan 03/07/03).
Un membre présumé d’un groupe armé tué lors d’une opération militaire dans la forêt de Hdjita, près de Djébahia (Bouira). (El Watan 03/07/03).
Arrestation de quinze citoyens à Tighenif (Mascara). Ils sont accusés d’appartenir à un réseau de soutien aux groupes armés d’opposition selon le quotidien Le Matin.
Reprise de la campagne de réglements de comptes entre clans du régime via la presse privée. Le Soir d’Algérie parle de scandale financier au niveau du ministère de l’Agriculture dirigé par Saïd Barkat, proche de Bouteflika et opposant d’Ali Benflis. Ce ministre aurait été invité à “cesser toute activité jusqu’à nouvel ordre” par la présidence de la République, suite à ce scandale. Un nouveau feuilleton pour l’été ?

Mercredi 02 juillet 2003 : Libération d’Ali Benhadj et levée de la mesure de résidence surveillée à l’encontre d’Abassi Madani. Ces deux hommes politiques avaient été arrêtés le 30 juin 1991 et condamnés par le tribunal militaire de Blida lors d’un procès inique à douze années de réclusion. Il est à rappeler que le procureur de l’époque, un certain commandant Belkacem Boukhari avait requis la peine capitale.
Les deux hommes politiques sont déchus de tous leurs droits politiques et civiques.
Avant de rejoindre son domicile, Ali Benhadj se rend à la mosquée Benbadis de Kouba puis au domicile d’Abassi Madani et enfin au siège de la télévision, lieu où il avait été enlevé par la police politique il y a douze ans, pour rappeler au pouvoir, qu’il réclame toujours son droit de réponse.
Renforcement des mesures de sécurité dans plusieurs quartiers populaires d’Alger, notamment à Belouizdad et à Kouba.
Les journalistes de la presse étrangère et plus particulièrement ceux des chaines TV sont consignés dans leurs hôtels. Une interdiction formelle leur a été faite de couvrir la libération des deux hommes politiques. Très vives protestations des journalistes et de RSF suite à cette mesure. RSF parle de « méthodes d’intimidation grossières et archaïques ».
Des militaires tirent accidentellement sur d’autres militaires lors d’une embuscade à la sortie nord de Bordj Ménaïel (Boumerdès) : Deux militaires et deux civils tués (Le Matin 4-5/07/03).

Jeudi 03 juillet 2003 : Les journalistes des chaines de télévision française et belge sont expulsés d’Algérie, suite à la diffusion des rares images de la libération des deux hommes politiques du FIS. Le gouvernement français et RSF protestent contre ces entraves au droit à l’information. Il semble que le régime ait opté pour un black-out total sur cet événement.
Affolement dans les milieux éradicateurs. Insultes et provocations fusent dans les titres de la presse éradicatrice.
Dans une cérémonie de promotion d’officiers à l’occasion du 41e anniversaire de l’indépendance, Bouteflika fait des éloges dithyrambiques de l’armée et prône une politique d’éradication du « terrorisme ». Le colonel Athmane Tartag dit « Bachir » est promu général. Tartag a pendant plus de 10 ans (1990-2001) dirigé le CPMI (Centre principal militaire d’investigation) à Ben Aknoun, Alger, un des plus importants centres de torture et de liquidation d’opposants. Il est aussi accusé par les officiers libres du MAOL d’avoir constitué les escadrons de la mort .
Trois membres présumés d’un groupe armé tués lors d’une opération militaire à H’ssasnia (Associated Press 05/07/03).

Vendredi 04 juillet 2003 : Un jeune militaire et un député du FLN (Rabah Radja) tués à un barrage dressé par des hommes armés en tenues militaires et de policiers sur la route Tizi Ouzou-Boghni. (Le Matin 06/07/03).
Des sinistrés de la ville de Réghaïa bloquent la route nationale n° 5 pour protester contre leur transfert sur Birtouta (Blida). Des affrontement ont lieu avec les brigades anti-émeutes. Pas de victimes. (Le Matin 06/07/03).
Un policier grièvement blessé par l’explosion d’une bombe à Zemmouri (Boumerdès).
Trois citoyens et un policier tués à un barrage dressé par un groupe armé dans la région de Sidi Mansar, entre Timgad et Batna. Des renforts militaires arrivés sur les lieux tombent dans une embuscade : 2 militaires tués. (Le Matin 07/07/03).

Samedi 05 juillet 2003 : Un ex-milicien ( Brahimet Khaled) tué par des individus armés près de son domicile à Corso (Boumerdès). (Le Matin 07/07/03).
Trois douaniers enlevés par un groupe armé à la sortie de la ville de Reggane (Adrar). L’un d’eux sera retrouvé criblé de balles le 09 juillet à la frontière malienne. (El Watan 10/07/03).

Dimanche 6 juillet 2003 : Près de 200 membres des familles de disparus se rassemblent près du ministère de la « Justice » à El Biar pour interpeller le ministre sur le sort de leurs parents enlevés par les services de sécurité. Ce dernier refusera de les recevoir.

