Mali : 36 morts dans des affrontements et une trentaine d’otages à Kidal
par R.N., Le Quotidien d’Oran, 19 mai 2014
Au moins 36 personnes, dont 8 militaires, ont été tuées dans des affrontements, entre l’armée malienne et des hommes armés, dans la ville de Kidal (extrême nord), a annoncé, hier, le gouvernement malien.
«Au cours des affrontements, les forces armées maliennes ont enregistré 8 morts et 25 blessés, tandis que 28 morts et 62 blessés ont été dénombrés du côté des agresseurs», a déclare le ministère malien de la Défense, dans un communiqué. Les «agresseurs» sont des éléments du MNLA, le Mouvement national de libération de l’Azawad, l’un des 3 groupes armés actifs dans le nord du pays, selon le communiqué.
Le gouvernement a, en outre, annoncé que «la rébellion touareg du MNLA et des «terroristes» retiennent en otages «une trentaine de fonctionnaires», à Kidal.
Les combats se sont déroulés, samedi, dans la région de Kidal, dans le nord du Mali, le fief de la rébellion touareg. L’armée malienne a «repris le contrôle de tous les bâtiments administratifs, à l’exception, pour le moment, du gouvernorat de Kidal, où le MNLA et les terroristes détiennent une trentaine de fonctionnaires, en otages», indique le ministère de la Défense.
Le porte-parole du gouvernement, Mahamane Baby, cité par la chaîne de télévision BBC, a affirmé que «les terroristes, qui nous ont attaqués, hier, ont, effectivement, enlevé une trentaine d’agents de l’Administration publique».
Le Mali va mener «une guerre sans merci» aux «terroristes» ayant affronté, samedi, son armée à Kidal, a déclaré, hier, dimanche, à l’AFP, le Premier ministre malien Moussa Mara, en visite dans le nord du pays. «Les terroristes ont déclaré la guerre au Mali, le Mali est donc en guerre contre ces terroristes», a dit M. Mara, joint par téléphone à Gao. A la question de savoir s’il parlait de rebelles touareg, mis en cause par son gouvernement, dans ces combats meurtriers, il a répondu: «Quand quelqu’un attaque la République, c’est un terroriste, quelles que soient son origine et son appartenance à un terroir. Nous allons, donc, mener une guerre, sans merci, à ces terroristes».