Migrants et réfugiés subsahariens: La LADDH réclame un texte de loi

Migrants et réfugiés subsahariens

La LADDH réclame un texte de loi

El Watan, 3 août 2017

Le rapatriement annoncé de migrants subsahariens, venus dans certains cas en famille, a fait réagir la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH).

Dans une déclaration rendue publique par son vice-président, Saïd Salhi, la LADDH réclame une loi-cadre sur les migrants et les réfugiés pour les protéger à l’avenir. La LADDH considère ces rapatriements comme des «expulsions». Une politique semblable aux accords de réadmission en vigueur dans les pays européens. Pour cette ligue, le rapatriement ne constitue pas une solution pour ce phénomène de la migration clandestine.

«L’Algérie n’a pas cessé de rapatrier depuis 2015 des milliers de migrants, en majorité en provenance du Niger, et ce, même avec l’appui financier de certains pays d’Europe, à l’exemple de la Suisse qui a octroyé en 2015 une aide de 500 000 euros en faveur de la réintégration de ces migrants dans leurs pays d’origine», affirme Saïd Salhi.

La LADDH estime ainsi que ces opérations de rapatriement arrangent plus «la communauté européenne», considérant qu’elles rentrent dans la politique européenne d’externalisation, de réadmission, de centres de tri et de rétention et même d’intervention militaire s’il le faut pour stopper les flux migratoires, comme c’est le cas en Libye aujourd’hui. La LADDH appelle ainsi à ce que la question de la migration soit traitée «dans le respect des droits humains».

Elle estime que «les migrants doivent avoir la possibilité d’être enregistrés pour un statut de réfugié et de migrant».
La LADDH appelle au traitement des dossiers des migrants au cas par cas, conformément aux standards universels.
Mokrane Ait Ouarabi