Lundi 7 juillet 2003 : Le conclave extraordinaire des Ourouchs de Tizi Ouzou (CADC) réuni à Maâtkas décide d’organiser une journée de grève générale dans la wilaya pour le 29 juillet pour protester contre l’installation des municipalités issues des élections boycottées d’octobre 2002.

Mercredi 09 juillet 2003 : Embuscade contre un groupe de miliciens à Beni Bouattab (Chlef) : un mort et deux blessés. (El Watan 10/07/03).
Quatre citoyens arrêtés par les services de sécurité à Chlef, El Karimia et Harchoun. Ils seraient accusés de soutien à des groupes armés d’opposition. (El Watan 10/07/03).
Violentes émeutes dans la commune de Doucen (Biskra) pour réclamer l’amélioration de l’alimentation électrique de la commune. De nombreux édifices publics saccagés et incendiés. Vingt six manifestants auraient été arrêtés par les services de sécurité.

Jeudi 10 juillet 2003 : Emeutes dans la commune de Rouached (Mila) pour protester contre les fréquentes coupures d’électricité et les pénuries d’eau. La route nationale est bloquée et des affrontements ont lieu avec la gendarmerie. Le siège de la daïra est saccagé. De nombreux blessés seraient à déplorer. Arrestations de trente jeunes manifestants. (Le Matin 13/07/03).

Vendredi 11 juillet 2003 : Un membre présumé d’un groupe armé tué lors d’une opération militaire dans la région de Sidi Merzoug (Saïda). (Le Matin 13/07/03).
Un citoyen âgé de 27 ans tué par des individus armés à Djemaâ Beni Hebibi (Jijel). (Le Matin 13/07/03).
Deux membres présumés d’un groupe armé tués lors d’une opération de police au lieu dit El Bechta, près de Djebahia (Bouira). (Le Matin 11-12/07/03).

Samedi 12 juillet 2003 : Vaste opération de ratissage à Oued Anneb (Annaba). (Le Matin 15/07/03).

Lundi 14 juillet 2003 : Braquage meurtrier à Yehlam, sur la route reliant Larbaâ Nath Irathen à Aïn El Hammam (Tizi Ouzou). Trois convoyeurs de fond tués suite à l’explosion d’une bombe au passage de leur voiture. Le butin estimé à 10 millions de dinars a été subtilisé par la bande armée. (Le Matin 15/07/03).

Mercredi 16 juillet 2003 : Opération de ratissage de l’armée accompagnée de miliciens dans les maquis de Stamboul (Mascara). Des accrochages auraient été signalés avec les groupes armés. (Le Matin 18-19/07/03).

Jeudi 17 juillet 2003 : Quatre citoyens tués à un barrage dressé par un groupe armé au lieudit Ezzamen, près de Skikda. (APS 18/07/03 et Le Matin 18-19/07/03).
Un membre présumé d’un groupe armé tué lors d’une opération militaire à Ouled Rafaâ, près de Mandès (Relizane (Le Matin 18-19/07/03).

Vendredi 18 juillet 2003 : Les habitants d’Oued Had (Constantine) bloquent la route pour protester contre les pénuries d’eau. Pas d’affrontements avec les services de sécurité. (Le Matin 18-19/07/03).
Fin des opérations de ratissage dans certains maquis de Kabylie. (Takhoukht et Larbaâ Nath Irathen).Des casemates auraient été détruites. (Le Matin 21/07/03).
Sept présumés membres de groupes armés arrêtés à Djenan Echouk (Annaba). (Le Matin 21/07/03).

Samedi 19 juillet 2003 : Violents affrontements entre militants du FLN et dissidents devant le siège de la mouhafadha du parti à Mascara.

Dimanche 20 juillet 2003 : Le quotidien Le Matin publie le témoignage du citoyen Sadaoui Mahfoud, torturé en 1971 par un certain Ferhat Zerhouni, sous les ordres de Yazid Zerhouni qui était à l’époque le sous-chef de la police politique, la tristement célèbre Sécurité militaire, actuellement « ministre » d’Etat et de l’Intérieur. Ce témoignage n’étonne pas ceux qui connaissent la nature et les arcanes du régime algérien et le rôle joué par les Zerhouni au sein de la police politique. Mais il semble que la publication de ce témoignage entre dans le cadre de la campagne anti-Bouteflika à l’approche des « élections ».
En visite à Sétif, Bouteflika invite les Ourouchs au dialogue « en vue de la mise en œuvre de la plate-forme d’El Kseur dans tout ce qui ne porte pas atteinte à l’unité du peuple algérien et à l’intégrité de l’Algérie éternelle ».
Ali Benhadj convoqué au commissariat de police du lotissement El Badr (Kouba) suite à la publication d’une interview de cet homme politique sur un site internet (Islam Today), Les policiers lui rappeleront les « dix interdits » dont il est l’objet avec Abassi Madani.
Violentes émeutes à Méghaïr (El Oued). De jeunes citoyens assaillent l’hôtel Oued Righ, considéré comme un lieu de débauche. Une partie de l’établissement est incendié. Affrontements avec les services de sécurité. De nombreux blessés seraient à déplorer.
Les familles de disparus sont empêchées de se rassembler devant la présidence de la République et sont violemment dispersées.

