Camps de réfugiés sahraouis: L’appel pressant de l’ONU aux bailleurs de fonds

SITUATION HUMANITAIRE DANS LES CAMPS DE RÉFUGIÉS SAHRAOUIS À TINDOUF

L’appel pressant de l’ONU aux bailleurs de fonds

Le Soir d’Algérie, 25 octobre 2015

«Les Nations-Unies sont préoccupées par le manque d’aides à la hauteur des besoins» pour faire face à la situation humanitaire désastreuse induite par les dernières pluies torrentielles qui se sont abattues au sud du pays, provoquant, notamment, des inondations dans des camps de réfugiés sahraouis.

M. Kebci – Alger (Le Soir) – C’est ce qu’a soutenu, hier, la représentante-résidente de l’instance onusienne en Algérie au forum du quotidien El Moudjahid invitée à l’occasion du 70e anniversaire de l’ONU. D’où, selon Cristina Amaral, l’appel lancé à l’endroit des bailleurs de fonds et à d’autres pays pour des contributions d’une «extrême urgence» car, estime-t-elle, «la situation peut s’aggraver». Une grave crise qui n’est que la conséquence de l’entêtement du royaume chérifien à reconnaître le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. A ce propos, la représentante-résidente de l’instance onusienne en Algérie a estimé que l’ONU n’est pas restée les bras croisés et poursuit son rôle de «facilitateur» entre les parties en conflit, considérant que le retard dans l’issue à cette crise «ne lui incombe nullement».
Faisant, par ailleurs, un bilan sommaire du parcours de l’ONU le long de ses 70 ans d’existence, Cristina Amaral a estimé que ce parcours a été émaillé de beaucoup de «succès» mais également, a-t-elle reconnu, de «défaites». Et de signifier que les Nations-Unies ont eu à produire des idées référence comme le développement durable basé sur les droits de l’Homme pour un monde sans faim, sans pauvreté, sans inégalités et nourri par la conviction que la planète a des ressources limitées ; ou encore le développement humain qui participe désormais à la croissance économique en termes d’accès à l’éducation, aux soins, à l’équité et à la redistribution des richesses, entre autres.
«Nous avons réalisé des progrès très importants, même si nous pouvons dire que tout n’est pas réussi», a-t-elle estimé, non sans relever les contributions de l’Algérie aux différentes instances internationales depuis son indépendance et son adhésion à l’ONU.
La représentante-résidente de l’instance onusienne en Algérie a volontairement élagué les questions liées au «deux poids deux mesures» de l’ONU à l’endroit de nombre de conflits et de situations humanitaires de par le monde, considérant que l’instance qu’elle représente fait tout pour les rendre plus «visibles».
Ceci tout en reconnaissant que «le contexte de la création de l’ONU et sa forme et sa structure correspondant à une géographie politique ne sont plus les mêmes actuellement, les voix des pays pauvres ou en proie à des changements climatiques se font de plus en plus entendre». M. K.