Bouteflika saisi pour le retrait de l’Algérie de l’UPM

Une lettre lui a été adressée par la CAISRP

Bouteflika saisi pour le retrait de l’Algérie de l’UPM

Le Jeune Indépendant, 7 janvier 2009

La Coordination algérienne des initiatives pour la solidarité avec la résistance palestinienne (CAISRP) a indiqué avoir adressé, avant-hier, une lettre au président de la République l’appelant à retirer l’Algérie de l’Union pour la Méditerranée (UPM) dans laquelle siège Israël.

Une telle décision n’est qu’un «minimum» de ce qui devrait être fait pour dénoncer l’Etat sioniste, a affirmé hier dans une conférence de presse, Me Hocine Zehouane, qui chapeaute cette coordination rassemblant plusieurs syndicats, associations, partis politiques et personnalités autonomes, de différents bords politiques et idéologiques. La CAISRP réunit, à titre indicatif, des membres de l’Association des oulémas musulmans avec ceux du Parti socialiste des travailleurs (PST) ou encore le CNES et le CLA.
Les arguments avancés sont simples et évidents de logique. «Dans sa charte, l’UPM devait travailler à l’instauration de la paix, de la sécurité et de la prospérité des peuples et Etats méditerranéens. Or, Israël, qui est membre de cette Union, est en train d’exterminer les Ghazaouis qui sont également des Méditerranéens, sans que cette Union ne daigne bouger le petit doigt», a expliqué en substance Me Zehouane, président de la LADDH. «Soit l’on exclut Israël, soit l’Algérie se retire de cette Union. Il n’y a pas de place pour les deux pays», a-t-il ajouté. Le journaliste Mohamed Bouhamidi a estimé, lui, qu’il faut rendre les coups quand on est agressé et le retrait de l’Algérie de l’UPM, sera, selon lui, «un coup politique très dur et douloureux» contre l’Etat sioniste. M. Bouhamidi a indiqué que l’idée de la création d’une telle union appartient, d’ailleurs, au président israélien actuel, «Shimon Peres, qui l’a évoquée en 1978 à Casablanca, quelques heures seulement après le décès du président Boumediene», a-t-il précisé. «La place d’Israël n’est pas à l’UPM. Elle est à Nuremberg aux côtés des nazis», a encore martelé le journaliste militant.

Vers une grève nationale générale
S’agissant des objectifs et des actions de la CAISRP, Me Zehouane a souligné qu’elle est ouverte à toutes les initiatives de soutien à Ghaza afin de réunir une «base sociale très large». Il a informé que la CAISRP penche vers le choix d’une journée nationale unifiée de protestation et de soutien aux Palestiniens. Il a également appelé «à une grève nationale générale». Cette grève serait «une action de soutien pour les Palestiniens et, au même temps, une protestation contre les autorités qui empêchent le peuple algérien de manifester son soutien pour Ghaza et encore moins sa colère contre l’entité sioniste», a-t-on expliqué.
Les différents intervenants ont assuré, par ailleurs, soutenir toutes les initiatives et décisions allant dans le sens de la solidarité avec la Palestine et de la dénonciation d’Israël. C’est dans ce sillage qu’ils ont affirmé soutenir l’appel lancé pour user de l’arme du pétrole. Les participants ont également appelé les Algériens à boycotter certains produits et marchandises de sociétés étrangères appartenant et/ou soutenant l’Etat sioniste. Abdelhalim Mouhou