Lundi 21 juillet 2003 : Le quotidien Le Matin fait état de l’arrestation de 22 citoyens dans la région de Chlef pour « soutien à groupes armés ».

Mardi 22 juillet 2003 : Les services de sécurité procèdent à plusieurs arrestations dans la localité de Méghaïr (El Oued) suite aux émeutes de dimanche soir, ce qui provoque une reprise des manifestations. Les jeunes citoyens s’en prennent à la résidence du chef de daïra qui est incendiée, ainsi qu’à la centrale électrique. (Le Matin 24/07/03).

Mercredi 23 juillet 2003 : Le quotidien Le Matin fait état de l’arrestation la semaine écoulée à Guerrouma (Bouira) de quatre citoyens soupçonnés de soutenir les groupes armés d’opposition de la région.

Jeudi 24 juillet 2003 : Bagarre à la salle Ibn Khaldoun d’Alger entre militants pro-Bouteflika et militants pro-Benflis du FLN.

Vendredi 25 juillet 2003 : Des hommes armés font irruption dans un bar-restaurant de Beni Ksila (Béjaïa) et procèdent au saccage de l’établissement. Trois voitures de consommateurs sont volées. (Le Matin 27/07/03).

Samedi 26 juillet 2003 : Opération de ratissage militaire dans la région de Beni Salah (Relizane). (Le Matin 30/07/03).

Dimanche 27 juillet 2003 : Emeutes à Ouled Rachache (Khenchela) suite à l’agression d’un citoyen par un gendarme. La route menant à Tébessa est bloquée par les manifestants qui assiègent la brigade de gendarmerie. Intervention des brigades anti-émeutes. Une dizaine de gendarmes et cinq manifestants blessés dont un grièvement. Le gendarme incriminé aurait été radié du corps de la gendarmerie et présenté devant le tribunal militaire, selon un communiqué du commandement de la gendarmerie. (Le Quotidien d’Oran 29/07/03 et Le Jeune Indépendant 30/07/03).

Lundi 28 juillet 2003 : Embuscade meurtrière contre un groupe de miliciens à Aïn Zaouia, sur la route Boghni-Draâ El Mizan : trois miliciens et leur chauffeur tués. Six autres blessés (APS 29.07.03).
Vaste opération de ratissage de militaires et de miliciens dans les maquis de Maâla (Bouira). (Le Matin 30/07/03).

Mardi 29 juillet 2003 : La chaîne de télévision allemande ARD annonce la mort d’un des quinze otages détenus depuis près de six mois par une bande armée dans le Sahara. Il s’agirait d’une allemande de 46 ans, décédée d’insolation depuis près de trois semaines.
Manifestation de citoyens d’Aïn Berda (Annaba) suite à une coupure d’eau durant onze jours. La route nationale est barricadée. Les manifestants s’en prennent à la société des eaux, à la mairie et à la daïra. (Le Matin 29/07/03).

Mercredi 30 juillet 2003 : Deux membres présumés d’un groupe armé tués près du centre universitaire de Médéa, lors d’un contrôle routier effectué par la police. Un policier et un civil ont été blessés au cours de l’échange de tirs. (Le Matin 31/07/03).

Jeudi 31 juillet 2003 : La population de la localité d’El Firma, près de Skikda bloquent la route nationale pour protester contre les pénuries d’eau en cette période caniculaire. Pas d’incidents avec les services de sécurité. (Le Matin 1-2/08/03).
Trois membres de la famille d’un milicien tués et trois autres blessés à El Atba, près d’El Milia (Jijel) par un groupe armé (AP 01/08/03).

Vendredi 1er août 2003 : Trois citoyens égorgés à un barrage dressé par des individus armés sur la route Dahr Elouz et Ouled Abdelkader (Chef) (Quotidien d’Oran 03/08/03).
Un citoyen enlevé par des individus armés à Djebra, près de Kaous (Jijel) (Liberté 03/08/03)

Samedi 2 août 2003 : La coordination des Ourouchs de Tizi-Ouzou organise un sit-in à Takhoukht pour protester contre la réapparition des gendarmes dans les barrages routiers.

Dimanche 03 août 2003 : Un milicien et son épouse tués à leur domicile par un groupe armé au douar Chrachra, près de Marsa (Skikda). Deux fusils auraient été subtilisés à la victime. (Le Matin 04/08/03).
Un citoyen assassiné à un barrage dressé par des individus armés de fusils de chasse et cagoulés, près d’Aït Arif, dans la commune de Tirmitine (Tizi Ouzou) ( Le Matin 5/08/03).
Dans un communiqué rendu public, Ali Djeddi, membre de la direction du FIS dénonce la campagne policière d’harcélement des citoyens recevant ou rendant visite aux deux responsables du parti Abassi Madani et Ali Benhadj. C’est le cas notamment d’un citoyen de Cherchell qui sera convoqué au commissariat de Tipaza pour « s’expliquer » sur l’invitation d’Abassi Madani à son domicile.

