Sommet UA-UE: Les Sahraouis présents en force
Sommet UA-UE
Les Sahraouis présents en force
Le Soir d’Algérie, 30 novembre 2017
Le drapeau sahraoui flotte depuis hier à Abidjan. L’Afrique a remporté un nouveau succès dans sa quête d’une résolution définitive du dossier sahraoui.
Abla Chérif – Alger (Le Soir) – La République arabe sahraouie démocratique (RASD) avait été volontairement occultée de la liste des invités au sommet Afrique-Europe par les autorités ivoiriennes suite aux pressions exercées par le Maroc et la France.
Pour justifier son geste, Abidjan avait tenté de faire admettre qu’elle ne pouvait inviter un pays avec lequel elle n’entretenait pas de relations. L’Union africaine, saisie par les Sahraouis, avait alors très vite réagi en convoquant une session extraordinaire de sa commission exécutive laquelle s’est déclarée prête à transférer le lieu du sommet si la Côte-d’Ivoire ne faisait pas marche arrière.
L’Afrique du Sud, l’Algérie et d’autres forces africaines se sont mobilisées dans cette affaire qui a fini par se résoudre avec l’envoi d’une invitation officielle aux autorités sahraouies. Le président de la RASD, Brahim Ghali, conduit d’ailleurs en personne la délégation qui s’est déplacée à Abidjan où les travaux se sont ouverts hier. Marocains et Sahraouis se sont ainsi retrouvés dans une même salle pour assister à ce sommet. Il faut également savoir que la délégation algérienne présente à cet évènement était conduite par le Premier ministre Ahmed Ouyahia délégué pour représenter le Président Bouteflika. Egalement présent, le chef de la diplomatie algérienne. Dans son intervention, à l’ouverture des travaux, Abdelkader Messahel a appelé à la «résolution des conflits en Afrique, moyennant des solutions politiques émanant des acteurs concernés en vue de mettre un terme aux défis sécuritaires auxquels sont confrontés les pays africains».
Ce dernier a enfin souligné «l’impératif d’une plus grande coordination et coopération entre l’Union africaine et l’Union européenne afin de pouvoir lutter efficacement contre le terrorisme, l’extrémisme violent et le crime organisé».
A. C.