» Al-Qaida au Maghreb « , ou la très étrange histoire du GSPC algérien – 1ère partie

Première phase (1998-2002) : la constitution du groupe

Le GSPC, héritier direct des GIA

Dans son premier communiqué du 16 septembre 1998, le GSPC annonce le ralliement sous ce nouveau sigle de quelques groupes rescapés du GIA et la désignation de Hassan Hattab, jusque-là émir de la « zone 2 » du GIA (Kabylie et partie Est de la capitale) comme émir intérimaire du nouveau groupe. Cette déclaration est signée par quelques hommes : outre Hattab lui-même, il s’agit de Nabil Sahraoui (alias Abou Ibrahim Mustapha, émir de la « zone 5 », dans l’est du pays), d’Abou Omar Abd Al-Birr (responsable de la communication) et d’Abdelaziz Abbi (alias Abou Al-Hammam Okacha, conseiller militaire). Dans un second communiqué en date du 25 septembre 1998 – publié comme le précédent sur le site Web du GSPC de l’époque –, l’émir intérimaire Hassan Hattab explique que le pouvoir a échoué dans sa stratégie qui consiste en la « déformation de l’image des moudjahidine », en leur attribuant « les viols de femmes, les assassinats d’enfants et de vieillards » et en « encourageant la corruption et la propageant à travers les médias contrôlés par les services secrets ». Hattab appelle ses compatriotes à ne pas s’embrigader dans les milices, à combattre le régime et à serrer les rangs autour des combattants du GSPC.

Ce n’est que dans la déclaration du 24 avril 1999[18], considérée plus tard par certains responsables du groupe comme marquant la véritable création du GSPC[19], que les signataires reviennent sur ses circonstances. Selon ce texte, la majorité des hommes qui se réunissent ce jour-là sont issus du GIA et se réclament de sa méthode (manhaj) originelle. Dans d’autres écrits, les hommes du GSPC rendront hommage à Djamel Zitouni (« émir national » des GIA d’octobre 1994 jusqu’à sa mort en mai – ou juillet, selon les sources – 1996, dont plusieurs témoignages de militaires dissidents attesteront plus tard qu’il était un agent du DRS[20]), attribuant la dérive des groupes à son successeur Antar Zouabri (lui aussi, selon les mêmes sources, agent du DRS). Cette assertion est un autre indice allant dans le sens d’un « parrainage » du GSPC par le DRS, dès sa création. En effet, au sein des GIA, de nombreux groupes avaient pris conscience bien plus tôt de l’infiltration d’agents du DRS au sommet de l’organisation : entre la fin 1995 et la mi-1996, ils avaient fait dissidence en justifiant leur départ, dans leurs communiqués de l’époque[21], par la compromission des partisans de Zitouni avec le pouvoir et le ralliement de ces derniers aux positions, légitimant notamment les massacres de civils, du groupe At-Takfir wa Al-Hijra (Exil et Excommunication, groupe islamiste algérien actif au début des années 1990 et composé en partie de vétérans de l’Afghanistan récupérés par le DRS).

Les écrits initiaux du GSPC reprennent une partie de cette critique faite aux GIA, mais se revendiquent donc toujours de Zitouni. Ses dirigeants Nabil Sahraoui et Amari Saïfi (alias Abderrezak El-Para, lequel – on y reviendra – défrayera plus tard la chronique avec les prises d’otage de touristes européens en 2003) y sont présentés comme des proches de Zitouni, ayant fait partie de la direction du GIA. Hassan Hattab, l’émir de la zone Boumerdès-Dellys, se serait quant à lui autonomisé par rapport à la direction du GIA en septembre 1996[22], après la nomination en juillet 1996 d’Antar Zouabri comme émir national. Il continue toutefois à agir au nom du GIA, avec la mention « cabinet de la zone 2 ». Le 8 mai 1998, le quotidien Liberté rapporte qu’Hassan Hattab aurait écrit une lettre dans laquelle il condamne à la fois les massacres collectifs et la trêve signée secrètement en octobre 1997 par l’AIS[23].