Lundi 04 août 2003 : Le quotidien Le Matin rapporte l’arrestation de dix citoyens à Boghni (Tizi Ouzou) constituant un « réseau de soutien » aux groupes armés d’opposition de la région.
Les habitants d’El Hamma (Khenchela) bloquent la route nationale menant vers Tebessa et Batna pour protester contre les conditions de vie. Pas d’affrontements avec les services de sécurité. (Le Matin 05/08/03).
Le Matin poursuit ses « révélations » sur Zerhouni et Bouteflika. Aujourd’hui, il s’agit d’une statue ‘La baigneuse » qui aurait été subtilisée par une amie de Bouteflika. Le feuilleton de l’été se poursuit en prélude à « l’élection » présidentielle d’avril 2004.

Mercredi 06 août 2003 : Un milicien (Ytim Amar, 32 ans) tué par des individus armés à Si Mustapha (Boumerdès). (Le Matin 8-9/08/03).
La Présidence de la République décide la mise en place d’un « mécanisme ad hoc » de prise en charge de la question des « disparus », au sein de la Commission dite consultative des droits de l’Homme en précisant que ce n’est « ni une commission d’enquête, ni un substitut aux autorités
administratives et judiciaires compétences ».

Jeudi 07 août 2003 : Deux policiers blessés au cours d’un accrochage avec un groupe armé près de Baghlia (Boumerdès). (Le Matin 10/08/03).
Violentes échauffourées entre militants du FLN pro-Benflis et pro-Bouteflika à Oran.

Samedi 09 août 2003 : Embuscade meurtrière contre un groupe de miliciens à Akorab, près d’Ahnif (Bouira) : Un mort (Belkacem Nacer, 27 ans) et 2 blessés. (Quotidien d’Oran 10/08/03)
Un citoyen retrouvé mort dans une cellule de la brigade de gendarmerie de Aïn El Hadjar (Saïda). Il s’agirait officiellement d’un suicide. (Le Matin 12/08/03).
Deux militaires tués lors de l’explosion d’une bombe au passage de leur camion à Ramka (Relizane). (El Watan 11/08/03).
Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire dans la région d’El Melaâb (Tissemsilt) : un mort et trois blessés (El Khabar 10/08/03).
Le FLN de Benflis annule sa marche prévue pour le 14 août.

Dimanche 10 août 2003 : Poursuite de la campagne contre Bouteflika. El Khabar publie une «enquête» sur le partage de biens immobiliers par Bouteflika et ses proches, tandis que le quotidien Le Matin poursuit ses « révèlations » sur Sonatrach.

Lundi 11 août 2003 : Un militaire trouve la mort dans une opération de ratissage à Ouled Atia (Collo) (Le Matin 12/08/03).
Un milicien tue un autre milicien surpris en train de cambrioler sa demeure à Aïn Tagouraït (Tipaza). . (Liberté 13/08/03).

Mardi 12 août 2003 : Levée des scellés au siège de Wafa, parti du Dr Ahmed Taleb El Ibrahimi. Le siège avait été fermé en novembre 2000.

Jeudi 14 août 2003 : Violentes bagarres entre militants du FLN pro-Bouteflika et pro-Benflis à la foire d’Alger où devait se tenir une réunion des pro-Bouteflika. On déplorerait 27 blessés. Des ministres se seraient enfuis par les ….fenêtres.

Vendredi 15 août 2003 : Un membre présumé d’un groupe armé tué et un autre blessé lors d’un accrochage avec les services de sécurité à Meftah (Blida). (Liberté 17/08/03).
Violents affrontements entre militants du FLN pro-Bouteflika et pro-Benflis à la cité universitaire d’Annaba : un blessé grave.

Samedi 16 août 2003 : Explosion d’une bombe à Messaâd (Djelfa) : 4 citoyens tués. (Liberté 18/08/03).

Lundi 18 août 2003 : Six quotidiens (Le Matin, Liberté, El Khabar, Er raï, Le Soir d’Algérie et l’Expression ) sont suspendus de parution pour « non paiement de dettes ». Les éditeurs parlent de décision politique pour faire taire les quotidiens qui ont alimenté le feuilleton de l’été contre le duo Bouteflika-Zerhouni. La même procédure avait été utilisée en 1996 pour faire taire l’hebdomadaire La Nation qui publiait des dossiers délicats notamment sur les violations des droits de l’homme. Ce journal n’a jamais pu réapparaître..
Libération des 14 otages européens au Mali, après plus de cinq mois de captivité. Le pouvoir algérien avait d’emblée accusé le GSPC d’être l’auteur du rapt. Le MAOL avait parlé de coup monté par les « services » pour discréditer Bouteflika.

