Makouda, Aït Yahia Moussa et Abi Youcef: Les habitants en colère

Makouda, Aït Yahia Moussa et Abi Youcef (Tizi Ouzou)

Les habitants en colère

Le Jeune Indépendant, 4 août 2009

Les populations sont de plus en plus nombreuses à manifester leur colère dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ainsi, avant-hier, de nombreux citoyens ont mené des actions de protestation dans pas moins de trois communes.

A Makouda, les villageois de Tinkachin ont procédé à la fermeture du siège de l’APC, de la polyclinique et de l’ADE. Le marasme est profond et les protestataires revendiquent, entre autres, le revêtement de la route, l’amélioration de la qualité des soins au niveau de la polyclinique, ainsi qu’une meilleure distribution de l’eau potable en cette période de fortes chaleurs. Des doléances exprimées à maintes reprises et qui ont été déjà à l’origine de plusieurs actions de protestation, sans pour autant aboutir à des résultats concrets. Les habitants de Tinkachin ont menacé, avant-hier, de radicaliser leur mouvement en procédant à la fermeture des édifices en question pendant une période indéterminée, dans le cas où la situation venait à perdurer.
Du côté d’Aït Yahia Moussa, dans la daïra de Draâ El-Mizan, ce sont les habitants du village Afir qui sont revenus à la charge pour exiger, une fois de plus, le revêtement du tronçon routier menant vers le village, long de deux kilomètres.
Les protestataires ont fermé le siège de l’APC durant une bonne partie de la journée, malgré l’engagement des autorités locales quant à reprendre les travaux, à l’abandon depuis plusieurs mois.
La troisième commune où les citoyens s’en sont pris à l’APC est celle d’Abi Youcef, dans la daïra d’Aïn El-Hammam. Les robinets sont en effet à sec depuis plusieurs jours alors que la canicule bat son plein dans la région. Une situation devenue insupportable et qui a poussé les citoyens à fermer le siège de l’APC pour exiger une répartition équitable de ce liquide précieux.
Là aussi, les protestataires menacent de radicaliser leur mouvement dans le cas où la distribution n’est pas rétablie dans les plus brefs délais.
A. Drifa