Saâdani réagit à la lettre du général Toufik

Saâdani réagit à la lettre du général Toufik

Achira Mammeri, TSA, 8 décembre 2015

Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a réagi, ce mardi 8 décembre, pour la première fois, à la lettre rendue publique vendredi par le général Toufik dans laquelle il dénonce le verdict du tribunal militaire d’Oran contre le général Hassan.

Très critique et parfois moqueur, le patron du FLN a estimé que cette lettre émanait d’un homme « surestimé quand il était derrière les rideaux et gonflé une fois à la retraite ». « Le général n’avait qu’à créer un parti politique et diffuser des lettres après », a-t-il ajouté.

Selon M. Saâdani, qui s’exprimait devant les cadres de son parti, la lettre du général amorce une nouvelle ère en Algérie, celle « de l’État civil ». Il s’est interrogé sur le silence du général Toufik sur les autres dossiers, comme « les cadres injustement emprisonnés sur la base de dossiers truqués ».

Le secrétaire général du FLN a également répondu aux partis et personnalités politiques qui ont pris la défense de Toufik. « Cette lettre ne l’honore pas. Il a été contraint de la faire. S’il ne l’avait pas rédigée, Hassan l’aurait fait », a-t-il affirmé.

Amar Saâdani a affirmé avoir lu la lettre avant qu’elle ne soit rendue publique : « Je l’ai lu à travers les déclarations de Khaled Nezzar, de Louiza Hanoune, de Khalida Toumi ». Et d’ajouter : « Lorsque Toufik a constaté que ces messages n’ont pas eu l’effet escompté il écrit sa propre lettre ».
Fini le pouvoir parallèle

Pour Saâdani, le pouvoir parallèle en Algérie, stigmatisé par le président Bouteflika « avait son bras militaire, son bras partisan et son bras médiatique ». « C’était un pouvoir qui se cachait derrière les rideaux », a-t-il ajouté. Une époque « révolue », selon lui, puisqu’aujourd’hui le Président « a toutes les prérogatives ». « Une situation qui n’arrange pas ceux dont l’existence dépend de la pérennité du pouvoir parallèle ».