Les émeutes se poursuivent à Lakhdaria
BOUIRA
Les émeutes se poursuivent à Lakhdaria
Le Soir d’Algérie, 17 septembre 2012
Les émeutes se poursuivent toujours au village Madinat El Hayat de Lakhdaria. Hier dimanche, alors que les villageois s’attendaient à une solution de la part des autorités locales, ils ont eu droit au même décor que celui de jeudi dernier ou plutôt, pire.
D’après certains villageois qui nous ont contactés par téléphone, tôt dans la matinée d’hier, les gendarmes, qui s’étaient déployés en nombre tout au long de l’itinéraire menant depuis la RN5, près de l’entreprise Enap, jusqu’à la décharge intercommunale, ont quadrillé tout le périmètre. Les villageois qui s’étaient réveillés sur ce décor ont été désagréablement surpris par le comportement hostile et provocateur des éléments antiémeute de la gendarmerie qui n’ont pas hésité, selon Kamel, à «embarquer manu militari même les gens qui étaient sortis de leurs demeures pour rejoindre leurs postes de travail». Ainsi, le décor étant planté. Les échauffourées ont éclaté dès la matinée pour se poursuivre presque toute la journée avec d’un côté, des centaines de jeunes qui lançaient des pierres et de l’autre, les éléments antiémeute de la gendarmerie qui répliquaient par des tirs de bombes lacrymogènes atterrissant selon les villageois, jusque dans les maisons, indisposant vieux et enfants. Cependant, les autorités locales décidées à en finir avec cette histoire d’interdiction de dépôt d’ordures ménagères au niveau de la décharge intercommunale située à la périphérie sud du village Madinat El Hayat, ont maintenu le système dissuasif des services de sécurité et ont poursuivi l’opération de nettoyage général de la ville de Lakhdaria et le déversement des ordures au niveau de cette décharge avec l’aide des éléments antiémeute. Une opération réalisée avec un coup de force mais qui ne règle pas le problème puisque la décharge sera interdite d’accès sitôt les gendarmes partis. En tout cas, selon ces villageois qui se sentent trahis par leurs représentants au niveau de l’APC, il n’est plus question de déverser les ordures ménagères au niveau de cette décharge intercommunale, source ( sans jeu de mots ) de tous leurs maux.
Y. Y.
