Les Etats-Unis expriment leur «reconnaissance» à l’Algérie
Tout en mettant en valeur son rôle de leadership en Afrique, un sénateur américain déclare
Les Etats-Unis expriment leur «reconnaissance» à l’Algérie
Par Amar Rafa, La Tribune, 11 janvier 2005
Le rôle de l’Algérie dans la lutte antiterroriste est reconnu par nombre de pays occidentaux en proie à ce phénomène, notamment les Etats-Unis, qui, à maintes fois, ont réitéré leur reconnaissance aux autorités du pays. Ainsi en est-il de la déclaration faite hier par un sénateur démocrate du Wisconsin, Russel Feingold, au cours de laquelle il a exprimé à Alger la «reconnaissance» des Etats-Unis envers l’Algérie pour son aide dans la lutte contre le terrorisme international et rendu hommage à son rôle de «leadership» en Afrique.Cette sortie fait suite à celle de George W. Bush qui a exprimé dans un message au président Abdelaziz Bouteflika sa disposition de collaborer avec lui durant son second mandat. Peu de temps avant, M. Bush avait déclaré que l’Algérie «peut devenir un porte-étendard d’une réforme politique importante qui peut triompher de la violence extrémiste», mais aussi que les Etats-Unis continuent à compter sur l’Algérie en sa qualité de partenaire dans la lutte contre le terrorisme, tout en l’assurant de leur soutien face aux défis de la libéralisation politique, économique et sociale. D’ailleurs, la déclaration au sujet du rôle de leadership de Bouteflika avait été soulignée il y a quelques mois par le sénateur républicain Joseph Pitts, en affirmant que le rôle que tient le président Bouteflika est «fortement apprécié par les Américains».Le sénateur Feingold a, suite à l’audience que lui a accordée le chef de la diplomatie algérienne Abdelaziz Belkhadem, déclaré : «Nous sommes reconnaissants à l’Algérie pour les efforts qu’elle a déployés pour nous aider dans notre lutte contre le terrorisme dans la région et dans le monde en général», en ajoutant que les Etats-Unis sont «également reconnaissants envers l’Algérie pour son rôle de leadership dans la région [de l’Afrique] qui a aidé à résoudre de nombreux problèmes, comme la lutte antiacridienne et le différend entre l’Ethiopie et l’Erythrée». Loin d’être fortuite, cette réaffirmation des responsables américains découle de l’expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme une décennie durant. Une expérience qui constitue, de l’avis de nombreux experts, un «cas d’école» et qui, à ce titre, force l’admiration du monde entier. Ce que soulignera d’ailleurs le sénateur américain en déclarant : «Nous admirons également la détermination et la volonté de l’Algérie» qui a su sortir des problèmes qu’elle a eus dans le passé.Sur le plan bilatéral, le sénateur américain a, en outre, exprimé son espoir de voir «les relations politiques et économiques» entre les deux pays se développer. «Je vais dire à mes collègues au Congrès et à tous mes amis dans mon pays combien sont importantes les relations avec l’Algérie», a-t-il conclu. De son côté, M. Belkhadem a relevé l’«excellence» de la coopération algéro-américaine «en tout point de vue et dans tous les secteurs». Le chef de la diplomatie algérienne a également dit avoir discuté avec le sénateur américain «des questions internationales qui préoccupent les deux pays», notamment la situation «en Irak, en Palestine et la lutte contre le terrorisme», soulignant la «nécessité d’un plus grand équilibre dans les relations internationales». Quant à l’élection présidentielle palestinienne de dimanche, M. Belkhadem s’est réjoui du «pluralisme qui a permis d’ancrer la démocratie dans la pratique institutionnelle palestinienne» et félicité Mahmoud Abbas (Abou Mazen) pour son élection à la tête de l’Autorité palestinienne. «Nous souhaitons qu’après les élections, le processus de paix engagé soit relancé dans les trois segments du conflit israélo-arabe : palestinien, syrien et libanais», a-t-il ajouté.
A. R.