Les partisans de M. Bouteflika accusent leurs détracteurs de vouloir s’imposer « par la rue »

 

Les partisans de M. Bouteflika accusent leurs détracteurs de vouloir s’imposer « par la rue »

ALGER, 8 avr (AFP, 21h24)
La direction de campagne du président sortant Abdelaziz Bouteflika a accusé trois de ses adversaires estimant inéluctable un second tour de la présidentielle de jeudi, de vouloir s’imposer en recourant à « la rue », dans un communiqué reçu jeudi soir par l’AFP.
Affirmant qu’aucun des six candidats n’emporterait l’élection au premier tour, les trois candidats ont averti que « toute annonce qui contredirait cette tendance serait considérée comme une tentative de mettre la Nation devant le fait accompli sans prise en compte des conséquences graves qui pourraient en découler ».
Dans un communiqué parvenu jeudi soir à l’AFP, Ils ont invité leurs « militants, sympathisants et tous les citoyens à exprimer pacifiquement leur fierté pour le niveau de conscience de la nation (…) qui a poussé ces élections à se dérouler en deux tours », dans une claire allusion à un éventuel recours à des manifestations.
Voyant « une claire volonté de recourir à la rue pour imposer le fait accompli » de la part des trois candidats, Ali Benflis, Saïd Sadi et Abdallah Djaballah, la permanence de M. Bouteflika a averti « qu’un tel procédé, expression d’un échec annoncé, est porteur de dangers graves pour toute la Nation ».
« La direction de campagne (de M. Bouteflika) tout en dénonçantce communiqué (NDLR: des trois adversaires de M. Bouteflika) qui manifesteun esprit d’aventurisme, qui entend refuser les choix des électeurs etporter atteinte à la sécurité des citoyens et à lastabilité du pays, invite les citoyennes et citoyens à demeurervigilants », selon ce texte.
M. Benflis, ancien homme de confiance de M. Bouteflika devenu son ennemi juré, a affirmé jeudi soir, dans une interview à une telévisions étrangère, que « le dispositif de la fraude a commencé à fonctionner ».
Le vote, qui s’est déroulé dans le calme à l’exception de quelques incidents en Kabylie (est d’Alger), commençait à être dépouillé jeudi soir et les résultats officiels ne devraient pas être connus avant plusieurs heures.