Jeudi 21 août 2003 : Abassi Madani quitte l’Algérie pour la Malaisie pour raisons de santé. Lors de son escale à Qatar il déclarera à El Jazeera que « l’heure du règlement de la crise algérienne a sonné. Il est grand temps que tous les Algériens, quelque soit leur idéologie, leur statut social et où qu’ils soient, mettent la main dans la main et coopérent pour cette sortie de crise ».
Trois membres présumés d’un groupe armé tués lors d’une opération militaire au djebel Hedid (Sidi Bel Abbès). (Liberté 23/08/03).
Arrestation de quatre citoyens au douar Meramdia, près de Tiberkanine (Aïn Defla) pour soutien à groupes armés d’opposition. (Liberté 23/08/03).
Deux citoyens égorgés près de Beni Oulbène (Skikda) par des individus armés qui réussiront à prendre la fuite. (Liberté 23/08/03).
Le quotidien El Watan fait état de l’arrestation de six citoyens à Si Mustapha (Boumerdés) pour soutien à groupe armé d’opposition.

Samedi 23 août 2003 : Echec de la marche de solidarité avec les titres de presse suspendus prévue à Tizi Ouzou. A peine quelques dizaines de citoyens y participeront dans une indifférence totale.
Dans un communiqué parvenu à El Khabar et daté du 18 août 2003, un certain Abou Haïdara Abderrezak, « émir » de la zone V revendique l’enlèvement des otages européens.
Un gendarme blessé à Si Mustapha (Boumerdés) par un individu armé circulant à bord d’un véhicule alors qu’il était en faction devant un barrage fixe sur la route. (El Watan 25/08/03).

Dimanche 24 août 2003 : Deux citoyens du village de Bouhrane, dans la commune d’Aït Aïssa Mimoun (Tizi Ouzou), délestés de leurs armes de chasse par un groupe armé. (El Watan 26/08/03).
Explosion d’une bombe à Tamatiouna (Sidi Bel Abbès) : un mort et un blessé grave (El Watan 25/08/03).
Un milicien grièvement blessé par l’explosion d’une bombe à Souk Sebt (Relizane) (El Watan 25/08/03).

Lundi 25 août 2003 : Quatre membres présumés d’un groupe armé tués à Bouarfa (Blida) par les services de sécurité. (Le Matin 29-30/08/03).

Mardi 26 août 2003 : Un citoyen, militant de l’ANR, tué à Bouira par des individus armés qui réussiront à prendre la fuite. (Le Matin 26/08/03).

Jeudi 28 août 2003 : Un élu du FFS tue avec son arme un citoyen ( Seghir Mustapha) originaire de Tamassit, dans la commune d’Aghribs (Tizi Ouzou). Le FFS condamne cet assassinat et exclut cet élu de ses rangs. (Le Matin 31/08/03).
Un membre présumé d’un groupe armé tué au village de Mazar (Tizi Ouzou) lors d’une opération militaire. (Le Matin 29-30/08/03).

Vendredi 29 août 2003 : Un milicien tué par des individus armés à son domicile à Aïn Dheb (Tébessa). (Le Matin 31/08/03).
Un policier grièvement blessé à Bordj El Bahri (Alger). (Le Matin 31/08/03).
Le chef de la milice de Larbaâtache (Boumerdés) se suicide. (Liberté 31/08/03)

Samedi 30 août 2003 : Un militaire tué et huit autres grièvement blessés lors de l’explosion d’une bombe dans les maquis de Sidi Ali Bounab (Tizi-Ouzou) au cours d’une opération de ratissage. (Le Matin 31/08/03).
Opération de ratissage dans les maquis de Beggas (Bouira). Un membre présumé d’un groupe armé aurait été tué. (Le Matin 01/09/03).

Dimanche 31 août 2003 : Vaste opération de ratissage dans les maquis de Boumahni, près de Draâ El Mizan (Tizi-Ouzou). (Le Matin 02/09/03).
Pilonnage des maquis de Sidi Ali Bounab par l’artillerie (Tizi Ouzou) (Le Matin 02/09/03).
Un milicien tué lors d’un attentat perpétré par un groupe armé à Souk El Ténine, près de Maâtkas (Tizi Ouzou). (Le Matin 02/09/03).
La France et la Grande Bretagne auraient décidé de lever l’embargo sur la vente des armes vers l’Algérie (El Khabar (31/08/03).
Un milicien tué et un adolescent blessé par un groupe armé à Lembatal, près de Collo (Jijel). (Le Matin 02/09/03).

Lundi 01er septembre : Sept journalistes du quotidien Liberté sont convoqués au commissariat de police.
Deux membres présumés d’un groupe armé tués au douar Bou Idel, près d’Ammal (Boumerdés) lors d’une opération de ratissage. (Le Matin 03/09/03).
Emeutes à Telagh (Sidi Bel Abbès). La route nationale est bloquée et la mairie assiègée suite à la mort suspecte de deux citoyens. Pas d’affrontements avec les services de sécurité. (Le Matin 02/09/03).

