Traité d’amitié avec Paris: Le Président pose ses conditions

Traité d’amitié avec Paris

Le Président pose ses conditions

El Watan, 29 août 2005

« Je voudrais, à partir de ces lieux, compléter mon message à la France que j’ai commencé à Sétif (lors du meeting du 25 août dernier, ndlr) : la France ne pouvait être un pays puissant sans ses expériences nucléaires à Reggane et à In Ikker, sans ses expériences bactériologiques et chimiques, prohibées, à Oued Namous », a déclaré hier le Président Bouteflika à Béchar lors de son meeting.

« Au nom des habitants du Sahara, de la Saoura, du Touat et des oasis, il faut que je dise à la France que nous sommes amis, non des ennemis. Nous n’avons pas de rancune, nous ne cultivons nulle animosité dans nos cœurs et nous ne projetons aucune mauvaise intention. Nous ne voulons qu’une paix et une quiétude sur un pied d’égalité », a poursuivi le chef de l’Etat. Bouteflika a ajouté : « Nous travaillons et négocions avec les autorités françaises pour un traité de paix durable, mais sur le principe de rendre à Dieu ce qui appartient à Dieu et à César ce qui revient à César. » « Ce n’est pas une demande impossible, sinon nous resterons dans l’appréhension par rapport au comportement français et eux aussi de leur part », a-t-il ajouté. Bouteflika a appelé à « clarifier les choses ». « Je ne dis pas cela par revanche. Dieu m’a choisi comme moudjahid à qui il a donné les armes pour combattre le colonialisme français. L’Algérie a eu son indépendance. Mais l’avenir doit nous éviter le retour d’un colonialisme en nouvelles tenues, en turban ou en burnous », a martelé Bouteflika. « Qu’existe ou non hizb França, ce n’est pas la majorité du peuple algérien ! », a-t-il lancé.

Adlène Meddi