«Après votre terre, vos organes…»
Le reportage d’un journaliste suédois met à nu le vol d’organes pratiqué par les sionistes sur les cadavres palestiniens
«Après votre terre, vos organes…»
Le Jeune Indépendant, 24 août 2009
En plus de la spoliation des terres palestiniennes par les sionistes, voilà qu’on apprend avec stupeur que ces derniers s’adonnent au pillage d’organes sur les corps de Palestiniens. Le scandale n’a pas encore fait le tour du monde en raison d’une probable autocensure chez certaines agences de presse. D’ailleurs, le journaliste suédois qui a fait ces révélations se retrouve à l’origine d’une véritable crise politique entre l’Etat sioniste et la Suède qui, rappelons-le, a pris la présidence de l’Europe depuis le 1er juillet dernier.
L’article en question a été publié dans un journal très lu en Suède, l’Aftonbladet, considéré comme le premier quotidien suédois dont plus de 420 000 exemplaires sont vendus chaque jour. L’enquête de Donald Boström, notre confrère suédois, revient sur les nombreux témoignages de parents palestiniens qui ont dénoncé les autorités israéliennes à propos de «mutilations de corps de leurs enfants sur lesquels ont été prélevés des organes» que la chirurgie actuelle parvient aisément à transplanter : poumons, reins, cœurs, foies sont autant d’organes qui auraient été pris sur des cadavres d’hommes assassinés par l’armée israélienne.
Un trafic connu mais…
Une photo de l’un de ces cadavres recousus a été publiée dans ce même reportage pour illustrer, par l’image, l’horreur de ces pratiques sionistes. Cette photo remonte à 1992 et concerne la dépouille d’un jeune Palestinien, Bilal Ahmed Ghanan, à peine âgé de 19 ans à sa mort, tué et resté cinq jours aux mains de ses bourreaux avant d’être rendu charcuté par des mains savantes en la matière. Ce qui signifie que le trafic d’organes sur le dos (et la poitrine) des Palestiniens date de plusieurs années. On peut en effet parler d’un trafic d’envergure parce que notre courageux journaliste suédois a réussi à obtenir des copies d’enregistrements du FBI révélant qu’un homme de culte juif, Lévy Izhak Rosenbaum, servait d’intermédiaire entre les chirurgiens disséqueurs d’Israël et les clients potentiels américains.
Ce triste rabbin aurait d’ailleurs été arrêté dans le New Jersey, toujours selon Donald Boström. Mais ce qui apparaît le plus scandaleux dans cette pratique barbare, c’est qu’elle semble être connue de tous. Ainsi, de nombreux pays dont la France ont renoncé à tout partenariat médical sur les transplantations d’organes en raison du manque d’éthique chez les praticiens israéliens.
Déjà, en 2003, le quotidien suédois (encore !) Dagens Nyeter rapportait que «les médecins chefs des grands hôpitaux israéliens sont impliqués dans la plupart des transplantations illégales».
… bâillonnement systématique
Malgré tout, alors que le trafic fait l’objet de nombreuses critiques réprimées par les relais du lobby sioniste, Donald Boström a voulu revenir sur ce crime organisé et a publié il y a quelques jours son reportage. Mais la traditionnelle réaction violente des sionistes ne s’est pas fait attendre. Menaces, pressions, convocation de l’ambassadeur suédois à Tel-Aviv pour tenter de discréditer le travail du journaliste.
L’ambassadrice, peut-être influencée par l’impunité mondialement connue des criminels sionistes, a choisi de réparer l’offense faite au monstre en déclarant : «Cet article de presse est choquant, consternant… il y a des limites dans la liberté d’expression.» Son Excellence Elisabet Borsiin Bonnier a alors provoqué l’ire de la classe politique de son pays et notamment des leaders de l’opposition qui n’ont pas accepté cette allégeance aux crimes d’Etat sionistes et cette soudaine faillite dans le respect de la liberté d’expression : «La diplomate doit être rappelée par Stockholm et apprendre les fondements de la liberté d’expression.» a déclaré Per Gahrton, porte-parole du parti des Verts. Même le ministère des Affaires étrangères a pris ses distances vis-à-vis des propos de la ministre plénipotentiaire suédoise en poste en Israël : « Stockholm fait savoir que la déclaration de son ambassadrice à Tel-Aviv n’engage que l’intéressée, pas le gouvernement suédois.» Il est à noter aussi que du côté sioniste le malaise cette fois est particulier parce que nos confrères du journal israélien Haaretz n’ont pas hésité à reprendre la thèse de Donald Boström, en la traduisant en langue anglaise, ce qui élargit le nombre de lecteurs possibles pour une affaire que les milieux politiques impliqués d’Israël auraient voulu étouffer dans le cercle restreint des lecteurs suédois d’Aftonbladet. Cependant, un autre journal, le Jerusalem Post a permis au journaliste accusé d’antisémitisme de répondre dans leurs colonnes. «Je ne suis évidemment pas antisémite et mon article ne l’est pas non plus. Ce n’est pas moi qui accuse l’armée israélienne d’avoir laissé procéder à des prélèvements arbitraires d’organes, ce sont des familles palestiniennes. Je crois que l’affaire est suffisamment grave pour qu’une enquête sérieuse soit diligentée, dont les conclusions permettront, soit de tordre définitivement le cou à l’accusation si elle s’avère infondée, soit d’engager les indispensables poursuites dans le cas contraire.»
Une réponse empreinte d’ironie rappelant la mission du journaliste et les limites d’une surpolitisation de faits qui relèvent de la justice et ne sauraient être effacés par de vaines diatribes sur l’antisémitisme. A l’heure où nous mettons sous presse, les conséquences de cette affaire de trafic d’organes par les autorités militaires sionistes gâtent les relations israélo-suédoises puisque les officiels israéliens laissent entendre que la visite du ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, risque d’être compromise. Mais les autorités suédoises ont maintenant leur expérience en matière de chantage sioniste et ont montré dans l’affaire Veola (entreprise congédiée de Stockholm pour son implication dans les travaux du tramway dans les territoires occupés à El-Qods ) qu’elles ne cédaient pas aussi facilement que d’autres pays d’Europe aux pressions israéliennes. La présidence suédoise en exercice devrait d’ailleurs savoir bientôt ce qu’il en est de la solidarité des membres de la communauté des pays, qui veut s’affirmer comme un contre-poids dans les clivages mondiaux aux mille et une injustices. Le monde appréciera.
Nordine Mzalla