Ahmadinejad veut s’inviter à Alger en février

Algérie-Iran

Ahmadinejad veut s’inviter à Alger en février

El Watan, 20 janvier 2007

Le chef de l’Etat iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a, dans un message adressé au président Bouteflika, exprimé le souhait de rencontrer celui-ci, en février prochain à Alger, dans le cadre d’une visite officielle.

L’agence iranienne de presse (officielle), qui a rapporté hier l’information, a ajouté que Mahmoud Ahmadinejad a « déploré », à l’occasion, l’annulation de son déplacement à Alger qui devait avoir lieu au retour de sa tournée en Amérique latine. La partie iranienne ne reviendra pas sur les raisons de cette annulation. Le président iranien a déclaré en outre, selon la même source, que « les entretiens avec les responsables algériens constituaient un moyen approprié de promouvoir les relations bilatérales ». Ceux-ci, a-t-il ajouté, offrent aussi une opportunité pour traiter « des développements régionaux et internationaux importants afin d’aboutir à la paix et à la justice ». M. Ahmadinejad devait, rappelle-t-on, effectuer mardi dernier, pour la première fois depuis son investiture, une visite éclair en Algérie en provenance de l’Equateur où il avait entamé une tournée officielle qui l’a conduit également dans d’autres pays d’Amérique latine. L’annulation de cette « escale technique » dans la capitale algérienne, expliquée officiellement par l’ambassade d’Iran à Alger par des raisons liées à l’état de santé du président iranien, n’est néanmoins pas allée sans susciter une foule de questionnements et d’interprétations. Des observateurs ont ainsi soutenu que l’annulation, à la dernière minute, de la visite de Mahmoud Ahmadinejad s’expliquait par la crainte des responsables iraniens de voir celle-ci mal se passer, en raison notamment de la position exprimée par Téhéran sur l’exécution de Saddam Hussein. Une crainte qui serait fondée sur la base de rapports élaborés par les services spécialisés iraniens et qui établiraient que l’Iran n’a plus tellement la cote auprès de l’opinion algérienne. Certaines sources, citées par la presse, sont même allées jusqu’à dire que l’Iran était devenu un pays avec lequel on ne voulait plus s’afficher. D’autres informations ont lié, au contraire, la décision du président iranien de faire l’impasse sur son escale à Alger, par son souci de regagner au plus vite Téhéran pour tenter de « juguler » une fronde qui commençait à naître au sein du Parlement iranien. Une colère qui, selon la presse locale, s’explique par sa gestion « hasardeuse » l’économie iranienne.

Zine Cherfaoui