Investissements directs des Etats-Unis en Afrique
Investissements directs des Etats-Unis en Afrique
13,5 milliards de dollars en 2005
par R.E., Le Jeune Indépendant, 25 mai 2006
Le échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique subsaharienne ont augmenté de 115 % depuis la promulgation, en 2000, de la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA), selon un rapport remis au Congrès américain.
En termes d’investissements étrangers directs (IED), le même rapport indique que les Etats-Unis sont l’un des principaux investisseurs en Afrique, le montant de leurs IED ayant enregistré une hausse de 23,4 % à la fin de 2005, par rapport à 2004, pour atteindre 13,5 milliards de dollars.
Les importations américaines des pays de l’Afrique subsaharienne, dans le cadre de l’AGOA, ont atteint 38,1 milliards de dollars en 2005 (essentiellement du pétrole), soit une augmentation de 44 % par rapport à 2004. Certains autres secteurs ont également connu des augmentations, notamment les chaussures, les jouets, les vêtements de sport, les fruits, les noix et les fleurs.
Ce rapport annuel, intitulé «2006 Comprehensive Report on US Trade and Investment Policy Toward Sub-Saharan Africa and Implementation of the African Growth and Opportunity Act» (Rapport général sur la politique commerciale et les investissements des Etats-Unis en Afrique subsaharienne et sur la mise en œuvre de la loi sur la croissance et les possibilités économiques), décrit un large éventail de programmes mis en place par les Etats-Unis pour aider les pays africains à stimuler leur croissance et leur développement économique.
Il offre un survol des relations commerciales et financières des Etats-Unis avec les pays de l’Afrique subsaharienne, décrit les divers programmes mis en œuvre à l’appui des objectifs de l’AGOA et résume l’évolution des pays de l’Afrique subsaharienne.
«L’AGOA aide les Africains à utiliser la puissance du commerce pour développer leur économie et réduire la pauvreté», affirme le représentant des Etats-Unis pour le Commerce international, M. Rob Portman, dans un communiqué publié avec le rapport.
«L’AGOA soutient également les efforts des pays africains qui entreprennent des réformes économiques et politiques difficiles. Parce que ces pays libéralisent leur économie et augmentent leurs capacités commerciales, des débouchés s’ouvrent également pour les exportations américaines vers l’Afrique.» Dans le cadre de l’AGOA, les produits des pays remplissant les conditions requises bénéficient d’un accès en franchise de douane aux marchés des Etats-Unis, une mesure qui constitue pour les pays africains une incitation tangible à continuer d’ouvrir leur économie et à créer des marchés libres.
La loi d’origine a été amendée deux fois. Les Etats-Unis, ajoute M. Portman dans le communiqué, reconnaissant que «l’aide au commerce aide les pays en développement à participer plus activement à l’économie internationale. C’est pourquoi nous avons engagé 199 millions de dollars au titre des activités de création de capacités commerciales en Afrique subsaharienne l’année dernière».
Les Etats-Unis ont annoncé, lors du 4e forum de l’AGOA en 2005, une «initiative en faveur de la compétitivité des entreprises africaines sur le marché mondial, financée à concurrence de 200 millions de dollars sur cinq ans, pour favoriser l’expansion du commerce africain, en rendant les entreprises du continent plus concurrentielles.
Le 5e Forum de l’AGOA, dont l’objet sera d’aider les pays africains à obtenir une réelle croissance de leur PIB, par le truchement de l’expansion de leurs exportations vers les marchés des Etats-Unis, se tiendra les 6 et 7 juin à Washington.
Il est attendu la participation de plus de 35 ministres africains du Commerce et des Finances, ainsi que des chefs de file du secteur privé et des représentants de la société civile. R. E.