Dans leur déclaration du 24 avril 1999, les dirigeants du GSPC expliquent que leur scission du GIA est motivée par leur attachement à la méthode salafiste sur les plans religieux et doctrinaire, exprimée par leur nouvelle appellation pour se démarquer de celle de GIA, identifiée à la méthode d’At-Takfir wa Al-Hijra. Ils se distancient des massacres commis sous la direction d’Antar Zouabri[24], critiquent le cessez-le-feu décidé par l’AIS et, enfin, annoncent la nomination de Abou Mosaâb Abdelmadjid comme nouvel émir remplaçant Hassan Hattab (entre-temps, se sont ralliés des groupes activant dans d’autres zones, mais les hommes qui feront le plus parler d’eux ultérieurement ne figurent pas encore dans l’organigramme, à l’exception d’Hassan Hattab et de Nabil Sahraoui). À cette occasion, est publié le « pacte » (mithaq), document-programme auquel se réfèrera le GSPC au cours des années suivantes. Y sont énoncés les fondements religieux et les principes doctrinaires de la formation, ses objectifs, les moyens pour les atteindre et le mode de fonctionnement interne préconisé.

La paradoxale implantation du GSPC en Kabylie

Le GSPC s’est donc constitué à partir d’un noyau de l’ex-GIA de la zone 2, localisé en Kabylie, plus précisément dans la région Boumerdès-Dellys-Tizi-Ouzou. Hattab en aurait été, pour quelques mois, le premier émir. Durant les « années de sang », de 1993 à 1998, la Kabylie s’était distinguée des autres régions du nord par une violence plus ciblée des groupes armés « islamistes » : des assassinats individuels et des attentats y ont visé des fonctionnaires et des établissements publics (administratifs et économiques), mais leur intensité fut sans commune mesure avec l’hyperviolence déchaînée contre les civils dans les régions de Médéa, Aïn-Defla, Blida et la périphérie d’Alger. Surtout, n’y furent commis que très rarement des massacres.

Des groupes armés auraient tenté de s’établir dans la région dès 1993, mais la faible audience des idées islamistes en Kabylie et la formation de milices dès cette date, avec l’accord tacite des autorités, ont considérablement réduit leur marge de manœuvre[25]. Les rares groupes existants dans les maquis montagneux de Kabylie auraient rallié Hassan Hattab au printemps 1998. Depuis cette date, les médias ont toujours localisé l’activité principale du GSPC dans le périmètre Boumerdès-Bouira-Tizi-Ouzou : nouvel indice de sa probable instrumentalisation ab initio par le pouvoir, puisque la population de cette région lui est notoirement hostile et que s’y sont multipliées les offensives de l’armée algérienne, secondées par les milices existantes dans la majorité des villages autour de Tizi-Ouzou. Depuis la fin des années 1990, en effet, les maquis dans les monts de Sid-Ali Bounab et de Takhout, dans les forêts de Bounaamane et Mizrana ont subi régulièrement d’intenses bombardements, mais sans résultats notoires, puisque la presse continuait à faire état des « actions terroristes » de ces maquis : comme s’il s’agissait d’« actions retenues » des forces armées, empêchées par des ordres supérieurs d’éliminer définitivement ces maquis, afin d’entretenir une « violence résiduelle » tout en maintenant à des fins médiatiques l’illusion du « dernier quart d’heure » (technique déjà rôdée de 1993 à 1995, comme en atteste le témoignage très précisément documenté de l’ex-lieutenant des forces spéciales Habib Souaïdia[26]). 

Les actions menées par le GSPC durant les années 1998-2002 sont relativement peu nombreuses et, selon les comptes rendus « sécuritaires » de la presse algérienne, elles concernent surtout des accrochages avec des membres des forces de sécurité, militaires et miliciens, qui traqueraient les maquis de l’organisation, tous limités à la Kabylie (Boumehni, Sid-Ali Bounab et Rakhoukht ; régions de Draâ El-Mizan, Draâ Ben-Khedda, Maâtkas, Sidi-Naâmane, Boghni, Dellys, Aomar, Tizi-Ghennif). Lors de faux barrages routiers, les hommes armés rackettent les automobilistes ; mais les assassinats de civils sont rares. Curieusement, l’hypothétique présence massive du GSPC en Kabylie n’a pas entraîné de manifestation particulière de sa part lors des révoltes qui ont embrasé la région durant des semaines à la suite de l’assassinat, le 18 avril 2001, d’un lycéen dans une gendarmerie. La répression, conduite en particulier par des gendarmes, a été féroce et son bilan très lourd : plus de 120 morts et des centaines de blessés. Le GSPC a exprimé relativement tôt sa solidarité pour la revendication amazighe, qu’il considère comme faisant partie intégrante de l’identité algérienne[27]. Il fustige le régime qui ne connaît d’autre réponse que la violence au ras-le-bol exprimé par la jeunesse du pays, mais il n’annonce pas d’opérations armées, alors que la situation insurrectionnelle pourrait sembler propice à des actions ciblées contre les forces de sécurité. Il n’y a pas eu non plus d’infiltrations de combattants du GSPC dans les manifestations pour s’attaquer aux policiers et gendarmes. Pour un groupe présenté comme fortement organisé et bien implanté, ce qui implique une certaine popularité ou du moins des complicités parmi les habitants de cette région, il est étrange qu’il n’ait pas agi.

