Droits de l’homme : Alger exige de Bruxelles le respect de la souveraineté
El Watan, 5 juin 2015
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a qualifié, hier à Bruxelles, les remarques de l’Union européenne sur la question des droits de l’homme en Algérie d’«ingérence» et a exigé le respect de la souveraineté nationale.
«Si ailleurs, il y a une sous-culture qui voudrait qu’on s’ingère dans les affaires de la justice, ce n’est pas notre culture à nous en Algérie», a déclaré M. Lamamra lors d’un point de presse animé à l’issue de la 9e session du Conseil d’association Algérie-UE. M. Lamamra a également déclaré que l’accord d’association Algérie-UE a beaucoup plus profité à la partie européenne en affirmant qu’une autre évaluation de ce partenariat s’imposait actuellement. «Dans ce partenariat, l’Algérie a donné plus qu’elle a reçu. Cela fait dix ans depuis qu’on a conclu l’accord et une évaluation s’impose», a déclaré le ministre.
Il a précisé qu’aujourd’hui, il faut s’attacher à l’esprit de cet accord en évoluant davantage et de manière déterminée dans le respect mutuel et l’équilibre des intérêts. Par ailleurs, l’Algérie et l’Union européenne ont signé, hier à Bruxelles, un accord-cadre de près de 140 millions d’euros destinés à financer des projets dans les secteurs de la justice, de l’emploi et à soutenir les actions de diversification de l’économie. M. Lamamra a indiqué, à ce propos, que «ces contributions financières européennes, pouvant venir en soutien à notre effort de développement, sont les bienvenues pour l’Algérie qui subit de plein fouet les problèmes inhérents à la baisse considérable des prix du pétrole».
APS