El Ayoun, C’est l’intifadha !

La représsion marocaine a fait 11 morts, 700blessés et 159 disparus

El Ayoun, C’est l’intifadha !

El Watan, 10 novembre 2010

Ce lourd bilan bat en brèche la propagande marocaine qui veut chloroformer la communauté internationale l Des centaines de maisons
et de boutiques de Sahraouis saccagées l Les forces marocaines ont imposé un couvre-feu dans toute la ville d’El Ayoun.

Loin de la propagande du makhzen qui victimise son bras armé à grand renfort médiatique, le constat au lendemain de la razzia d’El Ayoun se passe de tout commentaire. Dans un communiqué rendu public hier, le Front Polisario a soulevé un coin du voile sur un massacre à huis clos commis contre les Sahraouis dans la ville martyre d’El Ayoun. A l’heure où nous mettions sous presse, onze personnes, des enfants et des femmes notamment, ont péri sous les balles des unités de l’armée marocaine. Or, officiellement, il n’y a eu que 3 victimes, toutes marocaines et qui ont ému – on s’en doutait –, les médias occidentaux largement acquis à la cause de sa majesté. Mais les Sahraouis qui ont allumé l’intifadha d’El Ayoun ne pouvaient pas cacher leurs morts qu’ils ont enterrés dignement hier.

Ils sont onze martyrs sahraouis à avoir été assassinés loin des feux des projecteurs et des manchettes des journaux en France et au Maroc. Pis encore, 723 blessés, dont la majorité gravement, sont recensés alors que le sort de 159 personnes est toujours inconnu. Il est loisible d’imaginer le sort d’un disparu au sens «royal» du terme.
C’est là le dramatique bilan encore provisoire d’une expédition punitive visiblement bien ficelée et sur lequel les médias occidentaux n’ont curieusement pas zoomé. Le Front Polisario a attiré hier l’attention de la communauté internationale sur la tragédie qui s’est abattue sur son peuple de l’autre côté du mur via un communiqué.

«L’héroïque population de la ville d’El Ayoun a enterré ses martyrs, dont le nombre s’élève jusqu’à présent à 11, et le nombre n’est pas exhaustif, tandis que celui des disparus ou les personnes recherchées par leurs parents et proches a atteint 159 personnes dont le sort laisse supposer qu’il y a parmi eux des morts», a-t-il souligné. Le Polisario n’a pas manqué de préciser que ce bilan provisoire déjà lourd, «risque de s’alourdir vu les dimensions de l’agression barbare».

Il se fait fort de révéler au monde les grands moyens mis à contribution par le royaume pour mâter les manifestants d’El Ayoun. «Les forces marocaines ont utilisé des balles réelles, des bombes lacrymogènes, des bâtons, des cailloux et des canons à eau», lit-on dans le communiqué rendu public hier. Au chapitre des dégâts matériels, le Polisario dresse un inventaire qui prend l’allure d’une dévastation : «…Les forces de l’occupant ont également saccagé des centaines de maisons et boutiques et détruit des voitures appartenant à des Sahraouis.»

C’est dire que les Sahraouis d’El Ayoun ont eu droit à un lundi noir qui sera marqué d’une pierre blanche pour la suite de leur lutte pour l’autodétermination. Loin des caméras et de la curiosité des médias. Le Maroc a tôt fait, en effet, de faire le ménage autour de la ville en expulsant manu militari journalistes, animateurs d’ONG, et même des députés européens avant de faire feu…

Couvre-feu

«Les forces marocaines ont procédé à l’expulsion des journalistes étrangers du campement Gdim Izik pour ne pas avoir de témoins du massacre», souligne le Polisario, écorchant au passage l’Union européenne d’avoir accordé un statut avancé à sa «majesté». Et d’ajouter ironiquement : «Un statut qui doit être renforcé maintenant d’une médaille, notamment après ses ‘’performances’’ dans ce domaine suite au massacre d’El Ayoun occupée». Le Front Polisario avait annoncé lundi la mort d’un jeune Sahraoui et des «centaines» de blessés civils dans l’assaut donné contre le camp. Face à un tel état des lieux, le Conseil des ministres de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) réuni en session d’urgence, a appelé l’Organisation des Nations unies à «assumer ses responsabilités» dans la protection des civils sans défense dans les territoires sahraouis occupés.

Dans un communiqué sanctionnant une réunion extraordinaire lundi soir du Conseil des ministres, les autorités sahraouies ont tenu le gouvernement marocain pour responsable de «ce nouveau crime perpétré, lundi matin, à El Ayoun». A l’heure où nous mettions sous presse, la ville d’El Ayoun était encore en état d’alerte. Les forces marocaines ont imposé un couvre-feu dans toute la ville.