Dès la création du groupe, les principaux responsables du GSPC sont mis en scène par les journaux algériens. Ils évoquent donc deux ex-parachutistes passés par l’école militaire de Biskra : Amari Saïfi, alias Abou Haïdara, alias Abderrezak El-Para, et Abdelaziz Abbi alias Abou Al-Hammam Okacha, alias Okacha El-Para, proche de Hassan Hattab et « conseiller militaire » de l’organisation. Nabil Sahraoui, alias Abou Ibrahim Mustapha, ingénieur, a rejoint le GIA dès 1992 et a participé à l’évasion spectaculaire de plus de mille détenus de la prison de Tazoult en mars 1994, évasion orchestrée par des agents du DRS pour infiltrer les maquis et procéder par la même occasion à la liquidation de militants politiques islamistes. Il figure sur les premiers documents du GSPC comme émir de la « zone 5 » (Est).

Selon la presse algérienne, des luttes internes pour le leadership du GSPC jalonnent cette première phase de constitution, tandis que les faits d’armes ne sont pas très nombreux. Dans ces premières années, il est d’ailleurs souvent difficile d’identifier les actions des divers groupes, les GIA étant toujours actifs et d’autres groupes n’ayant pas encore rejoint le GSPC. Dans un communiqué du 11 juin 1999, le GSPC annonce la mort de son émir Abou Mosaâb, deux mois après son intronisation, et son remplacement par Hassan Hattab. Apparaît pour la première fois Abderrezak El-Para, présenté comme émir de la zone 5 à la place de Nabil Sahraoui, lui-même relégué au poste de « personnalité importante du groupe ». La presse algérienne affirme que la mort d’Abou Mosaâb serait due à un règlement de comptes entre partisans de ce dernier et ceux de Hattab[28]. Ce dernier restera émir national jusqu’au 16 août 2003 : ce jour-là, un communiqué du GSPC annonce la désignation de Nabil Sahraoui comme émir national. Là encore, il est question de destitution forcée.

Le curieux parcours de Hassan Hattab

Hassan Hattab, alias Abou Hamza, a fait couler beaucoup d’encre. Les péripéties le concernant rappellent étrangement celles des deux précédents émirs du GIA, qui tous deux avaient plusieurs fois été déclarés morts avant de resurgir brusquement. Ainsi, deux mois seulement après sa nomination définitive à la tête du GSPC, le quotidien El-Watan affirme qu’il a été tué et que l’un des anciens parachutistes, Okacha, a repris le flambeau[29]. Pourtant, les communiqués ultérieurs du GSPC continueront d’être signés par Hattab jusqu’à sa destitution en août 2003 ; et différents organes de presse prétendront que ce dernier serait pris en otage par un « quatuor formé de trois anciens parachutistes, Okacha, Azeddine, Messaoud, et d’un ancien gendarme, Abou Djoudjana, qui auraient de fait pris la direction du GSPC en installant Abou El-Bara (de son vrai nom Mohammed Zerabib) comme “mufti” du groupe, et en exécutant un proche de Hattab, Mohammed Lamine. Un autre proche de Hattab, Sahraoui, aurait été destitué et remplacé par Abderrazak Abou Haïdara, proche d’Okacha[30] ». Cette information sera relayée pendant des mois[31].

En tout état de cause, la présence de tant d’anciens militaires à la direction du GSPC est pour le moins curieuse : quand on connaît le rôle joué antérieurement par de faux « déserteurs » au sein des GIA, et dès lors que – nous y reviendrons en détail – Abderrezak El-Para est bien un agent du DRS, il semble hautement probable que tous ces hommes étaient en fait en mission pour le compte du DRS.

