Menace de grève dans la santé

Menace de grève dans la santé

par Bensaâd Mokhtaria, Le Quotidien d’Oran, 14 octobre 2009

Grogne dans le secteur de la Santé. L’Union nationale des personnels de la santé publique (UNPSP), dépendant du Snapap, menace de recourir à un mouvement de grève pour la 2ème quinzaine du mois de novembre prochain. Cette décision a été discutée lors d’une réunion tenue lundi dernier du bureau national pour débattre de la situation socioprofessionnelle du personnel de la Santé. La circulaire n° 3 du 30 septembre 2009, stipulant le non payement des indemnités avec effet rétroactif, a été la goutte qui a fait déborder le vase et créé un climat de tension au sein de la corporation. Rejetant cette décision, qualifiée de «ségrégation entre les différents secteurs de la fonction publique, prise par le chef du gouvernement», le partenaire social demande, dans un communiqué rendu public, la révision de cette note en faveur des travailleurs de la fonction publique et se dit prêt pour le dialogue et la concertation pour une meilleure prise en charge des revendications des fonctionnaires.

La réunion du bureau national a été aussi l’occasion pour débattre d’un ordre du jour chargé comportant plusieurs points de la plateforme de revendications du syndicat. Le retard accusé dans la promulgation des statuts particuliers des personnels de la santé et la non prise en considération des propositions du partenaire social, concernant la classification des personnels de la santé, entrave à l’exercice du droit syndical, révocation des cadres syndicaux suivi de poursuite judiciaires à l’encontre de travailleurs de certains établissements de santé, régularisation des personnels vacataires et contractuels, révision de la loi sanitaire et retard mis par le ministère de la Santé pour ouvrir le débat sur le régime indemnitaire sont autant de points portés dans l’ordre du jour de cette rencontre. A l’issue de cette réunion, les membres de l’union ont décidé de soumettre la question de la grève et aussi d’un sit-in prévu devant le ministère de la Santé au Conseil national, qui se déroulera en session extraordinaire le 26 octobre prochain, pour son adoption.