Les Etats-Unis renforcent leur partenariat au Maghreb

Les Etats-Unis renforcent leur partenariat au Maghreb

Un bureau régional avant la fin de l’année à Tunis

par S.B , Le Jeune Indépendant, 3 mai 2004


Afin de promouvoir l’initiative de partenariat avec le Moyen-Orient (MEPI), les Etats-Unis vont ouvrir à Tunis, au courant de l’été, un bureau régional, a indiqué vendredi à Tunis Alina Romanowski, secrétaire d’Etat adjoint américain pour le Proche-Orient chargé du MEPI, lors d’une visite de deux jours à Tunis.

Annoncé en décembre dernier par le secrétaire d’Etat américain, Colin Powell, «en reconnaissance pour le rôle de la Tunisie dans la lutte anti-terroriste, la recherche d’un règlement au conflit du Proche-Orient et ses efforts pour l’intégration régionale», ce bureau qui sera installé dans les locaux de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, couvrira les pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) et le Liban, s’ajoutant ainsi aux autres bureaux qui existent déjà à Abou Dhabi et en Egypte.

Il permettra, selon Mme Romanowski, «de créer un espace de dialogue entre les pays de la région et les Etats-Unis et aidera à coordonner les efforts pour la mise en oeuvre des programmes du MEPI». Pour rappel, l’Initiative de partenariat Etats-Unis – Moyen-Orient, opérationnelle dans 14 pays arabes dont l’Algérie, a été lancée en décembre 2002, et est destinée à soutenir notamment les efforts de réforme aux niveaux économique, politique et éducatif des pays concernés, ainsi qu’à la promotion de l’emploi et de la situation de la femme.

Mme Romanowski a souligné, d’autre part, la nécessité de faire la distinction entre l’Initiative de partenariat entre les Etats-Unis et le Proche-orient (MEPI) et l’Initiative du grand Moyen-Orient (GME). Selon elle, l’initiative MEPI est une «composante de l’idée du GME ayant pour objectif de garantir un avenir meilleur dans la région en appliquant des initiatives qui réussissent».

Elle a également tenu à préciser que la mission de MEPI est chargée «d’écouter les parties concernées et d’identifier leurs besoins et priorités afin de leur apporter aide et expertise», et que les Etats-Unis ne sont pas dans la région «pour imposer leurs programmes à un quelconque pays».