Le 2 janvier 2000, la presse rapporte une nouvelle fois la mort d’Hassan Hattab[32]. Puis, le 13 janvier 2000, la radio nationale annonce qu’il s’apprêterait à se rendre dans le cadre de la politique de « concorde civile » et qu’il serait en contact avec un négociateur mandaté par des militaires. Rapidement, le GSPC dément ces informations par deux communiqués signés de son nom[33]. Comme pour ajouter à la confusion, le président Bouteflika envisage dans un entretien à la chaîne libanaise LBC l’octroi d’une amnistie au GSPC de Hassan Hattab, au motif qu’il n’a pas été mis en cause dans des massacres de civils, mais avait pris pour objectifs l’armée et les forces de sécurité. Par la même occasion, il confirme que Hassan Hattab est encore en vie[34].

Au vu de ces informations contradictoires, on peut se demander si, à l’époque, le contrôle du GSPC ne fait pas l’objet d’un conflit entre différents clans du pouvoir. Ces informations rappellent en effet la manœuvre employée avec l’AIS en 1997, quand les hommes du président Zéroual tentèrent de trouver une solution politique avec ses dirigeants, alors que le DRS négociait une reddition. Court-circuitant le clan présidentiel, le général Smaïn Lamari, numéro deux du DRS et principal organisateur depuis 1991 de la manipulation des groupes armés « islamistes », avait pris l’affaire en main : l’AIS a été contrainte à un cessez-le-feu, annoncé le 1er octobre 1997, et ses membres ont bénéficié d’une « grâce amnistiante » en 2000 garantissant la liberté à ceux qui en avaient accepté les conditions – mais ne leur permettant pas, contrairement aux promesses faites, d’exercer une quelconque activité politique autonome. Dans l’épisode de 2000 concernant le GSPC, il semble que la manœuvre du « clan Bouteflika » ait également échoué : Hattab, qui aurait pourtant réussi à convaincre nombre d’émirs locaux de se rallier à la politique de réconciliation, ne se rendra pas et les ex-militaires conserveront le pouvoir au sein de l’organisation après avoir tué son beau-frère Abou Zakaria, responsable médical du groupe[35].

Hassan Hattab se serait alors rallié à l’option des « militaires » de refus de toute reddition[36]. Il est toutefois difficilement imaginable que des compagnons d’armes acceptent non seulement la présence mais encore l’autorité d’un dirigeant qui pendant des mois aurait négocié avec le commandement militaire. Curieusement, alors que les autorités avaient affirmé, plus de deux ans auparavant, la responsabilité de Hattab et des GIA dans l’assassinat, le 25 juin 1998, du très populaire chanteur kabyle Lounès Matoub, son nom disparaît de la liste des coupables présumés[37]. Et El-Watan croit savoir qu’entre-temps le GSPC se serait scindé en deux groupes, celui de Hassan Hattab, qui « se serait mis au vert en attendant des jours meilleurs », et celui des « paras », dirigé par Okacha et prônant la continuation de la lutte armée[38]. Ce qui n’apparaîtra jamais dans les communiqués ultérieurs du GSPC…

Déjà à l’époque, certains observateurs doutaient de l’autonomie de certains groupes armés. En avril 2001, le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), Me Ali Yahia Abdennour, affirmait : « Il existe aujourd’hui deux organisations islamistes : le Groupe islamique armé (GIA) et le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Certains de leurs groupes sont infiltrés par des officiers qui, bien formés, en prennent rapidement la tête. Des rescapés ont certes affirmé qu’ils ont reconnu des islamistes parmi les assaillants, mais la question est : qui sont les commanditaires[39] ? »

En mai 2004, un long article des spécialistes « sécuritaires » du quotidien L’Expression, Fayçal Oukaci et Mohamed Abdoun, annonce à nouveau la mort d’Hattab : il aurait été tué à la fin de l’été 2003, parole de témoin oculaire, dans une purge interne, victime de ses pairs « militaires »[40]. Mais le GSPC fera état plus tard de sa « démission » de son poste d’émir national[41]… Un ancien compagnon de route, Mourad Khattab, alias Abou Omar Abd Al-Birr, responsable de la communication, se rendra fin 2005 aux autorités après avoir passé onze ans au maquis. Réhabilité, il racontera en septembre 2006 sa version des faits à un journaliste du quotidien arabophone El-Khabar : selon lui, Hassan Hattab aurait démissionné de son poste pour bénéficier de la réconciliation[42].

