L’ambassadrice US : «c’est le moment de pousser les choses»
par Z. Mehdaoui, Le Quotidien d’Oran, 30 mai 2016
«Le gouvernement américain est disposé à travailler avec le gouvernement algérien pour diversifier son économie». C’est en substance, le message adressé aux autorités algériennes, hier, par l’ambassadrice des Etats-Unis, Mme Joan A. Polaschik. La diplomate qui s’exprimait à l’occasion d’un point de presse organisé au stand des USA à la Foire internationale d’Alger dira que l’Algérie dispose d’énormes potentialités pour sortir de sa dépendance aux hydrocarbures mais souligne, toutefois, qu’il ne peut y avoir d’économie, sans réformes et transparence.
«Il faut maintenant une ouverture, il faut un environnement favorable pour attirer les investissements, en Algérie» a déclaré l’ambassadrice. Et qu’il est temps de «pousser les choses», si l’Algérie veut, réellement, aller vers une diversification de son économie. Pour la représentante de l’Administration américaine, les entreprises et les investisseurs, aussi bien algériens qu’étrangers, cherchent, certes, des «opportunités de partenariat» mais, également, des règles claires et transparentes.
Le problème, en réponse à une question d’un journaliste, ce n’est pas la règle «51-49» a déclaré la diplomate qui conseille d’engager des «réformes visibles» pour exploiter le potentiel dont dispose notre pays.
Selon la conférencière, les Etats-Unis d’Amérique peuvent être un partenaire plus important que toute l’Europe réunie, à condition de mettre sur pied les bases d’un partenariat durable et transparent, à travers, a ajouté l’ambassadrice, des réformes qui permettent aux investisseurs de se lancer sans craintes.
«C’est le moment de pousser les choses», a réitéré Mme Joan A. Polaschik qui semblait adresser un message subliminal aux autorités algériennes, d’une manière, somme toute, diplomatique. Enfin, le président du conseil d’affaires algéro-américain, Smail Chikhoune est convaincu, pour sa part, que le partenariat entre l’Algérie et les USA peut devenir plus important, encore, que celui qui lie, actuellement, notre pays à l’Europe.
«Les intérêts entre l’Algérie et les USA peuvent devenir encore plus importants que ceux qui existent avec l’Europe», a-t-il déclaré à la presse.