Daho Djerbal: «On ne peut pardonner que ce qui était jugé»

Daho Djerbal: «On ne peut pardonner que ce qui était jugé»

Algérie Politique, 18 juillet, 2009
http://ffs1963.unblog.fr/2009/07/18

L’historien et directeur de la revue Naqd, Daho Djerbal, a insisté jeudi, lors du forum sur «la préservation de la mémoire pour la reconstruction d’une société », organisé par SOS disparus en partenariat avec Djazaïrouna et Somoud, sur la nécessité de juger les auteurs des actes de terrorisme et de disparitions en Algérie. «On ne peut pardonner que ce qui était jugé», a affirmé M. Djarbal en soulignant qu’il faut une justice au vu et au su de tout le monde. «L’auteur d’un acte doit dire : ‘Je suis l’auteur’». Et d’ajouter : «Il faut que tous les actes soient jugés. L’appareil d’Etat et le système judiciaire sont partie prenante de ce qui s’est passé».

Par ailleurs, M. Djerbal a dénoncé l’interdiction par la police de la tenue de l’atelier qui devait avoir lieu à la maison des syndicats à Bachdjarrah. «Par son interdiction de tout débat sur la vérité sur ce qui s’est passé en Algérie durant es années de terrorisme, le pouvoir veut édifier une muraille silencieuse», a dénoncé l’orateur. «Il revient aux victimes de remplir la muraille vidée de sa substance», a plaidé l’historien.

El Mouhtarem