Mardi 02 septembre 2003 : Les titres suspendus de la presse reviennent dans les kiosques à l’exception de l’Expression et d’Erraï. Reprise de la campagne de « révélations » sur le clan Bouteflika par le quotidien Le Matin.

Mercredi 03 septembre 2003 : Dans un communiqué, le FFS dénonce les manœuvres du pouvoir à l’approche des « élections » présidentielles : « Le pouvoir occulte s’ingénie à réduire la démocratie
à une succession de scrutins pour les montages institutionnels d’apparences démocratiques et pluralistes » et « les intimidations contre les élus locaux du FFS, les militants, les syndicalistes et les citoyens, sur fonds de propagande totalitaire, dévoilent les desseins stratégiques d’un pouvoir affolé et aux abois ».
Acte de sabotage perpétré par des individus armés contre la station d’épuration des eaux de Bouhanifia (Mascara). (Le Matin 08/09/03).

Jeudi 04 septembre 2003 : Deux membres présumés d’un groupe armé tués au Gué de Constantine et à Aïn Naâdja par des policiers. (APS 07/09/03).
Vaste opération de ratissage de l’armée dans la forêt de Stamboul (Mascara). (Le Matin 08/09/03).
Deux militaires tués et quatre autres blessés lors de l’explosion d’une bombe au passage de leur convoi à Mazar (Tizi Ouzou).
Des dissidents du FLN se réunissent à Djelfa sous la présidence d’Abdelaziz Belkhadem, ministre des Affaires Etrangères en vue de la préparation d’un nouveau congrès du FL N.

Vendredi 05 septembre 2003 : Bouteflika procéde à un remaniement ministèriel. Sept ministres du clan Benflis sont limogés.
Des individus armés dressent durant près de deux heures un barrage sur la route reliant Tigzirt à Dellys et procèdent à une vérification d’identité des automobilistes. (Le Matin 07/09/03).

Samedi 06 septembre 2003 : Huit citoyens de Keddara (Boumerdès) arrêtés par les services de sécurité durant la semaine écoulée selon le quotidien Le Matin. Ils seraient accusés de soutien à des groupes armés d’opposition.

Dimanche 07 septembre 2003 : Une station d’écoute américaine serait en voie d’installation à Tamanrasset selon le Quotidien d’Oran.
La direction du FLN-Benflis dénonce durement les manœuvres du clan présidentiel, après le limogeage de sept ministres.

Lundi 8 septembre 2003 : Poursuite du harcèlement des journalistes de la presse privée. Des journalistes du Matin et de Liberté reçoivent des convocations pour se présenter au commissariat central d’Alger.
Arrestation par la police du directeur du quotidien Le Matin et du caricaturiste de Liberté. Ils seront libérés dans l’après-midi

Mardi 09 septembre 2003 : Ali Benhadj, homme politique est arrêté près de son domicile à Kouba par des policiers, brutalisé et emmené au commissariat central d’Alger où il sera gardé pendant plus de six heures. Il refusera de répondre aux questions des policiers. Il sera libéré à 19 heures.
Hadj Fergane, ex-chef de la milice de Relizane est élu à « l’unanimité » comme président de l’association nationale pour la citoyenneté et les droits de l’homme ( !!!) par des miliciens de sa ville !!!! Il est à noter que ce chef de milice a été accusé par de nombreuses ONG, par la presse et de nombreux citoyens de la ville de Relizane d’être l’auteur de nombreuses disparitions et exécutions sommaires.

Jeudi 11 septembre 2003 : Benaoum Ahmed, PDG du groupe de presse d’Er raï El ‘Am, arrêté dans la matinée en plein centre-ville d’Oran par des policiers. Il est à noter que le quotidien Er raï est suspendu de parution depuis le 18 août 2003 pour « non-paiement de dettes ».
Alors que le FLN de Benflis s’apprête à tenir son congrès extraordinaire fin octobre pour « désigner » son candidat aux « élections » présidentielles, le FLN-Belkhadem, s’apprête quant à lui à tenir son Congrès du « redressement » à la même date.
Tentative d’attaque du campement de la milice de Naciria par un groupe armé. Pas de victimes. (Le Matin (14/07/03).
Un jeune citoyen tué et deux autres grièvement blessés par un milicien à Dahmouni (Tiaret). Ce dernier a été arrêté par les services de sécurité. ( Quotidien d’Oran 14/09/03).

Vendredi 12 septembre 2003 : Vaste opération de ratissage dans les maquis des Babors (Sétif) . (Le Matin 18/07/03).

Samedi 13 septembre 2003
: Opération de ratissage dans la forêt de Châbet Francis, près de Mohammedia (Mascara). Participation de l’artillerie et d’hélicoptères de combat. (Le Matin 15/09/03).
Des habitants de Guemmour (Bordj Bou Arréridj) bloquent la voie ferrée Annaba-Alger pour protester contre la dégradation des conditions de vie dans leur région. Pas d’incidents avec les services de sécurité. (Le Matin 15/07/03).

