La conférence nationale reportée

CONSENSUS NATIONAL

La conférence nationale reportée

A force de préalables et de réserves des uns et du niet des autres qu’il ne cesse de collectionner, le FFS s’est rendu, enfin, à l’évidence : il ne pouvait tenir sa conférence nationale portant reconstruction du consensus national dans le fond et la forme qu’il lui a imprégnés.

M.Kebci -Alger (Le Soir), Le Soir d’Algérie, 8 février 2015

En effet, ce conclave auquel le vieux front tient n’aura pas lieu à la date initialement arrêtée, soit les 23 et 24 février prochains. «Je ne pense pas que la conférence se tienne à la date avancée», a avoué, hier, Rachid Halet, membre du présidium du FFS lors d’une conférence de presse tenue au sortir d’une entrevue avec le secrétaire général du RND. Ceci avant qu’il ne précise que le temps importait peu pour le parti puisque même la «date avancée était juste faite pour répondre à ceux qui nous reprochaient de ne rien proposer de concret. Et puis, la situation est complexe et l’approche et les enjeux ont besoin d’être un peu plus fouillés».
Au moins si l’essentiel résidait dans le timing encore que ce facteur est aussi déterminant que le contenu de l’initiative en elle-même. A ce sujet, la porte-parole du RND a fait part, à la même occasion, d’un document que la direction du FFS a remis au parti de Abdelkader Bensalah. Mais Nouara Saâdia Djaffar fera l’économie d’en divulguer la quintessence, affirmant que ledit document sera «épluché par le secrétariat national du parti qui aura à trancher la position finale du RNd par rapport à cette conférence du FFS». Suite à quoi, le premier secrétaire national du vieux front concédera par dire qu’il est question de l’évaluation faite par le conseil national du parti du premier round des concertations menées depuis octobre dernier. Et à Halet d’être plus concis en estimant que l’initiative du FFS «s’inscrivait au-delà des mandats institutionnels».
De quoi réconforter la chargée de communication du RND pour qui la ligne du parti était claire, une ligne s’appuyant, entre autres, sur l’accompagnement des réformes politiques du président de la République dont l’ultime phase, la révision constitutionnelle, se fait désirer. Par rapport à la dernière sortie du secrétaire général du FLN, synonyme de refus de son initiative une semaine après avoir donné son avis favorable, Mohamed Nebbou dira «s’en tenir aux positions exprimées lors de la rencontre avec Amar Saâdani». «Nous n’avons pas, à ce jour, reçu de correspondance», ajoutera-t-il, estimant qu’au FFS, «nous n’avons pas changé dans notre approche». Mais Halet se fera plus «précis» en afirmant avoir été agréablement surpris par les commentaires «anachroniques» suscités par l’initiative du FFS.
M. K.