Et finalement, depuis 2005 et la politique de réconciliation nationale, il serait à nouveau impliqué dans des pourparlers avec les autorités ; à en croire ces informations, il négocierait donc depuis plus de trois ans. D’ailleurs, il a même donné en octobre 2005 une interview au journal londonien Ach-Chark el-Awsat[43], dans laquelle il appelait ses compagnons à déposer les armes. En 2007, il a été toutefois condamné par contumace, à plusieurs reprises, à de lourdes peines de prison.

Le parcours d’Hassan Hattab mérite une attention particulière pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’il est présenté comme étant à l’origine de la création du GSPC et a été son émir officiel pendant presque cinq ans. Mais surtout, les « informations » livrées sur la trajectoire du personnage indiquent à tout le moins que de sérieuses luttes pour le leadership ont jalonné l’histoire du GSPC, qui malgré offensives militaires et dissidences annoncées – selon les médias algériens –, s’implante facilement dans d’autres wilayas. En fait, Hattab semble avoir été marginalisé dès 2000, les ex-militaires ayant pris la direction du groupe tout en le maintenant de manière fictive comme émir afin de préserver une certaine légitimité politique. C’est notamment la thèse du quotidien El-Khabar, qui prétendait en juin 2002 qu’Hassan Hattab aurait été isolé de son propre groupe par une faction « extrémiste », et ne serait plus que formellement l’émir du GSPC[44].

Notes

[18] www.qmagreb.org/pages/wihda.html.

[19] Interview de Nabil Sahraoui du 18 décembre 2003, publiée dans la revue du GSPC, Al-Jamaâ, n° 1, avril 2004. Al-Jamaâ (Le groupe) est une revue publiée par le GSPC sur son site. Il en existe huit numéros allant d’avril 2004 à juillet 2006. Ces numéros rassemblent communiqués, interviews, textes d’analyses de la situation algérienne rédigés par des membres du GSPC et quelques articles d’autres auteurs.

[20] Voir notamment Mohammed Samraoui, Chronique des années de sang, op. cit., p. 214-226 ; et Abdelkader Tigha, interview pour le documentaire de Jean-Baptiste Rivoire, Services secrets : révélations sur un « vrai-faux » enlèvement, « 90 minutes », Canal Plus, 1er décembre 2003.

[21] Cités en détail in Salima Mellah, Le Mouvement islamiste algérien entre autonomie et manipulation, op. cit.

[22] Youcef Bedjaoui, Abbas Aroua, Méziane Aït-Larbi, An Inquiry into the Algerian Massacres, Hoggar, Genève, 1999, p. 382.

[23] Cité par Jean-Michel Salgon, « Le groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) », Les Cahiers de l’Orient, 2e trimestre 2001, p. 55.

[24] Si les grands massacres collectifs ont effectivement été commis après la prise de pouvoir de Zouabri, l’« émirat » de Zitouni a été lui aussi jalonné de tueries et de liquidations. C’est sous son « règne » que les groupes ayant rallié le GIA en mai 1994 ont été décimés en 1995, dont les membres de la mouvance nationaliste « djazairiste » (voir Salima Mellah, Le Mouvement islamiste entre autonomie et manipulation, op. cit.).

[25] Jean-Michel Salgon (avec la collaboration de Mohand Khellil et Roger Tebib), Violences ambiguës, CHEAAM, 1999, p. 57.

[26] Habib Souaïdia, La Sale Guerre, La Découverte, Paris, 2001.

[27] Communiqué du 2 mai 2001.

[28] Liberté, 20 mai 1999.

[29] El-Watan, 21 août 1999.

[30] El-Watan, 28 septembre 1999.

[31] Voir par exemple Liberté, 27 janvier 2000.

[32] Liberté, 2 janvier 2000.

[33] Communiqués du 13 janvier 2000 et du 1er février 2000.

[34] Reuters, 2 février 2000.

[35] Liberté, 5 février 2000.

[36] Le Matin, 16 février 2000.

[37] Le Quotidien d’Oran, 20 décembre 2000.

[38] El-Watan, 2 mai 2000.

[39] Le Courrier de Genève, 7 avril 2001.

[40] L’Expression, 11 mai 2004.

[41] Communiqué du 16 août 2005.

[42] El-Khabar, 10 septembre 2006.

[43] 15 octobre 2005 (traduction française : « Hattab présente trois revendications en échange de l’abandon de la lutte armée en Algérie », www.recherches-sur-le-terrorisme.com/textesislamistes/hattab-gspc.html).

[44] El-Khabar, 6 juin 2002.

 

Résumé et table des matières     deuxième partie