Hassan Moali


Repère : Un témoin gênant

La situation est extrêmement grave au Sahara occidental, où la population fait face à une sauvage répression. Et celle-ci est d’autant plus inhumaine qu’elle se déroule dans une espèce de black-out que l’occupant marocain impose depuis bien longtemps. Il a fallu le courage de quelques Organisations non gouvernementales (ONG) pour briser ce mur du silence.
Cette jeune bénévole française qui apporte un témoignage poignant, images à l’appui, mais dans un total anonymat – et pour cause – a apporté elle aussi sa pierre à l’édifice qui consiste à contourner la propagande marocaine. Et aussi comme le remarque cette jeune fille, le silence de l’ONU qui a accepté d’être marginalisée et même d’être refoulée des camps de Sahraouis près d’El Ayoun attaqués par les soldats marocains.

En effet, la Mission des Nations unies chargée de l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) a été interdite d’accès, et autant dire de témoignage. Le fait est grave et mérite d’être relevé, comme il faut rappeler que des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU se sont opposés à l’extension du mandat de cette mission, justement au sujet des droits de l’homme. La proposition en avait été faite il y a au moins deux années et relancée lors du dernier examen régulier de la question du Sahara occidental par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Ceux qui l’ont fait doivent avoir leurs raisons que les faits de la colonisation ont été dévoilés.Il s’agit de couvrir la répression marocaine et s’opposer à une condamnation internationale, ce serait la moindre des choses que le monde pourrait faire pour les Sahraouis.
Mais pour ainsi dire, l’ONU, malgré cet avertissement et les appels en ce sens que lui ont adressé les dirigeants sahraouis, n’a pas su anticiper ou prendre des mesures suffisamment dissuasives qui auraient compensé son blocage d’agir en tant qu’instrument de surveillance et de préservation des droits de l’homme au Sahara occidental. Elle en est à regretter ce qui se passe dans ce territoire.

«Ce matin au Sahara occidental, les forces de sécurité marocaines ont engagé une opération pour fermer le camp établi par les manifestants sahraouis en dehors de la ville d’El Ayoun, il y a un mois», a déclaré un responsable de l’ONU. «Et à notre plus grand regret, il y a un certain nombre de morts et de blessés. Le personnel des Nations unies au Sahara occidental tente de dresser une situation plus complète sur ces faits», a affirmé le responsable onusien. Autant dire que l’ONU se retrouve à compter les morts et dire même implicitement son incapacité à s’y opposer.

Ou encore de protéger la population sahraouie, comme le lui demande la direction du Front Polisario. «Nous demandons en urgence l’envoi d’une mission de l’ONU à El Ayoun occupée dans le cadre des responsabilités incombant à l’Organisation internationale au Sahara occidental, un territoire qui ne jouit pas encore du droit à l’autodétermination, pour assurer la sécurité et les droits des citoyens sahraouis face à la brutalité et la violence des forces d’occupation marocaines.»

C’est ce qu’indique en substance un des nombreux messages du président Mohamed Abdelaziz au secrétaire général de l’ONU, rappelant que ce crime «abominable» a eu lieu en présence des Nations unies représentées par la Minurso. Et c’est justement ce qui pose problème quand cette même mission est elle-même en butte aux tracasseries des forces d’occupation qui ne se privent pas de violer ses locaux et même d’attaquer les Sahraouis qui croyaient, lors de précédentes manifestations, y trouver refuge. Des actes que l’ONU n’avait pas condamnés. Pourquoi donc ce silence imposé à l’ONU ? Mais l’effort s’avère vain puisque le mur du silence a été brisé et la communauté internationale tenue informée.

Mohammed Larbi


Aminatou Haïder attaque le régime marocain

«C’est horrible ce qui se passe à El Ayoun»

La militante sahraouie des droits de l’homme Aminatou Haïdar a mis en garde, lundi soir, contre les risques d’une guerre civile au Sahara occidental où des heurts entre les forces marocaines et contestataires sahraouis ont fait plusieurs victimes.

«Le régime marocain veut une guerre civile entre Sahraouis et Marocains», a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Lisbonne. «C’est horrible ce qui se passe là-bas. Il y aura certainement un lourd bilan de morts et de blessés», a-t-elle jouté. Aminatou Haïdar a renouvelé les accusations du Front Polisario à l’encontre de la France, l’accusant de soutenir l’occupation marocaine et de «bloquer le processus de paix». «La France soutient de façon claire l’occupation marocaine et défend l’autonomie en violation flagrante du droit international», a-t-elle fait valoir. «En attendant une résolution définitive du conflit, il faut d’abord sauver une population civile innocente», a-t-elle lancé, appelant la communauté internationale à «exercer une pression sur le Maroc pour qu’il respecte les droits des Sahraouis».
La militante a également appelé le Portugal, élu hier membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, à «agir rapidement» pour défendre la cause du Sahara occidental.