Dimanche 14 septembre 2003 : Quatre militaires blessés suite à l’explosion d’une bombe à leur passage au cours d’une opération de ratissage dans les maquis des Babors (Sétif). (Le Matin 18/09/03).

Mardi 16 septembre 2003 : Le directeur du quotidien Le Soir d’Algérie arrêté par des policiers près de la maison de la presse du 1er mai et conduit au commissariat central d’Alger. Il sera présenté au Parquet et mis sous contrôle judiciaire.
Vingt deux enseignants qui tenaient un rassemblement au lycée Hassiba Ben Bouali pour dénoncer leurs conditions socioprofessionnelles sont arrêtés par la police et conduits au commissariat. Ils seront relâchés, tard dans la soirée.
Un milicien tué à un barrage dressé par des individus armés sur la route Séraïdi- Aïn Berbar (Annaba). (Le Matin 18/07/03).
Publication par Amnesty International d’un rapport sur l’Algérie : ALGÉRIE Mesures prometteuses ou simples faux-fuyants ?

Mercredi 17 septembre 2003 : Un important dispositif policier est mis en place devant le tribunal de la rue Abane Ramdane pour prévenir tout rassemblement de journalistes suite à la comparution de deux de leurs collègues. Des citoyens rassemblés devant le tribunal sont chargés par la police à coups de matraques. Certains, dont Belaïd Abrika du mouvement des Ourouchs sont embarqués au commissariat. Abrika sera tabassé puis libéré. Il sera evacué par ses amis sur l’hôpital Mustapha.
Embuscade meurtrière contre une patrouille militaire à Oued Djemaâ (Aïn Defla) : 9 militaires et un membre du groupe armé tués au cours de l’accrochage. (AP 18/09/03).
Un citoyen du nom d’Amara Rabah tué par des individus armés près de Bordj Ménaïel (Boumerdés). Il s’agirait d’un « repenti » descendu des maquis il y a un mois. (Le Matin 19-20/09/03).
Des citoyens sinistrés de Boumerdés occupent des logements vacants dans la wilaya. Intervention des services de sécurité provoquant de violentes échauffourées . De nombreux manifestants et un membre des services de sécurité blessés. (El Khabar 21/09/03).
En marge d’un séminaire africain sur le « terrorisme » et le crime organisé, le directeur général de la police, le colonel Ali Tounsi déclare que « le moral des éléments des groupes terroristes qui ne se
sont pas encore rendus est au plus bas et qu’ils manquent sérieusement de moyens ».

Jeudi 18 septembre 2003 : Poursuite des échauffourées à Boumerdés entre citoyens sinistrés et services de sécurité. (El Khabar 21/09/03).
Un membre présumé d’un groupe armé tué au cours d’une opération militaire près de Boukhalfa (Tizi-Ouzou). (Le Matin 19-20/09/03).
Accrochage entre un groupe armé et des miliciens au lieudit Gharnata, près de Beni Oulbane (Skikda) : un membre du groupe armé tué et trois miliciens blessés. (Le Matin 19-20/09/03).
Violentes échauffourées entre des citoyens sinistrés du dernier séisme et des gendarmes à El Kerma (Figuier – Boumerdés). Ces derniers voulaient déloger des citoyens qui squattaient des logements inoccupés. (Le Matin 19-20/09/03).
Un « repenti », descendu des maquis en juin dernier, enlevé par un groupe armé et égorgé à Ouled Larbaâ, près de Bordj Ménaïel (Boumerdés). (El Khabar 21/09/03).
Conférence de presse à Paris du colonel Mohamed Samraoui, ancien officier du DRS qui vient de publier son livre Chronique des années de sang aux éditions Dénoël. Il accuse la Sécurité militaire d’avoir manipulé les groupes armés islamistes.

Vendredi 19 septembre 2003 : Sept jeunes citoyens des camps de sinistrés de Boumerdés arrêtés par les services de sécurité. Ils auraient participé au mouvement de protestation de la semaine écoulée contre les conditions de vie dans des camps de toiles insalubres. (Le Matin 19-20/09/03).
Un membre présumé d’un groupe armé tué dans les Babors (Sétif) au cours d’une opération de ratissage (AFP 21/09/03).
Un membre présumé d’un groupe armé tué dans la localité de Hamza, près d’El Aouana (Jijel). (Liberté 21/09/03).

Samedi 20 septembre 2003 : Installation officielle par Bouteflika de la commission ad hoc des « disparus » présidée par le responsable de la commission nationale consultative des droits de l’homme. Ce dernier dans une intervention à la télévision fait état du recensement de 7200 cas de disparitions. Pour le ministère de l’Intérieur, il y aurait 4950 disparus.
Un policier tué par des individus armés dans une exploitation agricole au lieu dit Glamine à Sfisef (Sidi Bel Abbès). (Le Quotidien d’Oran 22/09/03).

