Les habitants préparent un sit-in de protestation

Nouvelle ville Sidi Abdallah (Mahelma)

Les habitants préparent un sit-in de protestation

El Watan, 5 juin 2016

Rien ne va plus à la nouvelle ville Sidi Abdallah, dans la commune de Mahelma. Compte tenu des nombreuses défaillances et du manque de commodités, les habitants, excédés, comptent organiser, dans les prochains jours, un sit-in devant le siège de l’APC.

«En l’absence de réponse à nos revendications, on est obligés de tenir un sit-in pacifique, pour attirer l’attention des autorités», a indiqué Makdoud Abderrahmane, représentant des résidants de la nouvelle ville. «Nous savons que l’APC est dépourvue, ou presque, de toute prérogative, mais notre but est de nous faire entendre par les services de M. Zoukh», a-t-il ajouté, précisant avoir déjà adressé une correspondance au premier magistrat de la wilaya pour qu’il se rende sur place et constate de lui-même l’état peu reluisant des lieux, «mais sans réponse», regrette M. Makdoud. Selon notre interlocuteur, nul ne peut feindre ignorer le marasme des cités sises dans cette «pseudo» nouvelle ville.

Des requêtes ont été adressées à toutes les autorités, des actions ont été organisées, dont la fermeture de la route et des rencontres avec certains responsables, mais sans que des solutions soient dégagées pour améliorer le cadre de vie des citoyens. En conséquence, une ambiance électrique règne dans ces cités enclavées, à savoir Sidi Bennour, Cosider et 318 Logements. «Je me suis plaint auprès des services de la Sûreté nationale, ils ont fait leur rapport sur la situation. Mais la tension qui couve ne semble pas inquiéter outre mesure les responsables de la capitale», souligne M. Makdoud.

Entre autres problèmes soulevés et qui perdurent depuis des années, celui du transport. Les résidants sont continuellement réduits à faire du stop ou à recourir aux taxis clandestins pour se rendre au chef-lieu de la commune. «La ligne ouverte par l’Etusa a été suspendue, sans que l’on en connaisse les raisons», dénonce M. Mekdoud. Par ailleurs, Cette ville, qui abrite des centaines de familles, dispose d’une salle de soins, avec médecin, mais sans infirmier. Bien que le médecin fasse de son mieux, l’absence d’un infirmier pénalise sérieusement les malades, notamment ceux nécessitant des injections et autres soins au quotidien. Pour une simple injection, on dépense parfois plus de 500 DA pour les frais de déplacement des malades, apprend-on.

D’autres revendications sont exprimées, telles que l’absence du gaz de ville et la fermeture des locaux commerciaux malgré le grand besoin en différents services. «Il n’y a ni bureau de poste ni annexe communale, les quelques aires de jeu existantes sont insuffisantes», indique ce citoyen. A la nouvelle ville Sidi Abdallah, l’été est également synonyme de peur des reptiles et des moustiques, en l’absence d’opérations de désherbage. Une action pourtant anodine, mais que les services concernés ne prennent jamais la peine d’effectuer, malgré l’insistance des habitants.
Djamel G.