Rédaction internationale


Bernard Kouchner admire la «démocratie marocaine»

Paris fâché, mais pas catastrophé…

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a qualifié hier de «très graves» les heurts survenus lundi au Sahara occidental, où l’armée marocaine a donné l’assaut à un camp de civils sahraouis et jugé inadmissible le refoulement du Maroc d’un député français.

«Il y a un problème d’urgence parce qu’à El Ayoun les chocs ont été très violents, les incidents très graves. On ignore, à la fois dans le camp de toile et dans la ville (d’El Ayoun, chef-lieu du Sahara occidental), le nombre de blessés et le nombre de morts», a-t-il observé lors d’une séance de questions à l’Assemblée nationale. Par la voix du porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero, la France a appelé Rabat et le Front Polisario à «s’engager résolument» dans un processus de paix, «afin qu’une solution politique soit enfin trouvée».
Faisant allusion aux discussions informelles entre le Polisario et le Maroc, qui ont commencé lundi près de New York, M. Kouchner a observé que les affrontements avaient eu lieu juste avant et que le conflit avait «35 ans d’existence». «La dernière proposition marocaine, qui parlait d’autonomie, a été bien accueillie à l’ONU», et elle «est l’un des éléments» d’un règlement, a-t-il déclaré devant les députés.

M. Kouchner a répondu au député communiste Jean-Paul Lecoq, assis sur les bancs de l’Assemblée nationale, qui l’interpellait après avoir été expulsé du Maroc pour avoir voulu se rendre au Sahara occidental : «Je regrette la façon dont vous avez été refoulé du territoire marocain et nous l’avons fait savoir à l’ambassadeur du Maroc en France», a déclaré le ministre. L’élu communiste avait raconté lundi à la presse être arrivé dimanche en fin d’après-midi à Casablanca pour se rendre à El Ayoun. Il avait alors été empêché de quitter l’aéroport par les autorités marocaines et remis dans un avion à destination de Paris lundi matin.

«Il n’est pas admissible qu’un représentant élu de la nation soit ainsi refoulé du territoire d’un pays ami», a affirmé M. Kouchner, en observant que la France «admirait» toutefois «les progrès vers la démocratie» du royaume chérifien. Eh oui, Kouchner ne pouvait pas résister à la tentation de déclarer sa flamme à son ami le roi. Dans la pure tradition française…
Hassan Moali


Presse Espagnole

Les événements les plus graves depuis 1991

Le journal El Pais rapporte que la ville d’El Ayoun continue de connaître des «escarmouches» entre les forces de l’ordre et les citoyens, 24 heures après l’assaut donné contre le camp Gdem Izik.

«Après une nuit relativement tranquille, durant laquelle le gouvernement marocain a décrété un couvre-feu, des affrontement ont eu lieu autour de l’aéroport», a écrit le journal. Selon la publication, des accrochages entre civils ont eu lieu dans la matinée d’hier dans le centre historique de la ville et des biens sahraouis ont été attaqués. La situation à El Ayoun est qualifiée par le quotidien de «la plus grave depuis l’arrêt des hostilités» entre Marocains et militants du Polisario en 1991. Le journal reprend le bilan de 11 morts établi par le Polisario, alors que les autorités marocaines parlent de 6 morts.

Pour le journal conservateur ABC, le procureur du roi a ouvert une enquête après le décès du civil sahraoui Gargar Brahim Ould Mahmoud. Citant la délégation du Polisario en Espagne, ABC a rapporté également que des personnes sont portées disparues après l’assaut de lundi et a annoncé que les forces de l’ordre marocaines ont saccagé des maisons et des véhicules appartenant à des Sahraouis. D’après le même journal, des balles réelles et des bombes lacrymogènes ont été utilisées lors de l’assaut contre le camp de Gdem Izik. El Periodico, pour sa part, a évoqué des arrestations «massives» parmi les jeunes Sahraouis opérées par la police et la gendarmerie.

Selon ce journal de Barcelone, les services de sécurité marocains cherchent, à El Ayoun, les «instigateurs» des protestations «pour de meilleures conditions de vie pour la population». Après avoir critiqué la position «molle» du gouvernement espagnol, El Mundo a rapporté, citant deux responsables du gouvernement, que l’Espagne est préoccupée par ce qui se passe à El Ayoun mais reste attachée au Maroc, «important partenaire pour l’Union européenne».Le ministre de la Présidence, Ramon Jaurequi, a, dans une déclaration à la Radio nationale espagnole, qualifié les incidents d’El Ayoun de «gravissimes».

