Coopération : Pour Londres, l’Algérie est un modèle de sécurité

Coopération : Pour Londres, l’Algérie est un modèle de sécurité

par Yazid Alilat, Le Quotidien d’Oran, 19 mars 2014

En visite en Algérie pour étendre le partenariat économique avec l’Algérie à plusieurs secteurs dont l’enseignement supérieur et l’énergie, Lord Richard Risby, conforte la position de Londres vis-à-vis de la situation politique dans le pays. Cette visite de cinq jours du représentant du Premier ministre David Cameron pour le partenariat économique algéro-britannique lui a surtout permis de discuter avec les autorités algériennes de deux gros dossiers: celui sur l’énergie avec l’avenir de la présence de groupes pétroliers britanniques en Algérie dont Total qui a des participations au gisement d’El Merk (pétrole) et Tiguentourine (gaz) et sur l’enseignement supérieur dont l’enseignement de la langue de Shakespeare en prévision de l’ouverture en septembre prochain du British Council. Hier, à l’issue de discussions avec le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, il a déclaré que (l’Algérie) est un «modèle de sécurité» et joue un «rôle important» dans la région. Il précise que «je voudrais dire dans quelle mesure le rôle de l’Algérie est important dans la région sur le plan sécuritaire. L’Algérie est un modèle de sécurité dans la région et, pour cela, nous souhaitons renforcer notre coopération en la matière». Alger et Londres coopèrent en fait sur plusieurs dossiers relatifs à la lutte contre le terrorisme comme l’échange d’informations ou d’accords bilatéraux en matière judiciaire dont l’extradition de personnes recherchées par l’un des deux pays. C’est en vertu d’un tel accord que Abdelmoumen Khalifa a été extradé fin décembre dernier par Londres vers l’Algérie au terme de dix années de procédures judiciaires. C’est donc sur cet aspect de la coopération algéro-britannique que s’est déroulé l’essentiel des discussions avec M. Lamamra, a-t-il précisé relevant qu’il a discuté avec M. Lamamra des aspects politiques, économiques et sécuritaires de la coopération bilatérale entre les deux pays qu’il a qualifiée de «remarquable». Bien entendu, il a ajouté que les volets de la santé, de l’économie et de l’enseignement de l’anglais seront «développés dans les prochains mois» dans le cadre des commissions mises en place et qui ont été abordés lors de cette visite. Auparavant, Lord Richard Risby avait rencontré le Premier ministre par intérim, Youcef Yousfi, ave lequel il a surtout discuté «énergie». L’entretien qu’il a eu avec M. Yousfi a permis de faire le point sur la cooptation bilatérale qui connaît une nouvelle dynamique à travers la mise en place et la réalisation de nombreux projets dans plusieurs domaines d’activité, selon un communiqué qui précise que le représentant du Premier ministre britannique a tenu à renouveler la disponibilité de son pays à œuvrer dans le sens d’un développement encore plus important des relations de partenariat existant entre Alger et Londres. Présent à Alger dans le cadre de visites de travail périodiques pour renforcer la coopération algéro-britannique, il a par ailleurs présidé le lancement d’une session de formation intensive au profit de 14 enseignants de langue anglaise, en prévision de la réouverture du Centre culturel britannique.

D’autre part, Lord Risby a rencontré également hier mardi le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, avec lequel il a discuté des perspectives de la coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur entre les deux pays, estimant que la coopération entre les universités algériennes et britanniques a enregistré un développement «considérable» ces dernières années. «Mes discussions avec M. Mebarki ont été centrées sur les voies et moyens de promouvoir les relations dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement supérieur», a t-il précisé avant de relever que les Algériens, notamment les étudiants affichent un intérêt «particulier et accru» pour l’apprentissage de l’anglais, avant de saluer la coopération prometteuse existant entre l’Algérie et la Grande-Bretagne, particulièrement dans le domaine de l’enseignement.