Le FFS décline l’invitation
Le FFS décline l’invitation
El Watan, 12 janvier 2004
Approchée pour faire partie du groupe des «dix», la direction du FFS a décliné cette invitation. Cette réaction, somme toute attendue, s’inscrit en droite ligne de la position du parti de Hocine Aït Ahmed par rapport au prochain scrutin.
Autrement dit, des divergences de fond séparent les responsables du FFS des initiateurs du «front contre la fraude». Selon le premier secrétaire national du FFS, M. Djoudi Mammeri, «le souci des “dix“ est de s’associer autour d’un manifeste contre la fraude. Or, la prochaine échéance présidentielle n’intéresse le FFS ni de près ni de loin.» Pour le n° 2 du FFS, l’urgence «n’est pas tant de sauver cette échéance électorale, mais c’est de jeter les bases solides d’une deuxième République». En évidence, les dires de M. Djoudi Mammeri confortent les thèses de Hocine Aït Ahmed qui a «rejeté dans le fond et dans la forme» la prochaine échéance présidentielle. Selon le président du FFS, qui s’est exprimé dans les colonnes d’El Watan fin décembre dernier, «ce scrutin n’est qu’un maillon-relais pour pérenniser le système». Pour le leader du plus vieux parti d’opposition de l’Algérie indépendante, la sortie de la crise passe d’abord par l’élection d’une Assemblée constituante, un objectif pour lequel il se bat depuis l’indépendance à partir de ce qu’il appelle «le coup de force de 1963». Plus explicite, Hocine Aït Ahmed a clairement affiché son «vœu» de retarder la présidentielle à décembre 2004 et de la coupler avec l’élection d’une Assemblée constituante. «Tout cela passe par une période de transition censée créer les conditions du bon déroulement des deux scrutins», a déclaré Aït Ahmed.
Par A. B.