La plupart des journaux espagnols ont publié sur leur site des séquences vidéo sur les événements de lundi. Rabat et Madrid sont en désaccord depuis plusieurs mois sur la gestion des enclaves de Ceuta et Melilla, au nord du Maroc. A Madrid, le ministre marocain des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri, a récemment déploré la façon avec laquelle des médias espagnols traitent «tout ce qui se rapporte au Maroc», préférant «distordre la réalité». Fassi Fihri a d’ailleurs qualifié d’«acte illégal l’attroupement» dans le campement de Gdem Izik à El Ayoun. Des déclarations faites deux jours avant l’assaut.
Fayçal Métaoui


Après les émeutes d’El Ayoun

Profonde préoccupation à travers le monde

L’effroyable violence de l’armée marocaine dans le démantèlement du camp Gdim Izik, à 12 km de la ville d’El Ayoun occupée, a provoqué l’indignation de la communauté internationale.

-ONU : «Grand regret»

Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Martin Nesirky, a fait part des vifs regrets des Nations unies concernant l’attaque armée lancée lundi à l’aube par les forces d’occupation marocaines contre des civils sahraouis du «camp de la liberté». «Ce matin au Sahara occidental, les forces de sécurité marocaines ont engagé une opération pour fermer le camp établi par les manifestants sahraouis en dehors de la ville d’El Ayoun il y a un mois», a-t-il déclaré. «Et à notre plus grand regret, il y a un certain nombre de morts et de blessés. Le personnel des Nations unies au Sahara occidental tente de dresser une situation plus complète sur ces faits», a affirmé le responsable onusien.Le porte-parole de l’ONU a soutenu qu’il était «très regrettable» que cette escalade militaire des forces marocaines et les événements qui ont précédé cette réunion «affectent le climat dans lequel se tiennent ces négociations».

-Union européenne : «Très préoccupée par l’ampleur de la violence»

L’Union européenne a déploré la violence ces derniers jours dans le Sahara occidental et pris acte des préoccupations au sujet d’un conflit qui pourrait déstabiliser la région.«L’Union européenne déplore les incidents mortels d’hier», a déclaré Maja Kocijancic, porte-parole du haut représentant de l’UE, Catherine Ashton, dans un communiqué.
«Nous sommes très préoccupés par l’ampleur de la violence», a ajouté le porte-parole, qui dit que l’UE invite le Maroc et le Front Polisario à travailler pour maintenir le calme et «éviter de nouvelles violences».

L’Union européenne considère également que cette vague de violences «affaiblit» les tentatives du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et son envoyé spécial, Christopher Cross, pour «essayer de trouver une solution mutuellement acceptable», a ajouté le porte-parole.Il a également dit que l’on faisait la collecte d’informations sur les attaques contre des journalistes espagnols au Maroc et sur les obstacles des autorités marocaines à l’eurodéputé Willy Meyer et plusieurs parlementaires espagnols et élus régionaux de pénétrer dans le Sahara occidental, ces derniers jours. «Nous recueillons toutes les informations de notre délégation au Maroc et d’autres sources… Nous suivons la situation de près», a déclaré le porte-parole.

-Espagne : «Pour l’intervention du Conseil de sécurité»

La ministre des Affaires étrangères espagnole, Mme Trinidad Jimenez, a appelé, avant-hier, depuis La Paz (Bolivie), à «l’intervention du Conseil de sécurité» de l’ONU dans la crise provoquée par l’agression perpétrée par les forces armées marocaines contre le camp de Gdim Izik. «Il s’agit d’une question d’une étendue internationale que le gouvernement (espagnol) ne peut traiter bilatéralement avec Rabat et pour laquelle on doit convoquer le Conseil de sécurité», a souligné la diplomate espagnole dans une déclaration à la presse en Bolivie, où elle effectue une visite officielle, appelant les parties au «calme et au dialogue».
Plusieurs partis politiques espagnols ont multiplié leurs appels au gouvernement Zapatero pour donner «des explications devant le Parlement et ne pas fermer les yeux sur les violations des droits de l’homme au Sahara occidental».

-Italie : «Profonde préoccupation»

Le ministre des Affaires étrangères italien, Franco Frattini, a exprimé, hier à Rome, la «profonde préoccupation» de son pays au sujet de la violence au Sahara occidental, après le démantèlement du camp de protestations sahraoui à Gdim Izik, près d’El Ayoun occupée.
«Nous sommes extrêmement préoccupés par la mort et les blessures de plusieurs personnes», à la suite de l’assaut perpétré lundi matin contre plus de 26 000 citoyens sahraouis qui campaient à Gdim Izik, a déclaré M. Frattini dans un communiqué.
Le chef de la diplomatie italienne a présenté ses condoléances aux familles des victimes, invitant également «les deux parties à poursuivre les négociations constructives en cours sous les auspices de l’ONU pour trouver une solution pacifique au conflit et maintenir le calme nécessaire et de retenue afin d’éviter des affrontements qui font plus de victimes civiles».