Barakat veut mettre de l’ordre dans son mouvement
par M. Aziza, Le Quotidien d’Oran, 31 mai 2014
Barakat n’a pas disparu malgré la crise interne qui a secoué le mouvement après la réélection de Bouteflika pour un quatrième mandat.
Ce mouvement qui s’autoproclame «mouvement national citoyen» composé essentiellement de jeunes a tenu hier son assemblée générale au siège de la maison des syndicats autonomes SNAPAP, à Alger. Les représentants du mouvement venant de plusieurs wilayas du pays, Alger, Bouira, Tizi Ouzou, Bejaia, El-Bayadh, Laghouat et autres ont débattu le bilan, plutôt le parcours du mouvement, mais cette fois-ci, en l’absence des têtes médiatiques du mouvement. Les présents à cette assemblée ont dénoncé les comportements individuels de certains membres du mouvement qui ont choisi de s’aligner et d’accepter des consultations avec certains partis d’opposition sans consulter au préalable la base. Devant cet état de fait, les membres de Barakat ont organisé cette assemblée générale pour remettre de l’ordre et pour une structuration du mouvement, pour plus d’organisation, avec le principe de se soumettre aux décisions prises par l’ensemble des militants du mouvement et non pas d’une ou deux personnes. «On veut un mouvement à l’horizontale; on ne veut pas de leaders et de personnes qui veulent soigner leur image médiatique. On veut un travail de proximité auprès du citoyen», a précisé Amokrane Aghilès membre de Barakat.
Le mouvement compte pour le moment poursuivre la lutte pour un projet démocratique qui garantit les libertés et pour l’instauration d’une «deuxième république» mais en définissant tout d’abord «cette deuxième république». C’est-à-dire, son contenu, ses objectifs, et sa composante.
Les membres de Barakat veulent étudier la possibilité de nouer des alliances mais refusent toute alliance avec les partis islamistes radicaux. Ils insistent sur le fait que Barakat est un mouvement citoyen national qui refuse de travailler avec les ONG internationales et qu’il n’est pas un mouvement propre à Alger.
Les membres de Barakat ont ainsi dressé à l’issue de cette AG un premier bilan en présentant un avant-projet de plate-forme du mouvement. Il était aussi question de mettre en place un règlement intérieur et un avant-projet de structuration et d’organisation du mouvement suivi par l’installation des commissions divers.