Medelci et El-Moualem devraient préparer la visite de Bachar El-Assad à Alger

Medelci et El-Moualem devraient préparer la visite de Bachar El-Assad à Alger

La question des détenus algériens en Syrie sera-t-elle au programme ?

Par M. Abi, Le Jeune Indépendant, 20 octobre 2008

Une rencontre entre le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et son homologue syrien, Fouad El-Moualem, avant la prochaine visite du président El-Assad, sur invitation d’Abdelaziz Bouteflika est «fort probable», pour reprendre les termes d’une source diplomatique à Alger.

Cette éventuelle rencontre portera sur la préparation de la visite du président syrien, «ce qui n’empêchera pas les deux ministres d’évoquer la question des détenus algériens en Syrie», ajoute cette source. Une question que l’Algérie tenait à évoquer, il y a quelques années déjà, pour trouver une solution à ce problème.
La même source indique qu’à cette époque, l’Algérie voulait, faute de rencontre entre les deux ministres, mettre en place, en collaboration avec la Syrie, une commission mixte qui sera chargée de trouver une solution à ces détenus algériens.
Lors de sa récente visite en Syrie, le chef du gouvernement algérien, Ahmed Ouyahia, a transmis une invitation adressée par le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, à son homologue syrien, une invitation qui a été acceptée par ce dernier même si la date de cette visite n’a pas encore été fixée.
Quant aux Algériens à avoir été arrêtés par les autorités syriennes près de la frontière avec l’Irak ainsi qu’à l’aéroport, ils sont nombreux. Certains seraient soupçonnés d’avoir tenté de traverser illégalement la frontière irakienne. Détenus depuis quelques années déjà, ces Algériens disent ne pas comprendre pourquoi ils sont emprisonnés. L’un d’eux libéré depuis, nous a déclaré : «J’ai laissé de nombreux Algériens en prison. J’ai été arrêté de retour d’un pèlerinage aux lieux saints. Je suis passé par la Syrie pour des considérations financières et je ne savais pas pour quel motif j’ai été arrêté et c’est le cas d’autres ressortissants algériens.»
Des dizaines de familles d’Algériens détenus en Syrie avaient, de leur côté, sollicité l’intervention du président de la République pour leur libération.
Ils seraient, selon des estimations, entre 40 et 50 à être détenus, 40 selon l’ambassade d’Algérie en Syrie.
Les services de sécurité syriens ont renforcé la surveillance de leur frontière avec l’Irak pour tenter d’empêcher d’éventuelles tentatives d’infiltration de djihadistes en territoire irakien à partir de leur pays. Ce dont se défendent les ressortissants algériens détenus dans ce pays qui déclarent, à travers leurs familles, qu’ils n’avaient aucune intention de rejoindre les organisations armées d’Irak. Comme leurs concitoyens détenus en Libye, ces Algériens fondent leurs espoirs sur une intervention des autorités algériennes pour leur libération et pouvoir, ainsi, rejoindre leurs familles. Ils étaient 56 ressortissants algériens à être emprisonnés en Libye, dont 28, non impliqués dans des affaires liées à la criminalité, ont été libérés. Une commission mixte algéro-libyenne a été installée avec la visite, il y a près de trois mois, du Premier ministre libyen en Algérie, rappelle-t-on. M. A.