Sit-in de la CNLTD devant la wilaya d’Alger

LE SOMMET DE SES CHEFS EN A ARRÊTÉ LE PRINCIPE

Sit-in de la CNLTD devant la wilaya d’Alger

Le Soir d’Algérie, 23 juillet 2014

Elle qui a estimé que le refus de sa conférence thématique sur les modèles de transition démocratique est un signe d’«affolement» et d’«irritation» du pouvoir, la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique a décidé de «suivre le menteur jusqu’au seuil de sa demeure».

M. Kebci – Alger (Le Soir)

En effet, lors de leur sommet, tenu avant-hier en soirée au siège national du RCD, les premiers responsables des partis constituant la CNLTD aux côtés de l’ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour, se sont donné le mot pour ne pas se taire devant ce qu’ils considèrent comme étant une «grave atteinte au libre exercice politique». Tout en réitérant sa détermination à concrétiser sur le terrain sa feuille de route qui semble déranger le pouvoir, la CNLTD a retenu le principe d’un sit-in de protestation contre ce refus injustifié de la wilaya d’Alger à la demande d’autorisation d’une salle pour les besoins d’une conférence thématique, initialement prévue à la salle Mohamed-Zinet de l’Office-Riadh-El-Feth.

Une manifestation publique de pure forme dont la date, l’horaire et le lieu du déroulement n’ont pas été arrêtés même s’il est fort possible que ledit sit-in se tienne demain jeudi dans la matinée devant le siège de la wilaya d’Alger.

Aussi, et parce que c’est lui qui a été chargé des modalités administratives liées à ladite conférence thématique sur les modèles de transition démocratique qui n’a donc pas eu lieu, la direction de Jil Jadid a décidé d’ester en justice la wilaya d’Alger. Son chargé à la communication qui a fait part de cette option, a soutenu qu’il s’agissait de mettre l’administration de la capitale au pied du mur et de suivre le menteur par-devant la porte de sa demeure. Car, pour Sofiane Sakhri, les arguments que la Drag d’Alger a avancés pour justifier son refus, sont des «mensonges qu’il s’agira d’étaler en public».

Et d’en vouloir comme preuve le fait que les mêmes services de la Drag aient par le passé, donné leur quitus pour des manifestations politiques dans la même enceinte, ceci en sus du fait que «le gérant de ladite salle a signifié son accord pour la tenue de notre conférence. Accord écrit que nous avons, par ailleurs, joint à notre dossier de demande d’autorisation», a poursuivi notre interlocuteur. Ceci dit, la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique considère, dans un communiqué, hier, sanctionnant la réunion de ses chefs, la veille, que ce refus est une «atteinte flagrante aux libertés politiques individuelles et collectives, constitutionnellement garanties, et par la loi, et un étouffement des activités politiques sans arguments réglementaires valables».
Un refus pas de nature à entamer la détermination de la CNLTD à aller au bout de son projet collégial inédit, en réitérant sa poursuite du «combat pacifique pour la consécration des libertés et des valeurs démocratiques avec l’acceptation de l’avis contraire», et d’appeler le pouvoir à s’adapter aux évolutions et aux changements. Ceci, non sans faire remarquer à ce même pouvoir que par ces attitudes «irresponsables», la CNLTD n’empruntera jamais «d’autres méthodes et moyens de combat politique, qui sortiraient du cadre pacifique et menant tout droit vers le néant». M. K.