RAJ : «Le régime se soucie de sa survie»

RAJ : «Le régime se soucie de sa survie»

El Watan, 18 janvier 2016

Le Rassemblement Action Jeunesse (RAJ) exprime son inquiétude quant à l’avenir du pays et à la menace qui pèse sur les droits sociaux et politiques des Algériens.

Cette association estime que le pouvoir en place n’œuvre pas à améliorer la situation générale du pays. «L’Algérie vit au rythme d’un régime autoritaire qui ne se soucie que de sa survie au détriment de l’intérêt général du pays où le système souffre d’un déficit démocratique, est bâti sur des institutions illégitimes incapables de prendre en charge les attentes et les aspirations de la population.

Ajoutons à cela le musellement des libertés individuelles et collectives, notamment la liberté d’association et d’expression, les atteintes aux droits humains, la répression et l’étouffement sous toutes leurs formes de l’action politique, syndicale et associative», écrit cette association dans un communiqué diffusé hier à l’issue de la réunion de son conseil national.

Le RAJ, qui milite pour les libertés et les droits de l’homme, relève l’impuissance des pouvoirs publics à redresser le pays à tout point de vue. «En dépit de l’embellie financière qu’a connue l’Algérie ces dernières années, les pouvoirs publics n’ont pas pu mettre en place une politique économique productrice de richesse et génératrice d’emplois affranchie de la rentre pétrolière», souligne cette association, selon laquelle la chute des prix du pétrole a permis la mise à nu de l’échec des politiques économiques basées sur l’achat de la paix sociale, le clientélisme, la bureaucratie et la corruption.

Le RAJ estime qu’il faut que cela change. Tout en mettant en garde les pouvoirs publics contre leur politique d’entêtement et de sourde oreille face aux revendications légitimes des Algériens, le RAJ affirme que «seule la sauvegarde des acquis sociaux, du secteur économique public et la libération des initiatives dans la transparence et l’égalité permettront la construction d’une économie nationale productive de richesse, indépendamment des hydrocarbures». Si elle prend acte de l’officialisation de tamazight, cette association estime que la Loi fondamentale n’est pas l’affaire d’un groupe d’experts ou d’une commission, mais celle des attentes et des aspirations de tous les citoyens.
R. P.