Des témoignages font état d’intimidations et de menaces
Deux jours avant la marche du 12 février
Des témoignages font état d’intimidations et de menaces
Samia Amine, TSA, 10 février 2011
A moins de 48 heures de la marche du 12 février, des témoignages font état de tentatives d’intimidation à l’encontre de militants. A Skikda, les parents d’un jeune sans emploi, membre de la Coordination nationale des chômeurs, auraient reçu la visite de deux éléments des services de sécurité. « Selon ce jeune chômeur répondant aux initiales Z.M. qui nous a contacté, ce matin, ces agents sont venus pour demander des information à son sujet », affirme un responsable de la Laddh à Alger.
Ce jeune militant aurait été identifié lors d’un rassemblement organisé le 6 février par la Coordination nationale des chômeurs devant le ministère du Travail à Alger. Selon notre interlocuteur, ce jeune de Skikda leur a fait part de son hésitation à retourner à la maison familiale de peur de représailles.
A Annaba, les initiateurs du rassemblement du 12 février à la place d’Armes ont été victimes d’une tentative d’intimidation, indique le même responsable de la Laddh. « Un riche homme d’affaire connu dans la ville a contacté trois initiateurs. Dans un premier temps, il a tenté de les menacer. Après, il a tenté de les corrompre en leur proposant de l’argent », précise-t-il.
A Oran, comme nous l’avions rapporté ce jeudi, trois jeunes étudiants, militants de la Laddh ont été arrêtés par la police avant d’être relâchés en début de soirée. Ces étudiants étaient en train de distribuer des affichettes pour la marche du 12 février sur la rue Khemisti quand ils ont été interpellés par la police.