Le Cnapest décide d’une grève les 8 et 9 décembre

Non satisfait des résultats des pourparlers avec la ministre de l’éducation

Le Cnapest décide d’une grève les 8 et 9 décembre

El Watan, 25 novembre 2014

Les enseignants des lycée emboitent le pas aux intendants l Ils décident de maintenir la pression en organisant une action de protestation.

Décidément, les remous dans le secteur de l’éducation nationale n’en finissent pas !Après les intendants affiliés à l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef), qui en sont à leur troisième mois de grève, c’est au tour des enseignants des lycées qui agitent, eux aussi, une menace de battre le pavé.Malgré la main tendue aux partenaires sociaux par la première responsable du secteur, qui n’a de cesse, depuis son arrivée, de privilégier la voie du dialogue, les syndicalistes ne le voient pas sous cet angle.

Non satisfait de ses pourparlers avec la tutelle, le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), réuni samedi dernier, a, après évaluation de ces résultats, décidé de maintenir la pression en optant pour une action de protestation.
«Le conseil national, seule instance habilitée de notre organisation, a décidé d’une grève d’avertissement de deux jours, les 8 et 9 décembre», nous a indiqué hier Nouar Larbi, coordinateur national du Cnapest. Selon notre interlocuteur, «le consbil national a constaté que les résultats sont en dessous des attentes des enseignants».

Mieux, aux yeux de Nouar Larbi, «il a été constaté un recul par rapport au PV signé en février 2014 avec la Fonction publique». Contacté hier par téléphone, Nouar Larbi précise, par ailleurs, que «ce qui a pesé sur la décision d’une grève, ce sont aussi les rapports émanant des wilayas, car il y a un déphasage entre le projet prôné par Madame la ministre qui a trois leviers : la refonte pédagogique, la formation et la bonne gouvernance». Ce qui fait dire à notre interlocuteur : «Les agissements des bureaucrates, aux niveaux national et local, sont inacceptables et vont porter atteinte aux acquis des enseignants.» Le Cnapest-élargi rappelle ses revendications pour lesquelles la solution semble s’éterniser, si on se fie aux propos de Nouar Larbi.

Il s’agit ainsi de la requalification des enseignants dits en voie d’extinction et des concours de promotion, qui n’ont pas été organisés depuis 2008. Ce syndicat reproche au ministère de ne pas ouvrir de postes de promotion et de refuser aux enseignants, de façon provisoire jusqu’à 2017, de bénéficier des promotions. Le conseil national du Cnapest a, par ailleurs, affiché son soutien aux intendants et «dénonce le recours du ministère aux tribunaux».

«Les problèmes sociaux ne seront jamais réglés par les tribunaux», estime Nouar Larbi. Il reste que cette nouvelle grève du Cnapest va certainement provoquer des réactions des associations de parents d’élèves qui n’ont de cesse de dénoncer la prise en otage des élèves, surtout les futurs candidats au baccalauréat.

Rabah Beldjenna