Evolution préoccupante de la situation sécuritaire au Sahel : Les mises en garde de Gaid Salah
El Watan, 7 janvier 2015
Le Conseil des chefs d’état-major membres du comité d’état major opérationnel conjoint (CEMOC), à savoir l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger, a entamé, ce mercredi 7 janvier, les travaux de la seconde réunion ordinaire, au siège du commandement de la VIe région militaire à Tamanrasset.
L’amendement des textes régissant le CEMOC, le terrorisme, la crise malienne et les soubresauts qui ont secoué la Libye ont été à l’ordre du jour de cette réunion, présidée par le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), Ahmed Gaïd Salah.
La rencontre porte sur un échange d’analyses et d’informations ainsi que sur l’établissement du bilan des actions suivant les objectifs tracés par les quatre pays coopérants. La réunion qui intervient à point nommé eu égard des évolutions qu’a connues le Sahel africain, permettra ainsi d’évaluer les résultats de la dernière rencontre du conseil, qui s’est tenu le 10 juin 2014 à Niamy (Niger).
Le rendez vous s’est renouvelé pour étudier « les évolutions préoccupantes qui nous interpellent tous à réaffirmer nos engagements et à les traduire en mesures concrètes plus adaptées à la situation » a indiqué M Gaid Salah en mettant l’accent sur les aspects de la coopération en perspective de déterminer les missions du nouveau mécanisme de coopération que constitue le CEMOC.
Devant les représentants des pays membres et un parterre de cadres de l’ANP, il a tenu à rappeler, « des efforts développés par l’Algérie pour une solution politique à la crise qui secoue le Mali et qui ont permis de finaliser un projet d’accord définissant les grandes lignes d’un retour à la paix et à la réconciliation dans ce pays(…). Ces même efforts sont déployés en direction de la Libye, et ce en conformité avec les principes de promouvoir la paix et la stabilité à travers le dialogue, sans faire recours à la violence et sans aucune forme d’ingérence dans les affaires internes des Etats ».
Après avoir présenté une analyse minutieuse de la situation dans la région, le général de corps d’Armée a conclu à la nécessité de renforcer la coopération et la coordination pour développer des mécanismes efficaces de lutte contre le terrorisme et le crime sous toutes ses formes. Pour le chef d’état-major de l’ANP, les développements enregistrés sur la scène régionale induisent impérativement une adaptation de l’action commune, en apportant les ajustements nécessaires aux textes régissant la coopération entre les pays membres.
« Les nouvelles missions projetées pour le CEMOC s’inscrivent, de notre point de vue, en droite ligne du principe de prise en charge de la lutte contre le terrorisme par chaque pays, en comptant d’abord sur ses potentiels propres afin de pouvoir agir en toute liberté et souveraineté sur son territoire », a-t-il affirmé. Il est à noter que lors de cette réunion qui s’est poursuivie à huis-clos dans l’après midi, de nouveaux textes régissant le CEMOC ont été présentés et discutés par les états majors membres, avant de procéder à la signature du procès-verbal de réunion.
Ravah Ighil