Dimanche 21 septembre 2003 : Explosion d’une bombe sur une piste forestière au passage d’un véhicule à El Hamdania (Médéa) : un mort et un blessé. (Le Matin 23/09/03).
Les citoyens de la localité de Sarfda bloquent la route Sétif-Bejaïa pour protester contre la non-application d’une décision de justice concernant l’alimentation de la région en eau. Intervention de la gendarmerie pour rétablir la circulation. (Le Matin 23/09/03).
Quinze membres présumés de groupes armés auraient été tués durant ces dernières 48 heures lors d’une vaste opération de ratissage de l’armée dans les monts des Babors (Sétif) (Reuters 23/09/03).

Lundi 22 septembre 2003 : L’association SOS-Disparus, tout comme Amnesty International et la LADDH critique vivement la commission ad hoc des « disparus » mise en place par Bouteflika. L’association des familles de « disparus » déclare poursuivre son combat pour la vérité.
Neuf quotidiens sur une quarantaine au total n’ont pas paru aujourd’hui en signe de protestation contre les « harcélements de la presse » par le pouvoir.

Mardi 23 septembre 2003 : Dans un communiqué parvenu à la presse, le collectif du groupe de presse Er Raï El ‘Am dénonce la poursuite du harcélement de ses journalistes par des policiers en civil, les prenant en filature à bord de véhicules banalisés avec de fausses plaques d’immatriculation.
Douze jeunes citoyens de Boumerdés, arrêtés suite au mouvement populaire de protestation de la semaine écoulée condamnés à des peines allant d’un an à 18 mois de prison avec sursis. Vive émotion des citoyens sinistrés qui avaient manifesté la semaine précédente pour dénoncer les conditions de vie déplorables dans les camps de toile. (Le Matin 24/09/03).
Embuscade meurtrière contre une patrouille de police près de Baghlia (Boumerdès) : 3 morts et 3 blessés grièvement. (La Tribune 25/09/03).
Embuscade contre une patrouille de l’armée près d’Aït Yahia Moussa (Tizi Ouzou) : 2 militaires tués et 3 autres blessés. (Le Quotidien d’Oran 25/09/03).
Quatre membres présumés d’un groupe armé tués au cours d’un ratissage dans les maquis des Babors (Sétif). (Le Matin 25/09/03).
Deux membres présumés d’un groupe armé tués dans les maquis de Collo (Skikda) lors d’une opération militaire (AFP 24/09/03).
Un membre présumé d’un groupe armé tué par des gendarmes près d’Aïn Lahdjar (Bouira). (Le Matin 26-27/09/03).

Mercredi 24 septembre 2003 : Une centaine de jeunes citoyens en chômage manifestant devant les différentes administrations de la ville d’Adrar (APC, wilaya, bureau de main d’oeuvre) pour protester contre leurs conditions de vie. Les principales rues sont bloquées par des pneus enflammés. Vingt citoyens auraient été arrêtés. (Le matin 26-27/09/03).

Jeudi 25 septembre 2003 : Le quotidien Le Matin signale une vaste opération de ratissage dans les monts de l’Edough (Annaba) avec participation de Mig 23 !! (Le Matin 25/09/03).
La presse éradicatrice s’en prend au colonel Samraoui suite à la publication de son ouvrage : Algérie : chronique des années de sang. La meute est ainsi lachée comme ce fut le cas pour le sous-lieutenant Souaïdia.
Abdelbaki Djabali, correspond du quotidien El Watan à Annaba est porté disparu depuis mardi. Ce journaliste était connu pour ses enquêtes sur la maffia locale. Il aurait échappé, en octobre 2000 à une tentative d’assassinat.

Samedi 27 septembre 2003 : Un membre présumé d’un groupe armé tué et un autre blessé à Collo (Skikda) lors d’un accrochage avec les services de sécurité. (AFP 28/09/03).

Lundi 29 septembre 2003 : Le Dr Salah-Eddine Sidhoum, militant des droits de l’homme, se présente à la justice pour faire opposition à son jugement par contumace à 20 ans de prison. Il vivait depuis 9 années en clandestinité après avoir échappé à un attentat perpétré par les escadrons de la mort le 18 décembre 1994. Il est incarcéré à la prison de Serkadji où il entame immédiatement une grève de la faim pour réclamer ses droits de prisonnier d’opinion et un procès équitable. Une campagne internationale exigeant sa libération se met en place.

Mardi 30 septembre 2003 : Embuscade meurtrière contre des militaires à Mongorno, près de Berrouaghia (Médéa) : 8 morts. (Le Matin 04/10/03).
Le Dr Salah-Eddine Sidhoum, incarcéré à Serkadji, est mis dans une cellule d’isolement au sous-sol et est privé de tous ses effets vestimentaires et de toilette. Il décide alors de radicaliser sa grève de la faim en supprimant eau et sucre.

 

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