Farouk Ksentini accuse les migrants subsahariens de propager le sida en Algérie

Farouk Ksentini accuse les migrants subsahariens de propager le sida en Algérie

Achira Mammeri, TSA, 5 décembre 2016

L’Algérie n’est pas une terre accueillante pour les migrants subsahariens. Après les affrontements avec les habitants de Dely Ibrahim à Alger et les arrestations massives opérées par la gendarmerie jeudi dernier, Farouk Ksentini enfonce le clou en tenant des propos graves contre les migrants.

Ksentini va plus loin et estime que « nous (NDLR : les Algériens) sommes exposés au risque de la propagation du Sida ainsi que d’autres maladies sexuellement transmissibles à cause de la présence de ces migrants », a déclaré le célèbre avocat et président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), qui dépend de la présidence de la République, au quotidien arabophone Essawt El Akher. « La présence des migrants et des réfugiés africains dans plusieurs régions du pays peut causer plusieurs problèmes aux Algériens », s’alarme-t-il.

Me Ksentini estime que « ces maladies sont considérées comme quelque chose d’habituelle et de normale par cette communauté », avant de pointer ouvertement du doigt la responsabilité des migrants subsahariens dans la contamination des Algériens : « Je pense qu’ils sont responsables de la propagation de ces maladies en Algérie ». Et d’ajouter : « les migrants africains n’ont pas d’avenir ici en Algérie ».

Contacté par TSA, Farouk Ksentini affirme assumer pleinement ses propos : « J’ai dit la vérité, ces migrants ont été porteurs de beaucoup de maladies en Algérie ». Pour cet avocat, les migrants subsahariens « se livrent à la mendicité, un délit puni d’un emprisonnement ou d’une amende dans la législation algérienne. Il plaide pour que le gouvernement actionne la justice contre les migrants mendiants ».

Le président de la Commission des droits de l’Homme se défend tout de même : « Je ne suis pas Marine le Pen, je ne suis pas raciste, je n’appelle pas à la ségrégation bien au contraire j’ai beaucoup de respects envers mes compatriotes africains, mais des solutions doivent être dégagées tout en préservant leur dignité ».